Lampedusa blues : pour Maïté/Aliénor |
Guetteur de silence : mémoire de silence |
Cairn de Holy Motors : pour Denis Lavant |
Le point de non-retour : pour Chrys |
Cairn de la Jument : Ruma |
Cardinales : pour UUna |
Le charbon de bois : Guy Allix |
Mourir à Lampedusa : pour Marty |
Élévation pour une mise en terre : pour Serg-Mathurin Thébault |
Circulation transversale et rouge Pour Anne-Marie Bodard |
La partition : pour Erin |
La deuxième chance : pour Danièle Duteil |
L'arbre du pays Toraja : pour l'inconnu X |
Autopsie d'un estran : pour Marie-Josée Christien |
L'appel de l'errance : pour Youenn Gwernig |
Mémoires d'hiver : pour Pastelle |
Topographie d'un rêve : pour Sylvie ( L'esperluette ) |
Les autres raisons : pour Tilia |
Les sept raisons d'être là : pour Christian Cottard |
Focus : pour Noushka |
à Marie-Claude...
Lampedusa
Il fait froid. Le ciel est plombé. Je suis seul dans les falaises de Ty Bihan. Je cherche une grosse roche, qui se détacherait de la lourde masse des rochers et qui puisse être cernée à marée haute. Ici, avec le ressac, les vagues sont courtes mais puissantes. Je suis parti à la recherche de pierres oblongues avec lesquelles je vais installer une scène évoquant des naufragés perchés sur la roche. Je dois en trouver une douzaine. Ils évoqueront les silhouettes des rescapés provisoires.
Cette quête me prend un peu de temps, car la marche sur ces pierriers mouillés, très glissantes, est un peu risquée lorsqu'on a les bras chargés. Un par un, les corps s'érigent. Je retourne ensuite à la recherche de têtes pour mes personnages.
2002 fût la première année de mes installations sur le thème de l'exil. 2016, le phénomène s'est amplifié, toujours plus cruel. Je l'évoque régulièrement, Mare Nostrum, les noyades de masse, Lampedusa.
Mes personnages se veulent provisoirement sauvés mais regardent-ils vers la mer, à la recherche de disparus ayant eu moins de chance, ou vers le continent, à la recherche d'un autre pays plus accueillant?
La scène est en place à Ty Bihan. Les premières vagues approchent et frappent le rocher. Premières photos, insatisfaisantes. Je ne travaille pas au téléobjectif, je préfère être dans l'action, sentir la mer, le froid. Le niveau d'eau commence à monter. J'entre dans la mer. Elle est froide. Les vagues prennent du volume, de la puissance. Ma présence en ce lieu est limitée, car à tout moment, une vague plus haute, plus forte, peut m'emporter. Je fais mes dernières photos et me dégage vivement vers l'arrière. Il était temps.
L'arbre du pays Toraja
Pourquoi me suis-je perdu dans cette dévotion particulière, ce culte aux enfants-mort-nés des Toraja ? Probablement, après avoir découvert récemment que cette coutume très touchante de confier le corps des enfants défunts au ventre des arbres ressemble à ce que je dessine depuis longtemps sans jamais avoir eu connaissance de cette cérémonie.
Mais aussi parce que la mer a rejeté un corps sans tête sur une plage proche d'ici, la semaine dernière. Peut-être nous montrait-elle à sa façon qu'à son tour elle savait se nourrir des hommes qui la considèrent comme un lieu de ressource sans limites.Dans les rochers de Kerpenhir, je trouve un bois flotté de belle taille, plus près de l'arbre que de la branche et dont la courbe m'inspire aussitôt. Le problème est de le déplacer, sans le porter car il est trop lourd. Je calcule tous mes mouvements pour ménager mon dos blessé. . Je le place à l'horizontal et sa forme évoque un dôme sur lequel, je vais élever mon cairn qui sera, ici, l'arbre du pays Toraja, élevé à la mémoire de l'homme qui perdit la tête en mer, sur une plage voisine.
Cueillette
J'ai ramassé pas mal de baies et graines ces derniers jours, profitant de la pluie et du mauvais temps pour renouer avec mes chemins creux. J'ai cet exercice de la cueillette qui prend du temps et fait approcher de près, différents végétaux. Le ruscus est l'un de ceux-ci et pousse en abondance dans la région, notamment dans les sous-bois et les chemins creux, humides, dans l'ombre.
Elles me servent à réaliser des installations, à l’intérieur de cabanes de chantier, de pêcheurs, à l'abandon qui me permettent de travailler à l'abri. Recherches géométrique de mes extravagances rêvées, topographie d'une vie imaginaire, elle surgissent régulièrement depuis des années, comme pour ponctuer des travaux in-situ. La concentration, la patience requise dans ces créations, me permettent une total extraction du monde. Elles ouvrent à la méditation.
Mémoires d'hiver
Mes premières boîtes à mémoires remontent à une dizaine d'années, alors que mon premier gisant a 18 ans. Si le second a pratiquement disparu depuis mon retour en Bretagne, trois en 3ans, les boîtes à mémoires sont toujours présentes. Il s’agissait, dans les premières, de définir un cadre, puis de collecter, différents végétaux, minéraux, dans un rayon de 2 m. J'ai changé les règles, agrandissant le périmètre, jusqu'à 50m. M'est venue l'idée de cueillir le long d'un parcours, d'une marche, tout rassembler et réaliser une boîte. Celle qui est présentée ici, rassemble les mémoires de chaque végétal , cueilli pendant une seule et unique marche dans le courant du mois de Janvier.Ce sont bien des couleurs d'hiver.
