La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

jeudi 13 août 2015

Parenthèse 72  :  pour Youenn Gwernig
Espace-temps  : pour Maïté Aliénor
Mémoire des sables ;  pour Paul Quéré
Le guetteur de la passe : pour Serge-Mathurin Thébault

Équilibre : pour  Jesus Alvarez

Le chant de Saint Phil :  pour Marie-Josée Christien
Jusqu'au dernier  :  pour Béatriz Macdowell
Les sept raisons d'être :  pour Francois Esperet
L'instant zen  :  pour Alexandre Jollien
Ondes  courtes du Mané Kerioned :  Pour Joelma
Le retour des cupules : pour Mary
Partition au cœur de  l'été : pour Leeloo
Un trou dans le ciel :  Pour Christian Cottard
La porte de Mor Braz  : pour Patrick Lucas
Signal d’embarquement vers les rêves :  pour Erin
La grande spirale d'Etel  : pour La Grande Tribu

 Route 72


Sables...

Lors que je prends la direction de la  côte Atlantique, je pense trouver de  bonnes conditions,  pour y créer  une spirale. Je ciel est couvert, avec  promesses d'éclaircies. La configuration de la plage de Plouharnel ne convient pas  pour ce travail. Je rebrousse chemin et fais route vers la Ria d'Etel. Au sud  de la route,  l'Atlantique, au nord, les landes  à  perte de vue, les  pinèdes où je viens régulièrement marcher  à la rencontre de dolmens et menhirs,en grand nombre sur cette terre sacrée.
Je débarque sur la rive gauche de la ria. La mer est calme et bleue. Aucune trace de la barre. Je laisse le sémaphore  à ma droite et me dirige vers  l’océan, aperçu au sommet de la première dune. La plage est en  pente et  plonge  à pic dans les flots. Je vais tracer au milieu d'une  pente, ce que rend  l'exercice toujours plus difficile. Il faut tenir entre  une heure et  une heure et demi, selon  le terrain.
Le centre se choisit  à  l'estime, en tenant compte de  la marée. Je commence et des les  premiers pas, les sensations sont très bonnes. Avec 17 années de  pratiques, je me suis affranchis de la technique pour tendre à évoluer dans un espace de  liberté absolue. Il s'agit bien ici d'une expression de  ma propre  identité, confiée  au sable,  à la mer et aux vents. Nulle  commande mercantile, mais la simple volonté de continuer la route  pour  m'éloigner, me couper du  présent,s'il le faut,  pour retrouver les sensations  premières de  l'enfance. C'est aussi,  pour  moi, une façon de réussir ma vie, dans  l'instant.

Rochers...

Ce matin, les  pierres respirent. Je sais que mes cairns auront  une courte vie. Le vent d'Ouest est joueur. Il se fait  un  plaisir de basculer mes cairns. A marée descendante au pied des falaises de Ty Bihan de Carnac, je trouve  les rochers absolument  lisses,humides et glissants. Je passe  beaucoup de temps  à choisir  l'endroit où je pose mes  pieds, pendant les déplacements des  plus  lourdes  pierres. Tombe r en ces  lieux déserts au petit  matin, reste le danger majeur. Je le sais. 
La découpe de la côte, par  de  multiples tempêtes, me laisse  un choix pour y élever des cairns, face  à  l'Océan. Ainsi ce  premier qui s'élève  pour faire  un trou dans le ciel, suivi d'un second. A deux, ils deviendront la  porte ouvrant sur la Mor Braz. Malgré les efforts consentis, je goûte ces instants de paix et de solitude auxquels  j'aspire, loin des foules vacancières.
Le ciel se dévoile  un  peu. Il ne fait que 9° en ce matin breton. Il est 7 heures. 

Route 72
Faisans route vers Carnac, je décide de faire demi-tour, en plein bouchon puis de prendre celle de Locmariaquer, et La Trinité sur  mer ,  pour trouver  un endroit, calme, sinon désert. Je le trouve sur la côte ouest de St Philibert. Ici, pas de plage, mais  une large passe qui dessert le  port de la Trinité. Je quitte la route et descends  au ras de  l'eau dans  une  crique déserte. Je vais  y élever trois cairns. Une fois levés, les cairns sont habité par  une présence qui m'interpelle. Un dialogue de  muets s'installe entre  l'infime et  l'ultime. La  pierre  dit  l'universel par sa  présence. Regarder, comprendre, emprunter, transformer, élever,  offrir et vivre  pleinement cette joie née d'un cairn. Reprendre la route sans rien emporter.

Le retour des  cupules...
Les chênes, nombreux, ici, seront  généreux cette année. Je me souviens d'avoir manqué de leur  présence,  où nos vivions en Normandie. J'aimais ces arbres dans  mon enfance bretonne et je les retrouves, compagnons de route. Cette année les glandaies seront abondantes . Cela m'a déjà  permis de récolter akènes et cupules,puis de  quelques  installations réalisées dans cette région si riche en  magnétisme auquel je suis sensible et qui  m'inspire.Vivre parmi les dolmens et  mehnirs, n'est pas  une mince affaire


Roger Dautais




« Temps de la profondeur,

temps sans syllabe,

où je ne suis qu’un son

en marche vers la fatigue »

Angye Gaona



  SUD



La route rêve qu’elle mène à la mer
alors qu’elle gravit le volcan
ou traverse le grand marais.

