La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 9 novembre 2009





Toute ressemblance avec un quelconque artiste de land art ne serait que pure coïncidence. Le portrait de cet homme ci-dessus représenté n'est pas non plus le poète dont on parle en fin de cette chronique journalière, sans prétentions. Les œuvres ont été prêtées par Roger Dautais et détruites par la Manche, il y a bien longtemps.Quant à la 2ème œuvre, longtemps sélectionnée par les sélectionneurs d'œuvres sélectionnées, elle n'a pas résisté à l'usure , finissant par devenir anonyme comme le personnage ci-dessus, lui- même, passablement usé. Fervent lecteur de Pierre Dac, il coule des jours heureux dans un monastère breton du côté de Landevennec.



DOCU-FICTION


Si le mur de Berlin est tombé, grand bien leur fasse à ces tombeurs d'une dictature barbare et sanguinaire. Cependant, il reste encore à faire tomber le mur de la honte. Alors lequel, me direz vous ? Celui que j'ai élevé entre mon frère et moi, mon alter ego, devenu" si différent" qu'il m'est "indifférent".

Pour ceux qui me lisent à vélo, le nez dans le guidon, je n'ai pas de frère.
Je parle de mon frère humain. Ai-je le droit de "paraboler", même sans marcher sur les eaux troubles ?
Le mur de la honte passe par tous les pays et entre tous les pays. Il est rampant, parfois s'élève vers les cieux au nom de Dieu. Il est philosophique et ampoulé, "parisianitude des palabres de titans", puis télévisé pour expliquer que le portage de riz sur l'épaule gauche ( symbole politique) est destiné à capitaliser des rentrées de fonds pour des caisses de résonance, sans fond.
Il est, ce mur de la honte, moins facile à foutre en l'air que le mur de Berlin, quand il met d'un côté les bien-portants et de l'autre côté, les malades. Par exemple les Alzheimers que je côtoie depuis 18 ans de près et dont je peux vous parler quand vous voudrez, il suffit de m'inviter. .
Pensez-vous, braves lecteurs ou croyez vous possible que des personnes bien sous tout rapport possédant de très belles villas sur notre côte, puissent faire "enlever" des vieux, assis sur des bancs, en front de mer, parce que, ils abiment le paysage, dénaturent la société en vacances, par leur accoutrement de pauvre ou parce que les vieux font peur aux enfants ?
Mon dieu que ce blog est incroyable, n'est-ce pas ?
N'est-ce pas plutôt notre société qui est devenue incroyable, avec ce mur de la honte, rampant qui sépare ceux qui ont le droit de ceux qui n'ont pas le droit.
Sûr qu'un jour, si ce mur tombe, les marchands de domino seront milliardaires et moi, je me mettrai sur les rangs pour en peindre un, comme ceux mis en scène à Berlin aujourd'hui pour célébrer le 20ème anniversaire de la chute du mur de la honte.
Mais, ce n'est qu'un rêve, je ne suis qu'un pauvre inconnu prêchant dans le désert, personne ne me laissera approcher des dominos, personne. .

Je suis optimiste, comme mon amie Epamin' dont le nom rime avec vitamines. Alors, vive la chute du mur de Berlin et honneur aux hommes qui eurent le courage de mettre à bas le communisme pratiqué de l'autre côté du rideau de fer.
Ma pensée va aussi à ceux qui, en passant ce mur, y laissèrent leur peau, car ils ne sont plus là pour tenir un blog, eux, ni pour lire celui d'Epamin' , de ses Esperluettes. Allez donc la voir , la visiter, couper du bois et lui offrir pour ces feux de cheminée à venir. La neige approche, Noël, aussi. N'oubliez pas de passer chez Emmanuel Prunevielle, landartiste en progrès constant , et ami, ni chez Grégory Goffin, autre artiste et ami, ni chez Vincent Arbez, autre ami et artiste de qualité. Un carré d'as à découvrir sur google.

Comme on va se fendre la poire cet hiver à la neige entre nous, pendant que les voyous vont tenir les murs dans nos cités.
" à cinq ans...on est voyou ?...ben, tiens, avec leur informatique, tout va très vite, nous en TGV eux, dans la connerie...Ils apprennent vite la nôtre, vous savez et puis il n'y a pas de skis pour tout le monde. Ah, je vous dis...les murs, on n'a pas fini de ...".

Moi, je suis vieux, je fais pas de ski, je fais des fotes de français pour embêter les institutrices qui tiennent de blogs, et j'irai pas à la neige. Je serai avec les voyous, mais je tiendrai pas les murs puisque je commence un film sur la maladie d'Alzheimer et que j'en ai pour 5 mois de taf*, avec 5 personnes : 2 cadreurs, un ingénieur du son, un monteur et un producteur. Film monté en co_production avec LE CHEMIN DS GRANDS JARDINS.
Bon, là, c'est du sérieux et le mur que nous voulons abattre, il est encore plus costaud que le mur de Berlin.C'est celui de l'indifférence, de l'abandon, de la solitude des vieux Alzheimer. Je risque d'avoir besoin de vous, amis de France et d'ailleurs. Faites circuler l'info, s'il vous plait.
Merci Bonne soirée à tous ...

Roger Dautais

*Taf : Travail

Au fait, vous connaissez GUY ALLIX ? sa poésie...son oeuvre...Non ? Tous sur google et découvrez, c'est lui...mon frère.

1 commentaire:

  1. Merci pour le panneau indicateur vers mes Esperluettes; merci pour les bûches et les vitamines...

    Courage pour ton mur...

    (J'aime bien l'art "temporain")

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.