Cairns
L'océan s'engouffre dans le Golfe du Morbihan. Je me situe sur la première petite plage, entre la grotte au pins et le grand Menhir. Les dernières tempêtes l'ont recouverte de goémon noir. Dans une anse, à l'abri du fort courant de marée montante, une quarantaine d'oies bernaches , trouve sa pitance, accompagnée de de quelques mouettes. J'aime leur présence, leur calme, leur sérénité. Le magnétisme du lieu est particulièrement fort, probablement renforcé par la présence de cette masse d'eau en mouvement, toutes les six heures à la renverse de chaque marée. J'ai passé plus de temps à observer cette nature, qu'à travailler. Cela me permet aussi de porter en moi ces intentions d'hommage qui finissent par se matérialiser en cairns. J'ai trouvé en ce lieu, de très grosses pierres couverts de lichen or que j'ai aimé associer au ballet aérien de mes pierres libres.
Envoûtant envolée céleste, confrontation de plein d'univers ou vecteur de rêve, le cairn s'impose en ces lieux, me laissant loin derrière.
En ces temps de petite santé, le land art m'interroge. C'est quelque chose qui me dépasse et me concerne en même temps. Il y a des chose de moi, oubliées, que je retrouve. Elles me permettent de traverser mes épreuves. La route 73 existe bien sous mes pieds, je me dois de la parcourir au mieux.
Roger Dautais
la côte hostile
sa présence
parmi les brumes
au loin
nulle tension palpable
pourtant
dans ces hôtels
où l’on mange toujours
trop
***
il n’y a rien
après
si ce n’est que
la vie
continue
celle qu’on a
quelquefois
créée
aux instants
de l’évidence droite
***
on fait de nous
des avachis du chariot
malgré nous
sous les hangars béats
heureux nous
de Sainte Consommation
Paul Badin
Pour en savoir plus sur ce poète
consulter l'Anthologie subjective du frérot, Guy Allix :
http://anthosuballix.canalblog.com/pages/paul-badin/27631919.html
Your first image is a masterpiece.
RépondreSupprimerBravo.
Rick Forestal
RépondreSupprimerMerci Rick. L'engagement pour une cause, même humanitaire, freine toujours un peu l'arrivée des commentaires, surtout dans le monde soft des blogs, mais j'assume.
En reprenant ce thème de l’exil dramatique depuis de très nombreuses années, je risque pas ma vie comme ces pauvres malheureux, d'une part et d'autre part, beaucoup de monde défend leur cause. J'ai quand même du mal à voir ces personnes errantes sur les routes et ces naufrages à répétition en mer où périssent tant de migrants, parfois des enfants. Mes installations évoquent ce drame qui me choque.
Merci de ta présence et de ton soutien amical, mon cher Rick.
Amitiés.
Roger
exceptionnel cette île... très fort symbole!!! biz
RépondreSupprimerELFI
SupprimerMerci Elfi. Je ne réussis pas à chaque fois à traduire ce que je ressens de ce drame inscrit dans la durée maintenant en Méditerranée. Il me faut créer une vraie rencontre avec la mer, les rochers, mes personnages et mes propres émotions liées à ces événements. J'ai à faire partager cet état d'alerte sur le monde et ses violences insoutenables faites à des peuples entiers.
Belle journée à toi.
Je t'embrasse.
Roger
La première réalisation est tout un symbole et un véritable tour de force!
RépondreSupprimerMiss-Yves.
SupprimerMerci à toi. Le sujet valait bien de prendre quelques risques.
Bien amicalement.
Roger
Grand merci Roger, pour "Les autres raisons". "Le charbon de bois" ou "La partition" me plaisent également beaucoup, d'une part leurs titres "à la Magritte" stimulent l'imagination, d'autre part la beauté de tes compositions est toujours surprenante par sa nouveauté.
RépondreSupprimerLa scénarisation du drame des migrants transforme leur destin tragique en œuvres d'art. À propos d'Eldorado, le roman de Laurent Gaudé paru il y a dix ans déjà, un article de l'Express parlait de "son lyrisme aride qui manie les thèmes de la tragédie antique avec un souffle toujours épique". La distanciation entraînée par la démarche artistique, ou littéraire, est-elle ou non préjudiciable au sentiment de commisération que tout un chacun peut (doit ?) ressentir envers tous ces gens en route vers un refuge qui ne sera presque jamais à la hauteur de leur attente, je ne saurais le dire...
Bonne fin de semaine Roger, prends bien soin de toi, (ton goût du risque m'effraie, quelques fois !)
Tilia
SupprimerMerci Tilia. Si je continue à être inspiré par ce thème de l'exil, c'est que mon inspiration est nourrie d'événements contemporains qui se reproduisent aussi grâce à la complicité d'états criminels. Je n'imagine pas une commisération générale face au drame. Tu constates toi-moi, qu'elle est loin de faire l'unanimité. N'oublions pas que certains politiques demandent à ce que l'on remette les migrants à la mer, quand d'autres interdisent qu'on les aide, les nourrisse. Le cynisme paye puisqu'ils trouvent, ces braves gens, leur électorat prêt à les réélire. Bien évidemment, débattre du sujet sur le plan philosophique ne peut pas nuire, mais l'urgence n'attend pas toujours ces discours. Des équipages risquent leur vie à sauver des migrants en Méditerranée, tandis que des élus rêvent de les voir disparaître. Chacun peut choisir son camp. Je l'ai fait.
Belle fin de semaine à toi, chère Tilia.
Amitiés.
Roger
Des pensées vers tous ces morts à qui tu rends hommage et humanité par tes oeuvres sur les plages édifiées.
RépondreSupprimerMerci, merci de la dédicace, Roger. Amitié.
chri
SupprimerMerci Chri et belle journée à toi
Amitiés.
Roger
J'ai été très touchée par tes cairns en hommage aux réfugiés qui meurent en Méditerranée. Comme tu le sais, en Grèce aussi, il ne se passe pas une semaine sans qu'un drame ne se passe.
