à mon père...
Lorsque je franchis l'éperon rocheux qui sépare la grande plage du canal maritime d'accès au port, la mer est déjà la et elle commence à monter sur l'étroite bande de sable sur laquelle, malgré tout, je vais tracer une spirale. Je sais qu'elle sera petite, mais je tente le coup car le glacis est parfait pour ce genre d'exercice. Effectivement, la mer est plus rapide que moi et je dois m'arrêter au 17 ème tour. Bien joué, pour elle. Je m'installe avec mon appareil photo et vais réaliser une cinquantaine de clichés pendant cette montée des eaux. La mer est calme, les vagues petites et régulières. Je vois passer, un petit bateau de pêche, le bateau-pilote du port, un remorqueur, le ferry, un voilier, un autre remorqueur, un chalutier. A chaque passage, la régularité des vagues est brisée mais en quelques minutes, la mer reprend la maîtrise et nous renvoie une série de petites vagues bien ourlées qui vont doucement recouvrir ma spirale.
J'ai pensé, en présentant cs photos que le spectacle se déroulerait à l'envers et qu'un voile d'écume se retirerai doucement jusqu'à donner naissance à la spirale. Ce n'est qu'un rêve de voir à nouveau ce qui a disparu à tout jamais.
Roger Dautais
Vous serez fugitifs
Le chemin de l'incertitude
varie comme nos vies
vagabondes, et nous dépouille
de nos victoires de sable:
butin sans poids,
éparpillé.
Mesure du monde
Que ta raison droite, sa
divine géométrie
ignorent l'obscur, le sinueux
Mais sous ta peau, dans l'univers
et partout s'entrelacent à jamais
viscères vivantes et
anarchie
Sylviane Dupuis (Suisse)
J'ai pensé, en présentant cs photos que le spectacle se déroulerait à l'envers et qu'un voile d'écume se retirerai doucement jusqu'à donner naissance à la spirale. Ce n'est qu'un rêve de voir à nouveau ce qui a disparu à tout jamais.
Roger Dautais
Vous serez fugitifs
Le chemin de l'incertitude
varie comme nos vies
vagabondes, et nous dépouille
de nos victoires de sable:
butin sans poids,
éparpillé.
Mesure du monde
Que ta raison droite, sa
divine géométrie
ignorent l'obscur, le sinueux
Mais sous ta peau, dans l'univers
et partout s'entrelacent à jamais
viscères vivantes et
anarchie
Sylviane Dupuis (Suisse)
Bonsoir et bien encore de belles photos chez toi c'est un grand plaisir de passer tu sais car je ne vois pas ce genre de paysage vers chez moi donc un grand merci
RépondreSupprimerPasse une très belle soirée
Quel travail pour un art si éphémère... Bravo !
RépondreSupprimerMerci à tous les deux pour vos encouragements.
RépondreSupprimerRoger
C'est très émouvant de voir la mer donner ses caresses là, sûre d'elle. Tu pourrais en mettre plus de ces photos d'elle sur ton oeuvre, si tu veux, moi j'adore voir ce déroulé de vie.
RépondreSupprimermerci.
Lôlà
Lôla,
RépondreSupprimerOui, je pourrai mais je préfère ne pas trop charger la page et les présenter de temps en temps car ma collection de spirales est tellement grande que j'ai l'embarras du choix.
Merci de t'intéresser à mon travail.
Roger
J'aime regarder cela, je l'ai déjà dit, mais je sais maintenant que je m'y exercerai lors de mon prochain passage au bord de l'océan...
RépondreSupprimerJ'aime votre dialogue avec la mer, avec vos mains, avec la vie, avec les mots.
RépondreSupprimerMarisol
Marisol,
RépondreSupprimerc'est un dialogue qui peut, en effet, paraître bien singulier, mais chaque être a son jardin secret et je pense que le land art me permet d'en parler sans le dévoiler entièrement
Roger
Shaton,
RépondreSupprimerQu'à cela ne tienne. Maintenant j'attends les photos de tes propres spirale.
Kenavo
Roger
jolies photos, jolies spirales
RépondreSupprimerdommage que la mer et ses vagues n'a pas pitié et détruit cet art éphémère, à moins qu'au contraire elle vient y voir de plus près ce qui se passe sur le sable, et qu'elle apprécie, comme moi :)
bonne journée
Phil,
RépondreSupprimerAucun regret, ça fait partie des règles du land art. On est ici dans le domaine de l'éphémère, avec un "effet mer", si je peux dire, assuré.
