" Entre Avril et Mai " à Laurence Millereau |
Transparence : to Erin |
Soleil pour lieux mouvants : à Christian Cottard |
Petite parenthèse d'été, en attendant...
" Jusqu'aux lendemains où l'ombre est silence..."
laurence-millereau.
Depuis, longtemps, je crois que mes pensées sont comparables à des paysages, séparés part des intervalles de blanches inquiétudes. Elle m'amènent à lire et à faire de si belles rencontres avec les mots des autres.
J'ai noté ceci, au beau milieu d'un roman se passant au Tibet : " nous naissons pour mourir, nous rencontrons des gens pour les quitter, nous possédons les choses pour les perdre. Tout est éphémère et accepter cela nous rend les choses moins douloureuses". Cette parole bouddhiste, me renvoie, à l'idée que je me fais en pratiquant le land art.
Dans ces zones blanches, j'entre en communication avec l'étrange, autrement dit, le rêve. Loin bien sûr de la frilosité de nos contemporains, lorsqu'il faut vivre hors des autoroutes de la pensée unique.
Ces fissure qui me parcourent comme un éclair, je pense l'avoir déjà expliqué, finissent par laisser passer la lumière. Dans les plis du cerveau, s'accumulent ces mémoires amnésiques, qui, une fois sollicitées me donnent l'idée de nouvelles installations, risquant, autrement d'être étouffées par une inhibition latente. L'inquiétude ne doit pas s'accumuler, sous peine d'enrayer la machine.
Cette libération du regard des autres, sorte de censure sociale, est vécue dans l'action.
Il n'y a plus rien à craindre que soi. Je veux dire que la limite sera physique. Le paysage devient écrin, et l'installation, la perle. Une fois choisies, transportées, assemblées, face à l'océan,l'individualité des pierre se transforme. Le cairn, exprime leur beauté, et chacune d'elles en est comptable. Pas de dominant, ni de dominé, le chant est total.
J'aime, après l'effort, m'assoir en retrait et contempler ce cairn qui ne m'appartient plus. Ici, la notion de richesse est différente.
Tout est éphémère, oui, mais dans ce laps de temps qui me reste à vivre, au moins j'aurai vécu cette grande joie, parmi les pierres. Je voulais vous la faire partager.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com
Photo : création land art de Roger Dautais
cairn " entre Avril et Mai " à Laurence Millereau
*
Calanques V
J’ai des yeux sans repos
Le pied pâle
Si peu de main
Accrochée
Sous le soleil
A l’endroit où l’on s’arrête
La chute inscrite dans les pas
La chair tombe
Sans choisir
De crier
Juste pas vue
Les pieds n’ont pas besoin de tant de place
Myriam Eck
Page éditée sur ROGER DAUTAIS GOOGLE +
été 2018
La solitude dans la nature n'est pas la solitude mais la contemplation.
RépondreSupprimerSur ce cairn repose le ciel qui s'éparpille en nuages
RépondreSupprimerUn voile de nuage
RépondreSupprimerUne échappée d'azur
Sur ces pierres entassées
Qui disent la vie
"Tout est éphémère et accepter cela nous rend les choses moins douloureuses" une belle réflexion que nous autres occidentaux avons bien du mal à entendre, comprendre et accepter. TOUT est éphémère oui, et le fait de le comprendre et de l'accepter nous rend la vie plus fluide, plus libre ... les liens ne sont point attaches ... tout est mouvant ... merci
RépondreSupprimeret belles journées à vous cher Roger, venir chez vous nous ramène au vrai de la vie ... merci
I love your compositions.
RépondreSupprimerje me tais et regarde.
RépondreSupprimerBzzz...
Mille mercis pour ce soleil pour lieux mouvants et les autres beautés! Bel été, Roger.
RépondreSupprimerthis wealth is different, indeed; a wealth akin to love, i think. (love being an act of creation, too.)
RépondreSupprimerand i might add to manouche's insight that being in nature is contemplation and communion. solitude is not necessarily alienation, as you and those who come here know. without nature i would be alienated and have been at times, but let this only be in my past.
as i write this i sit looking out a second story window at the swaying branches of a tree, thinking this line, "i dream my death," imagining a bed outside beneath trees and a release back into the world like a scattering of leaves. (let it not be from indoors i go.) and let whatever happens be my art. that is essentially what we are all doing anyways. as the Buddhists advise, welcome it all. why not a beautiful structure first, a culminating design? and then waves.
i hope there is beauty where you are this summer, roger, and wind.
love))
La pensée unique s'étend mais il y a également de plus en plus de personnes conscientes qui cherchent un nouveau moyen d'enrichir leur vie personnelle. Ton blog et tes pensées contribuent à cet enrichissement.
RépondreSupprimerDesde luego muy chulas...un saludo desde Murcia.....
RépondreSupprimerDe très belles compositions, des paroles sages, merci beaucoup et passez un très bel été.
RépondreSupprimerLes photos 2 et 3 montrent bien que tu peux pratiquer le land art sans rien porter de lourd ! Clin d'oeil pour toi, sourire tendre...
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