RépondreSupprimerAmartia
SupprimerMerci Amartia. Oui, je sais, la Grèce est confrontée à ce grave problème humanitaire que les télévision du monde rapportent, avec raison, car tous ces drames passeraient à la trappe de l'info tant il y a de gens à le souhaiter. Il faut souligner aussi le courage des équipes de journalistes qui couvrent ces événements.
Je te souhaite un bon weekend.
Amitiés.
Roger
Bonsoir Roger
SupprimerJe reviens vers toi après avoir considéré l’ensemble du billet avec ses différents repères : en phase avec l’actualité, poétiques, engagés, à fleur d’émotion.
Tu es justement furieux de tout ce que tu dénonces depuis 2002 et qui continue d’évoluer , mais dans le mauvais sens : toujours plus de misères, des pays exsangues qui se vident de leur population ? Que restera-t-il sinon un grand vide avec de jeunes générations qui disparaissent injustement abandonnées à leur triste sort de mort.
Je suis contente de voir que « Lampedusa blues » fait l’unanimité par la force du symbole et tout l’engagement physique que tu as produit pour faire le pendant de ton engagement moral, à tes risques et périls d’ailleurs. Lire les messages qui se rapportent à ton œuvre engagée est très instructif. J’aime tout particulièrement « les poèmes de pierre » de Laura-Solange, le poème « l’étranger » cité par Mémoire du silence, l’évocation de Sisyphe par Fifi et par-dessus tout les mots d’orffenix : « tes pierres inscrivent durablement une peine profonde et véritable pour ces disparus, comme nous, en quête d'absolu, obligés de fuir et rattrapés par la noirceur arachnéenne comme nos ancêtres, le devoir de mémoire , tu en as fait un art. »
Tu le soulignais aussi dans la réponse que tu m’as faite : il s’agit d’un devoir d’alerte et d’un devoir de mémoire car nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.
« La deuxième chance » est un miracle d’équilibre, celui que l’on peut souhaiter à une seconde vie. Je crois que tu le souhaites tellement de tout ton cœur que tu réalises l’impossible.
Et puis il y a ces installations diverses, plus colorées, ces boîtes à mémoire des saisons et des idées et cette évocation magnifique évoquant les coutumes du pays Toraja liant la mort des enfants aux arbres. Je lirai sans doute le livre de Philippe Claudel.
Chaque billet est une partition dont tu es le chef d’orchestre. Je pense que tu as le don de trouver sur ta route les bons rocs de base, les têtes pensant dans le sens qu’il faut. Mais s’il te plaît, fais tout de même attention lorsque la mer monte. Fais tout de même attention à ce qu’elle ne dépasse pas le signal de tes cuissardes.
Je me demande : quelles sont les sept raisons d’être là ?... sept… Toujours ce chiffre magique… Comme tes créations.
Bonjour Roger
RépondreSupprimerCette anse de Kerpenhir offre de bien belles petites criques et je vois que c'est là que tu t'exprimes à merveiile
Toutes ces creations sont superbes !
Grand coup de coeur pour la premiere ..
Et rendre un hommage aux evenements actuels est très beau !
Merci à toi
On repart apaisé après t'avoir lu et compris tes partages
Bonne journée Roger
Claudine
SupprimerMerci Claudine. Oui, la pointe de Kerpenhir et proches alentours, me voient souvent et puis, hors saison, j'y suis tranquille pour élever quelques cairns.
Belle journée à toi, Claudine.
Roger
Lieber Roger,
RépondreSupprimerwunderschön und absolut genial... Meisterleistungen sind sie alle. Herzliche Gratulation!
Herzliche Grüsse, Sichtwiese
Sichtwiese.
SupprimerMerci à toi pour ta visite amicale et pour tes mots d'encouragement.
Roger
J'ai ressenti l'émotion contenue dans tes propres commentaires sur ton art. J'avoue que toutes tes évocations de Lampedusa sont tellement proches du drame qu'elles en deviennent insupportables.Je préfère croire à la "Deuxième chance"....
RépondreSupprimermanouche.
SupprimerMerci Manouche. Oui, ce drame est insupportable. Il s'agit quand même de la vie de dizaines de milliers de migrants, hélas pour certains, perdue, et de leur sort que l'on voit pratiquement en temps réel, être joué selon que les politiques soient favorables ou hostiles envers eux. Que penser également des ces pays qui lèvent des murs, s'enferment derrière des frontières de barbelés ? Le pire serait de ne plus en parler.
Merci à ceux qui ont chois, bénévoles ou professionnels, de les aider.
Bien amicalement.
Roger
Cher Roger, étonnantes sculptures en pierre, en particulier les premiers avec les vagues de lavage autour de la base, ils me rappellent de la famille de pierre. J'aime les fruits, les fleurs et les graines que vous incorporer dans vos autres sculptures. Un beau poème.
RépondreSupprimerBaisers
xoxoxo ♡
dianne
SupprimerMerci Dianne.
J'ai la chance d'habiter près de l'océan, source d'inspiration et sujet éternel. Cela me permet de créer, notamment pour cette installation de Lampedusa, dans les meilleures conditions, physiquement difficiles, mais qui me rapprochent de ce que vivent les migrants. Belle journée.
Je t'embrasse en toute amitié.
Roger
O yes, you are a genius, an artist of the stones, thanks Roger.
RépondreSupprimerBob Bushell
SupprimerMerci Bob. trop pour moi, ces paroles, je ne suis qu'un artiste inspiré par ce sujet.
Amitiés.
Roger
Tu es l'inverse des réseaux où une anecdote insignifiante chasse le pleur passager, tes pierres inscrivent durablement une peine profonde et véritable pour ces disparus, comme nous, en quête d'absolu, obligés de fuir et rattrapés par la noirceur arachnéenne comme nos ancêtres, le devoir de mémoire , tu en as fait un art.
