à Ali Badri
Je faisais partie des invités d'Ali Badri pour assister à la projection de son dernier film DARVICH, le musicien du village . Ali est Iranien, exilé depuis 25 années en France. Après des études de psychologie, fonde avec ses frères le Théatre de Saëdi, il écrit, compose des poèmes, réalise des films pour notre plus grand bonheur et son talent est maintenant reconnu. Dans ce film, il raconte son voyage de retour en Iran, avec ses deux frères, Sam et Hossein, eux aussi, exilés en France depuis encore plus longtemps. Les retrouvailles avec leurs familles sont d'autant plus émouvantes qu'ils ont perdu leur pères quatre ans au par avant. Mais la vie et la joie de se retrouver reprend le dessus. Ali qui vient d'apprendre que Darvich, le musicien du village de Tchar Cheshmesh, très mal conseillé par un mollah, a brûlé tous ses instruments, désignés comme diaboliques. Depuis, ayant perdu sa raison de vivre et son gagne pain, il vit terré dans son village. Ali, connaissais cet homme depuis son enfance et il fait le vœux de le retrouver, de le faire rejouer avec un ancien complice. Il va prendre la route, retrouver les deux musiciens, leur offrir des instruments de musique et les relancer dans la vie pour le plus grand plaisir de tous les habitants de cette contrée.
Je connais la générosité d'Ali Badri et je le retrouve entièrement là, dans cette belle aventure humaine. Certes, la route de l'enfance est emprunte de nostalgie et les superbes images du film, réalisées par Jean Jacques Lion, sont là pour l'illustrer et nous faire découvrir l'Iran. En fin de séance, hier, dans ce petit cinéma d'art et d'essai, Le Lux, Ali Badri, entouré de ses deux frères, ont rendu hommage à leur producteur, André Guéret, dont on connait son amour pour l'humanité. Qu'il en soit une autre fois remercié ici.
En 2006, Ali nous avais invité, Marie-Claude et moi, pour un spectacle de danse, musique et poèmes iraniens qui m'avaient plus particulièrement inspirés. A cette époque, je vivais " Le voyage de la sphère " comme je vous l'ai déjà raconté. J'ai pris ma sphère et suis parti en direction des marais. J'ai réalisé cet ensemble dans les herbes hautes et le l'ai intitulé" Instants secrets". Cela représentait pour moi, la maternité, mais aussi la créativité, la création en mouvement, avec cette sphère-fétus, cet enfant blotti, cette idée féconde de l'artiste dans sa recherche avant réalisation. Je vivais cet instant comme ça. En rentrant à la maison, je me suis mis à écrire ce poème, je vous le présente à nouveau.
Femme fétichée
comme une gazelle
Ta course éteint le feu
au passage
Mais le vent fou du désert
Ravive
Les braises rouges comme
Ta bouche
Quand elle mord
Le vide
Atteindre
Les Pléiades ou Cassiopée
Constellations de toi
Expulsées d'une vaginale
plainte
Poignée de sable jetée au ciel
Accrochée à la voûte
L'orient me fascine
Me danse
Me transe
M'envoûte
Je retombe, flasque
Fétiché à mon tour.
Roger Dautais
Nuit du 7 au 8 octobre 2010
merci des mots, merci de la petite pierre laissée comme un chemin vers ces vers et ce feu dans le désert
RépondreSupprimerbrigetoun,
RépondreSupprimerC'est une façon d'ouvrir la voie. Chaque cairn, quelque soit sa hauteur, sa masse, commence par ce même geste.
Merci de ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins.
Roger
Pierres qui brûlent en son sein
RépondreSupprimerpierres en pyramide vers le ciel
toujours ce mouvement vers le haut
telle une offrande
tel un fol élan vers l'infini
Bonjour, LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS.
RépondreSupprimerLa maison de l'herbe est un lieu de moments de ce monde.
Le feu est comme une invitation à un autre monde.
Merci de visiter mon blog.
De l'Extrême-Orient.
Meilleures salutations.
ruma
Arlettard,
RépondreSupprimerIl me semblait que ce cairn à feu devait être présent dans cette page "tel un fol élan vers l'infini", comme tu le dis si justement.
Merci
Roger
Ruma,
RépondreSupprimeren quelque sorte, ces deux installations représentent des passages d'un état à un autre.
Merci de ta fidélité depuis l'Extrême-Orient au Chemin des Grands Jardins.
Roger
Roger, tu es un sorcier.
RépondreSupprimerTu crées par magie l'impossible.
Tu sculptes dans la langue des textes interdits...
et surtout tu reviens du futur pour nous impressionner ! ;-))
Cette nuit d'octobre 2010 sera donc magique, je le savais, je savais que quelqu'un trouverait la clé des voyages dans le temps !
Shaton,
RépondreSupprimerJ'attends ton scénario pour un beau film de science-fiction... en attendant octobre prochain,
Roger
La danse du feu,avec ses mystères,ses envoutements cést flamboyant.Ce sont les pierres qui la retienne,demesurement avec sa force et perseverance en toute elegance.
RépondreSupprimerSi Allah le veut,elle renaîtra de ses cendres.
Merci Roger pour vos paroles,dans mom blog :)
Je vous felicites de votre espace tant riche de couleurs poemes et l'art que vous employé avec simplicité et beaucoup d'amitiers et d 'emotions!
A bientôt.
Linda.
merci pour ta sphère dans les herbes hautes,
RépondreSupprimerpour le feu s'échappant des pierres ,
pour le texte sur Ali Badri,
pour ton poème
à bientôt.
Anita.
Linda lourenco,
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup votre pays , le Portugal et les portugais, bien évidemment, dont la culture est su riche. Je rêve d'y pratiquer un jour, le land art.
Votre commentaire me touche beaucoup et je vous en remercie.
Roger
Anita,
RépondreSupprimerCet hommage au réalisateur, écrivain, poète homme de théâtre, Ali Badri, n'est rien face à son très grand talent.
Merci pour ton commentaire en attendant de te retrouver sur les pistes de Rajasthan.
Roger