Roger
Ravie d'arriver sur la pointe des pieds, grâce à Claire, dans cet univers qui est le vôtre. Que de belles choses éphémères mais tellement pleines de symboles!!!!!
RépondreSupprimerJe me promets de revenir par le chemin des écoliers... A bientôt
tellement beau et fugace...
RépondreSupprimerles ronds si parfaits et fragiles ,
une plénitude m'envahit, merci!!
C'est bien beau chez toi j'adore
RépondreSupprimerEnitram,
RépondreSupprimerIl y avait "le genou de Claire" au cinéma, il y a maintenant un chemin qui passe par elle et m'envoie des lecteurs. Sympa. Merci de ta visite et au plaisir de te revoir. Le land art reste quand même marginal et à besoin d'être connu par un toujours plus grand nombre.
Roger
croukougnouche,
RépondreSupprimerBienvenue à toi, adepte du désordre créatif. C'est un des principes du land art. Il n'est nul besoin de grands déménagements mais simplement de glissements, de déplacements d'associations, d'empilements, de tracés, de sculpture, d'opposition de volumes, de couleurs, de matières, dans la Nature et voila que nait cette osmose indispensable au geste de créer, dans l'oubli de soi, pour un moment divin à vivre.
Roger
Flo
RépondreSupprimerMerci de tes encouragements. Au plaisir de te croiser à nouveau sur Le Chemin des Grands Jardins
comment s'appelle cette œuvre?
SupprimerCe que j'aime, entre autres, dans tes spirales, ce sont les jeux de lumière sur les creux et les bosses!
RépondreSupprimerMagnifique créativité Roger!
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire.
Serge
Bonjour, je viens de pousser la porte de votre grand jardin, ce pourrait-être presque un hasard qui m'aura conduite à suivre ce chemin, mais je suis fidèle à Eluard "il n'y a pas de hasards, il n'y a que des rendez-vous". Un blog artistique est effectivement un superbe rendez-vous, j'aime l'art contemporain, je suis conquise, émerveillée. Bravo. Si vous le permettez, je repousserai la porte de votre belle galerie à ciel ouvert. Merci pour tant de beauté.
RépondreSupprimerEpamin,
RépondreSupprimerLe soleil est le second partenaire indispensable pour ce genre de création et voir les variations de lumière sur une spirale, que ce soit au Maghreb où en France, reste un spectacle toujours aussi fascinant pour moi.
Roger
Serge,
RépondreSupprimerTout aussi heureux de te lire ici et merci pour tes encouragements.
Roger
araucaria,
RépondreSupprimerPaul Eluard est un de mes poètes préférés, et si vous cherchez bien, vous devriez trouver quelques poèmes de lui sur LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS. Il y a 11 mois, je ne connaissais pas le monde des blogs. C'est une amie artiste, américaine, qui m'a initié. A vrai dire, je ne pensais pas que ce blog allait intéresser autant de monde car le land art, à part quelques " grandes stars" reste marginal. Même si, entretenir un blog et y présenter des créations récentes ou plus anciennes, est un gros travail, je ne le regrette pas. Je sais également que LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS aura une vie éphémère comme toute chose et j'espère par lui,continuer faire aimer cet art le plus longtemps possible.
Revenez quand vous voulez,
Roger
Roger, je vais venir "fouiner" dans votre jardin pour y trouver des poésies d'Eluard et aussi admirer vos oeuvres. Le monde des blogs s'est ouvert pour moi il y a un peu plus d'un an. J'ai souhaité faire partager mes coups de coeur, le plus souvent des textes, mais aussi parfois de l'art plastique.
RépondreSupprimerLe land art je l'ai découvert il y a quelques années par l'intermédiaire du mémoire de ma fille qui réservait un chapitre à Richard Long. J'admire beaucoup son travail très poétique.
Araucaria,
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup les créations et la démarche de Richard Long. Un de mes amis a eu la chance de le suivre lors d'un de ses voyages en Inde. Il a aussi été nommé commissaire de deux de ses expos en Allemagne et en Italie, il y a deux ou trois ans. J'ai eu le privilège de découvrir son reportage photo en avant première. Un beau souvenir.
Roger
Des images invitant à une ronde aux allures facondes ... C'est magnifique ! Bravo!
RépondreSupprimerOn éprouve un apaisement lorsque l'on vient sur l'île de tes images ... Et un bel hommage à ton père ...
Marie,
RépondreSupprimerC'était la première spirale réalisée depuis son décès. Il me parlait de mon travail et en parlait avec fierté. Je lui dois beaucoup...
Roger