RépondreSupprimerorfeenix.
SupprimerMerci à toi. Tu me fais le plus beau des compliments en t'adressant à moi de cette façon. Tout est tellement consommable dans l'instant et notre mondes est vendu, présenté de cette façon. Personne n'est obligé de tout accepter de cette précipitation souvent sous-tendue par le profit. J'ai un peu plus de temps, même s'il m'en reste de moins en moins, pour approfondir un sujet comme celui de l'exil et le traiter sur un temps assez long.
Belle semaine à venir.
Amitiés.
Roger
Je suis sidérée à chaque fois de ton œuvre sans cesse renouvelée, tel Sisyphe roulant son rocher sans se lasser. Nous sommes tous des Sisyphe, chacun et chacune à sa façon avec plus ou moins de talent :-)Un énorme coup de coeur pour "Lampedusa blues" et toute l'énergie qu'il t'a fallu pour le réaliser. Et puis cette "deuxième chance" qui est un miracle d'équilibre ! Et puis, "La partition" pour sa simplicité, pour la tendresse dédiée à la vie que j'y trouve et tous tes tableaux de graines, de fruits, de feuilles récréations colorées pour les yeux et le coeur ! Merci Roger, pour tout !
RépondreSupprimerFifi
SupprimerMerci Fifi. Ma sidération vient de cette accélération des drames liés aux migrants non de ce que je fais. J'ai encore un peu d'énergie et je la mets au service de cette cause.
Pour cet équilibre dont tu parles, je m'y suis repris à plusieurs fois afin de faire tenir l'ensemble. Plus facile fût de réaliser ce nid printanier pour mon amie Erin, avec ce bout échevelé, trouvé près d'un chantier naval de la ria d'Auray.
Au plaisir de te lire.
Amitiés.
Roger
ces malheureux perdus dans les vagues sans avoir jamais connu
RépondreSupprimerla lumière. et ces hommes de pierre gardent l'espoir en cherchant
tout autour d'eux ! j'imagine que tu pense fort à eux en
"sculptant" ton oeuvre, comme on pense à eux en les regardant !
notre mémoire est remplie des malheurs du monde . pourtant
l'homme est ainsi fait qu'il sait aimer la vie encore, cueillir
des baies pour mettre des couleurs dans les yeux
Marty.
SupprimerMerci Marty. Pas une semaine qui n'ait son lot de naufragés en Méditerranée. Le trafic de migrants est organisé et rapporte gros. Étonnant de voir ces pays empocher des millions d'euros pour lutter efficacement contre ces embarquements clandestins et rien ne se faire pour mettre en œuvre cette chasse aux passeurs. Ils ne sont plus les seuls profiteurs de ce drame.
Mon inspiration et la nature me permettent de varier les sujets, ce qui m'en fait aborder de moins lourds présentés ici, par exemple.
Je te souhaite une belle semaine.
Je t'embrasse,
Roger
C'est vraiment beau, vraiment. Ce que vous avez créé pour Lampedusa, et écrit, c'est très émouvant : on ne peut rester insensible devant ce qui se passe, et votre oeuvre est vraiment celle d'un artiste.
RépondreSupprimerBonheur du Jour.
SupprimerMerci à vous pour vos encouragements.
Amitiés.
Roger
Votre travail est toujours impressionnant et authentique, et vos écrits sont la touche qui achève de les inscrire dans notre mémoire.
RépondreSupprimerAnonyme
SupprimerMerci pour votre passage amical et vos encouragements.
Bien amicalement.
Roger
Des poèmes de pierre qui disent toute la souffrance du monde et toute sa beauté dans une même force. Merci de partager tout cela!
RépondreSupprimerLaura-Solange
SupprimerMerci Laura. Je suis satisfait de ce partage car, cela arrive, aucune personne n'aura vu cette installation " in situ " car le temps n'attirait pas les promeneurs ce jour là. Il reste quand même, une photo.
Amitiés.
Roger
Heips Roger.
RépondreSupprimerAll images are again wonderful, but I'm really in love with the first photo. The stone family together on the rock.
Have a nice time.
orvokki
SupprimerMerci Orvokki. Je suis satisfait du fait que cette installation recueille autant de soutient. On sait bien que la majorité des gens condamne ces arrivées massives de migrants et ne pense qu'à ce problème avant de réaliser que c'est un drame pour les migrants et non pour eux. Le combat durera longtemps.
Belle semaine à venir
Amitiés.
Roger
Vendredi 5 février
RépondreSupprimerL’actualité fait encore état d’un grand nombre de syriens en fuite, massés aux frontières turques.
Et ce n’est pas tout… Je donne un écho immédiat à « Lampedusa blues » en te remerciant bien sûr et je commence par revisiter ce petit livre atypique dont je t’avais parlé. Je reviendrai plus tard pour l’ensemble des œuvres.
« à ce stade de la nuit, la radio délaye sa bande sonore et les voix se sont tues. Je suis de retour dans la cuisine où je tâtonne, en manque de données. Le flou du nombre des victimes est une violence révoltante, quand le désir de précision, à l’inverse, signe une éthique de l’attention – l’approximation fait voir la paresse, désigne vaguement l’innombrable, la multitude, la foule, les pauvres, tout ce qui grouille et qui a faim, tout ce qui fuit sa terre. Je module le bouton sur la radio afin de glisser d’une station à une autre et d’en apprendre davantage. Autour de 350, plus de 350- on n’aura pas encore repêché tous les corps, on attend de savoir, et sans doute que dénombrer ceux qui ont survécu, 166, ne permet pas encore de déterminer le nombre exact de ceux qui se trouvaient sur le bateau, sans doute qu’il n’est pas de soustraction possible puisqu’il n’est pas de document, aucune écriture attestant leur nom et leur identité : au fond, il s’agit bien, pour l’heure, de la disparition d’un nombre indéterminé d’anonymes… »
Maylis de Kerangal/ à ce stade de la nuit.
