Échanges...
Durant une marche d'approche qui doit me conduire vers des petits marais qui sont devenus accessibles depuis la" décrue, mon regard est arrêté par un arbre, encore enraciné, mais en train de mourir. Le tronc est fendu sur au moins trois mètres et il est de plus , envahi de ronces et de lierre. Un tas de pierres a été constitué au pied de ce même tronc. J'y vois, un échange possible, une complémentarité entre le minéral et le végétal dont la fin inéluctable le transformera en humus, voisin des pierres. Je commence par dégager l'arbre de toutes les ronces, puis je vais " remplir", panser, peut-être, cette grande cicatrice avec ces pierres blanches, en travaillant le mouvement de la base pour lui donner une idée d'ascension. Cela me demande beaucoup de temps mais je m'y tiens car le résultat devrait être intéressant. Une fois terminé, je prends quelques photos et reprends la marche vers les marais sans savoir, si, en route, mon imagination ne sera pas encore une fois sollicitée.
Roger Dautais
Land Art
Il arrive que des lumières
éclairent notre part d'ombre
et nous voici
réconciliée avec le monde...
Hors cadre, la vie
nous attend, nous échappe
à chaque tournant...
Qu'une page blanche survienne dans notre nuit
et le vacarme
des incertitudes
recommence,
incessant...
Il questionne l'inconscient, la lumière propose,
l'objectif, fixe, écarte, élude...
Restent les mémoires
à oublier.
Ainsi va la vie.
Roger Dautais
Roger Dautais
Land Art
Il arrive que des lumières
éclairent notre part d'ombre
et nous voici
réconciliée avec le monde...
Hors cadre, la vie
nous attend, nous échappe
à chaque tournant...
Qu'une page blanche survienne dans notre nuit
et le vacarme
des incertitudes
recommence,
incessant...
Il questionne l'inconscient, la lumière propose,
l'objectif, fixe, écarte, élude...
Restent les mémoires
à oublier.
Ainsi va la vie.
Roger Dautais
Magnifique travail,
RépondreSupprimervous donnez envie
de nous y mettre,
à beautifier encore
le passage et les traces
du.
Textes à ravir aussi,
un régal cette visite.
Beb Kabahn
Parce que j'y vois un "J"...
RépondreSupprimer"Le J est un I dont la partie basse se contorsionne. C'est le symbole de la curiosité, de la recherche inséminatrice. Regardez un point d'interrogation dans un miroir, la tête en bas : vous avez un j ! Curieux non ? Le J est le symbole de la curiosité, c'est le Je de l'humain, le Jeu auquel il doit se prêter pour retrouver le Jovis Pater. C'est l'initiale de Jeunesse : regardez comme les enfants sont curieux de tout ! ("Soyez comme ces petits enfants")
Le J peut se décomposer en une droite, la Matière, une courbe, l'Esprit, et un point, semence fécondatrice extérieure.
La curiosité est un principe fondamentale de l'évolution humaine, et c'est donc naturellement à la 10ème place que nous retrouvons le J. Le 1 représentant l'individu qui se divinise avec le 0 !
A un autre niveau, le J représente aussi le Sator (qui signifie le Semeur) s'inséminant partout, par la contorsion et l'adaptation du i dans tous les temps et tous les espaces. Comprenez-vous mieux l'initiale de Jésus ?"
extrait de la symbolique des lettres...
Flo:
RépondreSupprimerC'est la première fois que l'une de mes créations me vaut un commentaire aussi " savant". Sans l'étudier, il m'était arrivé de lire des articles sur la numérologie, ou sur la symbolique des formes ( que j'utilise parfois) mais jamais sur la symbolique des lettres. Très intéressant. Curieux de voir ce que contiennent nos intentions, nos gestes, nos créations sans que cela ait été vraiment calculé. Rares sont les jours où je pars pratiquer le land art en sachant exactement ce que je vais faire. La marche, le lieu, la lumière, les végétaux, les matériaux et l'humeur du moment sont des paramètres qui déclenchant une idée à laquelle je vais m'attacher pour débuter une installation. Ensuite, cette installation évoluera bien souvent en cours de réalisation, échouera, se modifiera, ou réussira, avec un peu de chance. Tout ceci, sans oublier, bien sûr, qu'elle restera éphémère, suivant la loi naturelle de l'entropie.
Au plaisir de te retrouver sur Le Chemin des Grands Jardins.
Roger
Encore une belle oeuvre, trés inspirée. Quel travail ! Bravo.
RépondreSupprimerBeb Kabahn, Monettte,
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires et vos encouragements.
Roger
Carrement sympa cette création, j'aime beaucoup... A bientôt
RépondreSupprimerMerci à la Bretagne buissonnière. Tu peux aussi retrouver sur mon blog, en septembre -octobre 2009, une série d'installations réalisées en Bretagne, dans la région de Paimpol, Le Huelgoat, Le Menez Hom, le Mene Bré et différents sites de la presqu'île de Crozon. De beaux souvenirs pour Marie-Claude et moi.
RépondreSupprimerKenavo
Roger
très bel échange de matière qui en font une magnifique symbiose. J'aime cet aspect spontané de votre créativité, dans l'instant, parce que le bon lieu et le bon moment.
RépondreSupprimerIl y a des évidences venues de je ne sais où, quand le regard capte, analyse les possibles et quand la main traduit l'idée. Tout n'est pas explicable dans l'instant. Il faut accepter cette "dictée" intérieure, cette inspiration faite de vécu, de ressenti, de doutes, d'essais, de travail possible au "bon lieu et au bon moment"
RépondreSupprimer"ici et maintenant".
Carpe diem.
Roger