To the sea...
La terre...on entendait sa respiration ondulante frôler les herbus qui s'accrochaient sur le haut des falaises. La laitance des vagues engrossait les sables mouillés et déposait une bordure de dentelles le long du trait de côte. Le froissement singulier des ailes de vieux cormorans perchés sur une patte, insensibles à la beauté du site, annonçait un coup de vent. Flatteur de houles assassines, il guetterait les vagues nuées des profondeurs sous les masses noires de nuages suspendus et annoncerait l'ouverture du bal. Tout se mettrait à danser et l'on verrait aux terrasses des restaurants de la jetée, s'envoler nappes et couverts dans un bruit de verre cassé.
La terre...de sa respiration ondulante rappellerait à tous, qu'elle seule savait combien de temps durerait cette fête surprenante pour que les hommes oublient un instant leurs rêves de puissance et de gloire.
Entre temps, pieds nus, j'aurai gravé dans le sable, une éphémère et large spirale dont les vingt quatre tours sur elle même rappelleraient la durée exacte d'une journée , avant de l'offrir à la mer.
Roger Dautais
" To the sea"
Land art en Normandie. Août 2006
La terre...de sa respiration ondulante rappellerait à tous, qu'elle seule savait combien de temps durerait cette fête surprenante pour que les hommes oublient un instant leurs rêves de puissance et de gloire.
Entre temps, pieds nus, j'aurai gravé dans le sable, une éphémère et large spirale dont les vingt quatre tours sur elle même rappelleraient la durée exacte d'une journée , avant de l'offrir à la mer.
Roger Dautais
" To the sea"
Land art en Normandie. Août 2006
Plus légère de mots
et la vague
qui se dissipe
en tout ensablement
qui se divulgue
en oubli
sur un ensemble de lèvres
la vague celle
qui distribue le secret
d'une mort confuse.
Mohamed Dib ( Algérie)
"O Vive"
Un signe vu du ciel , message antique que seul comprennent les dieux entre eux
RépondreSupprimer1er passage en vitesse sur ton blog... Je reviendrai... sur !
RépondreSupprimerC'est sublime...
Arlettard
RépondreSupprimerLe land art renoue avec les arts primitifs en ce qu'il exprime avec des moyens réduits. Il est en réel décalage avec notre temps mais il y trouve une place chez beaucoup d'artistes, tout en restant marginal.
Roger
Pascalou,
RépondreSupprimerC'est vrai, il faut y passer un peu de temps.
Reviens quand tu veux.
Merci de tes encouragements .
Roger
rien de mieux pour écouter chanter la mer que de glisser tel le saphir d'une platine sur les sillons de ton vinyle...:-)
RépondreSupprimerMa parole !
RépondreSupprimerSoit tu as le compas dans l'oeil,
Soit tu as le compas au bout des pieds !
Quel est ton secret
Pour faire des cercles...
Aussi ronds
Et des spirales...
Aussi régulières ?
Dans le creux du sillon
Mélange d'eau et de sable
Beach'Art en exposition
Avant totale disparition...
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee
Flo,
RépondreSupprimeret peut-être aussi, Césaria Evora chantant Flôr di nha esperança.
Roger
Christineeeee,
RépondreSupprimerIl n'y a aucun cercle dans cette figure géométrique puisque ce n'est qu'un seul sillon qui se déroule depuis le centre, parallèle à lui-même. La régularité du tracer donne cette illusion d'optique mise en valeur par le soleil. Le dernier tour fait dans les 45 mètres.
Roger
Bonsoir Roger ! pour commencer je te remercie de ton passage sur mon blog ! Pour cette mémoire éclaté, souffrante, amnésique !!!!! tu es un petit peu dans le vrais ! quand à la recherche graphique, je n'en suis qu'à mes début malgré quelques œuvres réussie c'est très difficile de trouver comment faire passer un message ! Par contre je suis désolé de pas te répondre comment je fais pour fixer la matière; je garde le secret pour le moment! sache que c'est toute une préparation, et qu'il ne faut pas que me loupe. comme on dit café bouillis café foutu!
RépondreSupprimerj'ai mis longtemps pour pourvoir trouver la brillance et l'adhérence de la matière sur le support !
en plus j'ai fais des essaies, quand c'est sec cela ne par pas à l'eau dans la durée !
je te souhaite une bonne soirée et a bientôt !je reviendrais pour découvrir ton blog ! sache aussi que je suis une personne, pas avec un grand niveau d'études et je suis très simple, mais j'aime l'art sous toutes ces formes !j'espère te revoir merci !
Quelle douce mélodie s'est glissé dans le sillon de ton disque de sable: la chanson du vent?
RépondreSupprimerje ne sais ni d'où précisément
RépondreSupprimerni à quelle heure tu as pris la deuxième photo
mais je la trouve sublime.
l'harmonie des formes et des couleurs,
des lignes courbes et des lignes droites,
la falaise,
ce tout petit peu de verdure dans l'angle,
la bande sombre des algues brunes qui sépare la mer de la terre,
le cordon moussant d'écume en mouvement,
tout me ravit.