*
Lampedusa blues
Leur chemin de croix
Leur chemin de mer
les torture. Sur l’île
pierre après pierre
ongle après ongle
s’effiloche leur souffle de vie.
*
…portent dans leurs cheveux
les traces de leur vie d’avant
leur ADN de citoyens du monde
et sur leurs lèvres le sel et l’acide
de la tourmente : leur histoire…
leur histoire sans cesse recommencée.
*
…ont dans les poches
Le silence de leurs proches désormais lointains
Le souvenir d’avoir été, nés
D’ailleurs.
*
… ont la mer aux trousses :
les vagues les mordent, les griffent. Aboient
ces chiennes enragées, les vagues
ouvrant cratères, cimetières et fonds marins béants.
L’étouffoir du feu, des armes, leur départ, sur un seul signe
Enfuis dans la nuit, glissent leurs ombres : au bout l’espoir. Vite ! L’espoir
fracassé séance tenante par la marée montante.
Lampedusa, sur le rocher des rescapés, un ultime effort.
*
Sur l’île… …SONT DE DOS ? Grimpent sur le promontoire
Agrippés, sanguinolents, mis en lambeaux
Leur victoire dérisoire rompue sur les cadavres emportés
disparus, rejetés au néant par des sirènes maléfiques.
…Seul le vent se rit encore de leurs yeux vides…
La flamme est éteinte mais ils sont humains
envers et contre tout : humains…
au cœur lent, à la voix morte. La faim. Le froid.
*
Sur l’île… …NOUS REGARDENT ? Dans les yeux ?
QUI ? PAS » ILS »
PUISQUE N’EXISTENT PLUS
sans papiers, sans avenir, sans plus de passé
abandonné là-bas sans se retourner, sans le sou, sans le mot.
*
Leurs yeux dans nos yeux…
ILS…
Que voient-ILS dans le miroir de nos yeux ?
EUX…
Si nous étions à leur place…
©Maïté L
Maïté Aliénor.
SupprimerMerci, Maïté. Nous sommes les témoins directs de ce drame humain, comme pouvaient l'être des gens voyant se monter puis fonctionner des camps de concentration. Ils dirent, après, nous ne savions pas. Cette fois, nous savons, les télés nous montrent ces images presque en boucle. Personnellement, je ne peux pas m'habituer. Autour de ce problème prospèrent des partis politiques extrémistes qui font monter la peur de l'étranger, la haine du migrant. Personne n'est obligé de suivre ce courant qui organise la contre-attaque. Elle mènera très probablement à des violences, déjà en place, mais plus installées, à des confrontations,de peuple à peuple. J'aimerais que nous soyons toujours plus à revendiquer un accueil plus humain pour ces exilés et des conditions de vie plus digne.
Est-ce trop demandé ? Je ne le crois pas.
Roger
J'aimerai vous suivre sur ce chemin de force et de courage car lorsque l'on entend égrainée le nombre de morts de migrants on se sent si impuissants si révoltés si malheureux avec une impression de responsabilité d'avoir fait ce monde qui en détruit d'autres et qui les empêche de venir bénéficier d'un peu d'abri alors qu'il n'ont plus rien que la misère et la guerre et qu'on ne fait rien! Merci à vous pour ces cris ces pierres silencieuses mais combien présentes!
RépondreSupprimerEstourelle
SupprimerMerci, Estourelle. Il y a mille manières de protester. Les journaux sont là pour ça. On peut écrire aux politiques en place. On peut s'approcher d'associations ayant pour mission d'aider ces migrants. Mainteant que les mairies accueillent certains d'entre eux, il est aussi possible de participer à cette aide humanitaire que se met en place trop lentement.
Belle soirée. Amitiés.
Roger
Toujours chez vous une telle force et poésie, venir sur vos rives en silence est bon. merci encore pour vos attentions... la première photo me touche au plus profond... j'aime aussi ce terme de : "boîte à mémoire"... "Circulation transversale et rouge" est d'un beau graphisme une belle composition et la "Partition" m'attendrit beaucoup... merci pour toujours nous apporter tant d'amour ... et merci pour ce lien magnifique la poésie de Paul Badin, très beau, j'aime
RépondreSupprimerbon jour à vous
mémoire du silence
SupprimerMercie à vous. Je fais toujours une place à la poésie car elle amène cette part d'humanité capable d'adoucir un peu la rudesse de certaines vies. J'aime la poésie de Paul Badin, parce qu'elle est sans concession et tellement humaine. Concernant le land art, tout ce qui est présenté sur cette page représente un mois de travail, ce qui est peu. Autant dire que ma santé ne me permet pas plus, et là aussi, j'ai atteint mes limites. Non vraiment, je ne suis pas capable de dire combien de temps je continuerai à pratiquer le land art dans cet état. Belle semaine à vous.
Amitiés.
Roger
Je suis allée chercher plus loin la poésie de Paul Badin et j'ai trouvé ceci
SupprimerL’Etranger
Il ne nous intéresse pas !
tant de différences font une anomalie
et choquent nos habitudes
effraient nos certitudes
menacent notre quiétude.
La peur – cette lèpre noire –
noie les bonnes intentions
corps roidis
visages envahis
regards ensevelis.
Mur des rejets
ou rideau de haines
tétanisent bétonnent
le cœur étroit :
l’Autre est si maladroit…
Fermeté de l’exclu
sous l’affût des violences
ses bouffées de sang invitent
à partager la vie :
blindage où perce une innocence.
Le muscle brun d’une confiance
roc déjà
le puits d’un regard où
témoigne une lumière
surprennent tant de piétinements.
Un unique élan
de l’épaule au front
parcourt l’épieu trempé de courage
creuse une faille
impose une présence.
La vitre de l’effroi
- fumée opaque, enfermement –
qu’elle se brise ! et qu’apparaisse une tête
neuve pour chaque jour
- azur qui reconvoque un horizon !
Paul Badin / Les plis du temps
merci encore pour m'avoir conduite vers lui
que la vie et la beauté vous accompagne cher Roger
vous êtes précieux
Comme toujours le voyage est beau, chargé de sens.
RépondreSupprimermerci Roger.
Anne Le Maître
SupprimerMerci Anne. Oui,sans doute, le voyage est beau mais il est surtout rude et toujours à la limite du soutenable pour un corps vieillissant.
Belle semaine à vous.
Amitiés.
Roger
シ
RépondreSupprimerGostei mais da primeira composição... muito emotiva e dramática.
Bom fim de semana!
Beijinhos.
❤ه° ·.
Magia da Inès
SupprimerMerci Inès. Quel plaisir de te retrouver ici, porteuse d'amitié et de joie de vivre.
Je t'embrasse.
Amitiés.
Roger
Beautiful work Roger. I like very much the "nest" with red berries!
RépondreSupprimerThe sea looks wild and wonderful.
Best wishes!
Forest Dream Weaver
SupprimerMerci à toi, pour ta visite sur le Chemin et pour tes mots d'encouragement.
Amitiés.
Roger
Comme d'habitude, votre travail toujours étonné, bien que son sujet a un dénominateur commun.
Si un jour je voudrais faire un voyage en France, il demandera l'emplacement exact.
Je -Translated par Google, désolé pour les erreurs de Translation-
un câlin
un câlin
· LMA · & · CR ·
?
SupprimerBonsoir Roger,
RépondreSupprimerToujours bouleversant chez toi.
Il y a une telle force, un tel engagement dans tes créations.
Apporter sa pierre à l'édifice prend tout son sens ici.
Les artistes comme toi oeuvrent et s'indignent avec force face à ce qu'il se passe de par le monde.
Avec toi Roger.
Je t'embrasse.
Amitiés.
Leloo
SupprimerMerci Leeloo. Tu parles de mon engagement dans mes créations, c'est un de mes traits de caractère d'avoir jeune adulte compris qu'on ne vivait pas pour soi d'abord sur terre mais avec et pour les autres. Il y eut ensuite quelques choix politiques et voilà de quoi fonder cet engagement humain qui encore le mien, après un très long temps de vie. Comment, par exemple, vivre tranquille en voyant ce qui se passe dans le monde, comment ne pas s'en indigner et le faire savoir, par exemple sur ce blog.
Je te souhaite une belle semaine .
Je t'embrasse.
Roger
elles ont l'audace de tenir
RépondreSupprimerface au vent comme s'il soufflait
en silence...
merci pour ce partage
je t'embrasse
patrick L.
Patrick Lucas. Merci Patrick. J'observe toujours avec curiosité ces cairns qui respirent par grand vent. Ils gardent, malgré leur poids et leur masse, une certaine souplesse qui les fait tanguer sur la base la plus fixe. En général, cela annonce un écroulement provoqué par une bourrasque plus forte que les autres mais cela reste un spectacle beau à voir.
SupprimerA bientôt chez toi.
Je t’embrasse.
Roger
Es un lujo ver tus composiciones..me encantan..un saludo desde Murcia....
RépondreSupprimeralp
SupprimerMerci,l'ami. Merci pour tes passages réguliers, ton amitié et tes encouragements.
Amitiés.
Roger
Tes superbes créations et ta poésie posent toujours les questions essentielles sur notre rapport au monde et aux êtres. Sur ce chemin nous allons cherchant un sens et des explications que nous ne trouverons pas forcément. Ta persévérance et ta ténacité sont admirables, Roger. Merci pour toutes ces offrandes offertes au vent, à la mer, à l'espace, à l'inconnu, à eux, à nous. Je t'embrasse.
RépondreSupprimerDanièle Duteil
SupprimerMerci Danièle. Je ne me trouve pas admirable mais simplement vivant ma vie seconde après seconde, jour après jour avec un sentiment d'urgence de plus en plus présent. C'est probablement celui-ci qui me fait faire de tels choix. Tes mots me font du bien et m'encouragent.
Je t'embrasse.
Roger
Hi Roger,
RépondreSupprimermarvelous Artwork again. I like these balanced stones, but also the berries and symbols. Amazing !
Best regards, Synnöve
Seraphina's Phantasie
SupprimerMerci Chère Synnöve. C'est toujours un plaisir de te lire ici et de t'y recevoir en amie.
Je t'embrasse.
Roger
Ta première réalisation > tenir contre vents et marées.... "Lampedusa", un nom de rêve, celui d'un eldorado, d'une terre promise
RépondreSupprimerLes perles rouges alignées dans les veines du bois me font penser à la façon de réaliser des colliers avec aisance
Marguerite
SupprimerMerci Marguerite et bien venue sur Le Chemin des Grands Jardins. Les baies de rucus sont enfoncées dans l'écorce et je crains que tu soies un peu de mal à te servir de ce système pour réaliser des colliers avec aisance.
Belle semaine à toi.
Amicalement.
Roger
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RépondreSupprimerDaniel
SupprimerMerci Daniel. D'abord pour ton passage ici et pour la réponse à la question que je me posais par rapport à cette jolie chapelle trouvée sur ton blog.. Tu as raison de faire de la pub pour ton blog, très intéressant. En même temps, il passe beaucoup de monde ici.
Bonne semaine à toi.
Amitiés.
Roger
Stunning nature of art you have done.
RépondreSupprimerMy first and second bird's nest with eggs.
Are all fine work!