Par vous je découvre le land Art, permettant de développer une complicité créatrice avec la nature. Bravo et bonne poursuite dans ce jeu silencieux avec lequel, je me sens en plein accord et qui me réjouit.
RépondreSupprimerUn beau cadeau à la mer qui a du se régaler de ton sillon ... Elle a emporté dans son antre cette douce musique du coeur ...
RépondreSupprimerDouce journée ...
.. la vague qui efface, mais sans oublier ..
RépondreSupprimerJoshartypico,
RépondreSupprimerMerci de ta réponse très détaillée. Ne t'en fais pas, ici tu ne seras pas jugé pour ton niveau, je préfère la sincérité de ton commentaire,si c'est plus proche de ta vie, alors ça me convient parfaitement.
So long,
Roger
Epamin,
RépondreSupprimerLa chanson du vent sans doute, mais pour la seconde photo qui porte la légende : Le Voile de la Mariée, elle me renvoyait à l'image de notre fille, sous son voile blanc, un jour, il y a bientôt dix ans.
Cette photo fait partie d'une série de 50 agrandissements que je présente dans des expos.
Que je le dise encore ici, courez chez Epamin' et découvrez ses 2 blogs, il y a beaucoup à voir et à lire.
Roger.
Anita,
RépondreSupprimerJ'ai réalisé cette spirale sur une plage de la côte de Nacre, un matin vers 10 heures. Les prises de vues ont été réalisées à marée montante et juste avant que le soleil ne bascule derrière les falaises. Il y avait ce jour là, cette lumière chaude, une mer assez calme après des jours de gros temps qui avaient arraché d'énormes paquets d'algues dérivant vers la plage en suivant un courant latéral, parallèle à la côte. J'ai laissé la mer approcher et s'emparer de la spirale. Puis il y a eu cette petite écume en forme de voile qui s'est produite et j'ai déclenché. Quelques minutes plus tard la masse de varech s'abattait sur la plage, détruisant la spirale. Le soleil bascula, et la magie de l'instant retomba dans le commun du jour, rendant inutile de prolonger les prises de vue. Voila comment cela s'est passé.
Roger
Mima,
RépondreSupprimerMerci de ta visite. Puisque tu es soignante en prison, cela me rappelle que j'ai pratiqué une fois le land art, derrière les murs d'un Centre de détention, alors que j'étais artiste intervenant, auprès des détenus de longue peine. Cette prestation avait d'ailleurs été filmée par les détenus, en présence du Chef de Détention. Je crois que c'était en 2003. Expérience unique d'ailleurs, mais inoubliable.
Pour les amateurs de poésie et de Haïku, se reporter au blog de Mima...
Roger
Marie,
RépondreSupprimerMerci de ton commentaire.
Je crois que ce jour là, la mer et le soleil me firent un très beau cadeau en retour.
Roger
Manue,
RépondreSupprimerJ'ai toujours pensé que la mer avait une immense mémoire de l'humanité et qu'elle transportait dans chacune de ses goutte d'eau , un peu de notre histoire. Depuis ma petite enfance Bretonne, j'ai gardé cette fascination pour elle qui beaucoup plus tard me fait la côtoyer. Dans ma pratique du land art, auprès de la mer, je retrouve beaucoup de mon enfance et la rejoue sans cesse sans oublier que ces moments de travail et de bonheur sont éphémères.
Merci de ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins où tu es la bienvenue.
Roger
bonjour Roger
RépondreSupprimermerci pour la qualité de ton blog et le land'art.
Je suis un passionné de cet art éphémere.
je suis heureux de découvrir ces belles photos et tes créativités.
bonne journée à toi.
Jawah !
RépondreSupprimerSalut à toi, passionné de land art. Bienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins que tu peux faire connaître à tes amis.
Merci pour tes encouragements.
Roger
.. merci pour ton comm' chez moi...
RépondreSupprimer=)
Oui, continuons à écrire, dire, polir les mots comme la mer polit le sable ...
Sait-on jamais d'où jaillira la vérité ...
=)
C'était donc bien UN instant magique!
RépondreSupprimerManue,
RépondreSupprimerLe land art, comme une autre écriture, grandeur Nature...
Roger
Anita,
RépondreSupprimeren quelque sorte?,oui, et que je n'ai jamais revécu de cette façon.
Roger
24 H ....pour remettre, le temps d'un moment, les choses à leurs justes places.
RépondreSupprimerTu donnes sa place à la rêverie, à la poésie....cet article et ton travail sont superbes !
Merci
Géco,
RépondreSupprimerTu sais, écriture et land art vont ensemble chez moi, avec plus ou moins de bonheur, comme pour tout le monde. C'est difficile de se juger soi même, mais te connaissant un peu, et compte tenu de la qualité de ton blog ( très poétique), je prends ce commentaire avec beaucoup de plaisir.
Roger
Bonsoir Roger, je découvre ce chemin et je suis très touchée par votre "travail", Le land art est toujours une rencontre, c'est si proche du sens de la vie...bravo Roger, ce dessin à la mer est une fête alors...
RépondreSupprimerBrigitte Maillard,
RépondreSupprimerMerci de votre visite qui je l'espère sera suivie de beaucoup d'autres.
Roger