Very Happy February!
Liplatus
SupprimerMerci Liplatus. Sans mon propre étonnement face à la beauté de la nature, je n'irais jamais chercher une réponse dans mon imaginaire.
Nous sommes complémentaires.
Je te souhaite une belle semaine.
Amitiés.
Roger
Tout est beau, les photos, les textes, les histoires. J'aime particulièrement le 1ère photo et Le charbon de bois. Et puis je t'imagine dans ce beau coin du Morbihan et cela me fait revivre des images, des souvenirs des années 60. Bon après midi.
RépondreSupprimerElisabeth
SupprimerMerci Elisabeth. Cette première photo a marqué pas mal de monde mais le thème de l'exil vaut pour moi de faire un effort permanent pour évoquer ce drame actuel.
C'est vrai que nous avons la chance d'habiter dans le Golfe du Morbihan qui est un lieu magique.
Belle soirée en toute amitié.
Roger
Et puis j'ai le coeur déchiré à cause des naufragés...
RépondreSupprimerElisabeth
SupprimerNaufragé au sens propre, en Méditerranéenne, mais j'ai connu et aidé des sans papiers venant d'Extrême Orient, d'Europe de l'Est ou de pays arabes qui étaient tout autant naufragés et démunis. Si nous sommes en relation avec eux, notre devoir est de les aider.
Amicalement.
Roger
C'est toujours un plaisir... ici. Un moment de sérénité.
RépondreSupprimer(Les photos étaient exceptionnellement autorisées pour l'exposition au château de Versailles).
Cieldequimper
SupprimerMerci à toi de ton passage ici et de tes encouragements.
Amicalement.
Roger
Bonjour Roger,
RépondreSupprimerTon land art est toujours merveilleux à admirer quand je passe chez toi... pas assez souvent, je sais; mais je sais aussi que tu le comprends.
Ta phrase en haut de ton blog me parle tout particulièrement... j'aimerais tant savoir ce qu'on fait ici et pourquoi nous devons tant souffrir.
Si c'est nous qui le choisissons avant de nous incarner, ben on n'est pas bien malins de s'imposer cela, faut que les raisons soient particulièrement valables...???!!!
Ma bien sincère amitié et comme on dit en anglais: chin up!
Noushka
SupprimerMerci Noushka. Tu sais, je me pose les mêmes questions que toi mais je ne cherche refuge dans aucune des religions proposées. Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
Bonjour.
RépondreSupprimerœuvres brillantes.
Merci de votre visite toujours.
Je vous souhaite le meilleur.
Accueil et câlin.
Du Japon, ruma ❃
Ruma
SupprimerMerci Ruma. Très heureux de te lire ici. Tu es le bienvenu sur Le Chemin des Grands. Je passe régulièrement sur ton blog car j'aime beaucoup ton travail d'artiste.
Amitiés.
Roger
Je ne chercherai pas de sens, je ne chercherai pas d'explications.
RépondreSupprimerVos réalisations sont "pensées" et s'inscrivent dans l'univers comme particules, fragments de vie.
Elles sont "passantes" comme nous tous, elles semblent incarner l'espoir du paradis qui est travail acharné et où chacun devrait avoir à assurer son rôle la maintenance...
Vos réalisations sont traces de beautés éphémères, elles sont "écrits"": cri de joie ou cri de peine.
Je suis émerveillée
jamadrou
SupprimerMerci Jamadrou. Mes installations sont toujours liées à une émotion ressentie sur un lieu. Que la pensée construise pour mettre en forme, est une processus de création artistique normal. Pour ce qui est des fragments de vie, je répondrai que ma vie se passe tellement dans une communion avec la nature, dans un très long temps. c'est aussi, normal de la retrouver, présente.
Merci vos encouragements.
Amitiés.
Roger
Que belas as imagens.
RépondreSupprimerPrazer em conhecer o blog.
janicce.
Acasa Madeira
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour tes encouragements.
Amitiés.
Roger
RépondreSupprimerVotre vie dans chaque pierre, votre sentiment, la mémoire de ceux qui ne sont plus ...
Roger, un ami, votre art est amour pur, est cosmique et belle.
Merci d'être mon ami.
Abrazos.
Remei Navarro
SupprimerMerci Remei. C'est vrai, j'instaure un vrai dialogue entre les pierres et moi, entre les vivants et les morts aussi. La création permet tout mais l'imaginaire plane au-dessus, ouvre les portes impossibles à ouvrir et le voyage commence. Sans amour, que sommes nous ?
Toujours très heureux de te lire ici et sur ton blog chère Remei.
Je t'embrasse.
Roger
Bonjour cher Roger! Enfin je t'ai retrouvé...c'est moi qui était bien loin de son blog! A' bientot,Marie Ange
RépondreSupprimerMariangela Imbreda
RépondreSupprimerParfois l'idée de se retrouver n'est pas suffisant pour que cela se fasse. Tout est en perpétuelle évolution mais certaines occurrences nous remettent en contact. Oui, je me souviens très bien de toi et je te retrouve ici avec plaisir.
Amitiés.
Roger
les pierres vivent dans ton art!
RépondreSupprimerCrafty Green Poet
SupprimerMerci, c'est un beau compliment.
Amitiés.
Roger
La première réalisation est extraordinaire et bouleversante. Quand je pense au temps et à l'énergie que ça représente, je reste rêveuse et sidérée.
RépondreSupprimerMais je suis touchée aussi par cette création que tu me dédicaces, graphisme et couleurs, patience et et collecte des trésors de la nature.
Merci infiniment, elle est partie rejoindre les autres dans mon coffre à trésors.
Et merci pour toutes les autres aussi.
Bonne nuit, Roger, j'arrive un peu tard mais je suis ici pour t'accompagner dans ta route 73, comme j'avais dit.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la façon dont tu as écrit sur Lampedussa; j'ai presque senti tout l'effort que tu dois faire pour réaliser tes créations, et en plus supporter le chagrin de penser à toutes ces personnes qui cherchant un monde meilleur se trouvent avec des murs construits par de gens comme eux, ou pire encore... ils ont été avalés par la mer. Il est regrettable que la situation humanitaire n'ait enregistré aucune amélioration notable...
Très, très belle la composition "Mémoires d'hiver"; ces mémoires sont un véritable trésor.
bsÖs.
Sole
SupprimerMerci Sole. Beaucoup de gens ignorent que le risque physique fait parti d'une vie de land artiste, avec des lieux plus ou moins difficiles à fréquenter. Travailler dans une falaise, ou un pierrier, voire même, une carrière, augmente le risque de chute. Si c'est au bord de la mer, on comprend tout de suite pourquoi ce risque augmente encore. Et pour tant, nous sommes jugés sur une photo à la quelle on accorde quelques secondes d’intérêt. Parfois, on se fait reprendre pour un horizon basculé, par des maîtres es-photo qui oublient le contexte. Toujours facile de juger d'après son fauteuil quand l'époque est faite pour vous servir sur des écrans, sans le moindre mal, toutes les images du monde en oubliant ceux qui les font.
Oui, j'ai pris des risques pour cette photo, mais quand on voit comme hier soir encore, un zodiac récupéré in-extremis, rempli de jeunes migrants, presque tous mineurs, cela vous donne la force de continuer à dénoncer ce scandale.
Merci de t'intéresser à mon travail.
Je t'embrasse.
Roger
Un vrai régal ces compositions équilibrage mon âme !!
RépondreSupprimerMi querido amigo Roger, no sabes lo orgullosa que me siento al leer este magnífico reportaje sobre tu vida y tu arte, en... http://www.unidivers.fr/land-art-roger-dautais-bretagne/
RépondreSupprimerNo era para menos que, un pintor, fotógrafo, artista, humanista, poeta, arquitecto de su propio "Camino de Grandes Jardines" sea homenajeado y aplaudido por millones de visitantes, que, identificándose a sus obras, tejidas prolijamente con amor y convicción, hoy, sea develado al mundo, su nombre y su razón de Ser y Estar.
Confieso, lo subyugada que quedé, al visitar por primera vez tu blog. Me enamoré... de todo, porque pude leer la transparencia de tu alma y el sentimiento-emoción con que narras cada partitura, pues, también he escuchado tu melodía interior. Moldear en piedra este conjunto de virtudes, es cosa de un coloso.
Bravo amigo!!! Flameas la bandera de los refugiados, migrantes, exiliados, desprovistos de techo y de memoria. Unos sobrevivientes, otros rendidos ante la furia despiadada del mar. Unos muertos en vida, otros errantes, zombis, sometidos, explotados...cómo no identificarme a tu causa, a tu rebelión, a tu ira expresada en figurines sin rostro que van o vienen en una marejada sin fin, o, en el equilibrio que buscan los refugiados, bailando en la cuerda danzarina de la vida, - si yo también soy extranjera-.
Roger, en el post que te dediqué en mi blog "Dulcineas" http://www.edicionesdulcineas.blogspot.ca/2015/10/el-camino-de-grandes-jardines.html ...tod@s los visitantes aplaudieron al hombre y su obra. Sin ser políglota se puede apreciar e impregnarse de la sutilidad y significado de tus creaciones...con los ojos del alma, también, se ve la Luz que irradias, sabia y humildemente.
Chapeau mon cher ami.
Je t'embrasse.
Je m'étais trompée de fenêtre Roger
RépondreSupprimerQuelle richesse dans ces empilements, ces décors colorés, et comme des sépultures dressées pour tous ceux qui hélas disparaissent en mer...
Restent les nids pour les oiseaux à venir, pour l'espoir, pour ne pas lâcher prise...
Nous sommes vivants
Dans la lumière du soir
Sous le vent qui lisse les oyats
Caresse la dune
Frisèle la vaguelette
Qui vient mourir sur la grève
Nous écouterons le chant de la mer
Encore un peu
Encore quelques jours
Quelques lunes
Pour l'emporter vers les heures sombres
Comme un écho puissant
Et indispensable
Jusqu'au bout de notre route
marine
Bonne journée Roger
"La partition" - oh my! what a powerful and ironic creation!!! the nest which holds us apart is also the place of our birth from which we touch all things!!! but i have just written about this in terms of the body. i don't know if through translation it will make any sense, but i will post it tomorrow at one place i write at and will bring it to you. it is this, the nest, the separation, and the coming together, with a bird as the symbol of healing, integration:)
RépondreSupprimerJe suis vraiment ravi de toutes ces créations ... Je ne me lasse de les admirer . Merveille!
RépondreSupprimerDina Brito
SupprimerMerci Dina et bel après-midi.
Amitiés.
Roger
Bonjour mon cher Roger,
RépondreSupprimerAbsente depuis deux mois de la blogosphère, je ne découvre ta chaleureuse dédicace colorée qu'en ce jour d'avril. C'est MA-GNI-FI-QUE et je t'en remercie vivement. Je me souviendrai toujours du jour où je découvris pour la première fois ton talent, tes œuvres et tes mots et jamais, depuis ce jour, je ne fus lassée. Merci pour ces délicats morceaux de nature qui enchantent le regard et l'âme. Je t'embrasse.
Epâmine
SupprimerMerci chère Sylvie. Toujours très heureux de te voir à nouveau sur Le Chemin, ce chemin si virtuel, si éphémère où parfois il nait une amitié plus profonde parmi toutes les autres envolées, que forcément, il se passe quelque chose dans cette relation, même si les années passent.
Je t'embrasse très fort.
Roger