La route au bord de l’océan
se souvient de la neige et de l’aveuglement,
du secret de la lagune
du babil de la jungle.

La mémoire de la route est nomade :
les souvenirs traversent le temps dans tous les sens,
mènent par ci, par là.

La route cueille des parfums évanouis,
laisse des hardes oubliées et des regards brisés,
elle contient des adieux qui, multiples,
se réfractent dans le rétroviseur.

Parfois elle revient, la route,
apportant avec elle
paysage âge trace.


Angye Gaona
Naissance volatile, in Cahier spécial Angye Gaona, La voix des Autres n°5    mars 2012. Traducteur Pedro Vianna

73 commentaires:

  1. Muito lindo tudo aqui! bjs, chica

    RépondreSupprimer
  2. Réponses
    1. Rick Forrestal
      Merci Rick, de ta présence constante et amicale, de tes mots d'encouragement.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  3. Et vous voilà revenu ... j'adore "Espace-temps". Connaissez-vous "L'intuition de l'instant" de Gaston Bachelard ? Je clique tout à fait par hasard aujourd'hui sur votre blog ... et c'est justement le jour de parution, il était advenu le même "hasard" en juillet. J'aime beaucoup ces synchronisations

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ange-Gabriel
      Merci, Ange. Moi-même, je pense toujours que la série présentée sera la dernière, tant je suis bousculé en ce moment par le événements de ma vie. Et puis, je repars au travail dans cet espace temps où se loge ma vie. Je crois aussi à ces synchronisations, me disant qu'elles sont des repaires dans la nuit et le doute.
      Bien amicalement.

      Roger

      Supprimer
  4. Très beau !
    Merci de ce partage, remarquable !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Marie-Christine Grimard
      Merci, Marie-Christine. Je suis rarement satisfait de ce que je fais et passe ma vie à me perfectionner. Le mot remarquable me semble fort, mais si vous le pensez, merci. Bel été à vous.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  5. Merci pour ces grands espaces habités, inspirés , grâce au souffle de la création.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Miss-Yves
      Merci, Miss-Yves. Oui, ces grands espaces sont habités, sur une telle terre sacrée, que ce soit, Carnac, Plouharnel, Locmariaquer, dont les noms sont à eux seuls, porteurs de poésie. Fréquenter la mer, la voir vivre, la comprendre, est aussi une autre grande source d'inspiration. Après, il suffit de se mettre à l’écoute, d'observer, de marcher jusqu'à devenir un élément du paysage et modestement, entrer dans la symphonie. Les gestes ne peuvent traduire que cette harmonie, à condition de ne pas vouloir faire mieux que la nature.
      Bel été à toi.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  6. Ces mots semblent avoir été écrits pour ton oeuvre, Roger.

    Temps de la profondeur, temps sans syllabe, où je ne suis qu’un son (qu'une oeuvre) en marche vers la fatigue »

    Angye Gaona.

    Merci du don.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chri
      Merci Christian. Je ne suis ni prof de lettres, ni spécialiste de la poésie. Les textes choisis le sont parce qu'ils remuent quelque chose en moi d'indescriptible, comme celui-ci. Je cherche probablement un compagnonnage d'âme poétique se rapprochant de ce que je peux traduire en land art. Les mots d'Angye Gaona ont cet effet sur moi, sa vie aussi. J'espère contribuer à la faire connaitre mieux par ces ceux poèmes.
      Bel été Christian.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  7. These are all so beautiful Roger, you are an artist :)
    Love them all! Can't pick any favourite :))
    But I do love your fruit collections and mandalas :))

    Have a beautiful day and weekend to come! :)
    Möwe

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Möwe von der Insel
      Merci Möwe. C'est vrai,mes travaux sont différents. Personne ne me guide ni ne m'ordonne d'aller dans telle ou telle direction. Je suis mon chemin, hors des modes. Actuellement, l'été me propose de belles récoltes de fruits et je les assemble, suivant mon humeur. Il me faut un long temps de réflexion avant de me lancer dans ces mandalas et autres boîtes à mémoires, parfois, deux ou trois jours pour trouver l'endroit et souvent, des heures pour les réaliser. C'est un vrai bonheur que ces moments de travail dans le silence. D'autres sensations plus intenses me saisissent lorsque je trace une grande spirale ou que je monte des cairns. Mais ils se complètent et se rejoignent dans l'intention: être pleinement dans l'instant et dans le paysage.
      Bel été à toi.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
    2. Merci pour l'information Roger. Je tenterai cela aussi donc ici chez moi-même sur la plage. Pour moi seule la plage est déjà le lieu où je peux être je. Peut-être, ça va encore mieux avec Mandalas ou figures de pierre. Entièrement aiment remercie, à Toi aussi un bel été! (de manière traduite avec Pons)

      Supprimer
  8. Particulièrement sensible à tes créations sur le sable :'espace-temps", "ondes courtes", "le retour des cupules", partition au coeur de l'été" me font penser à des broderies précieuses !
    Mais toutes tes réalisations sont belles et touchantes, celle par exemple de ta première image...
    Belle continuation, Roger avec les vivifiantes "sensations de l'enfance" et tout ton art !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Fifi
      Merci, Fifi. On me l'a déjà dit. Aurais-je travaillé dans la mode ou la couture dans une vie antérieure ? Je suis dans le mystère de la création lorsque j'exécute ces installations qui demandent, même si elles sont petites, beaucoup de temps. La nature me donne beaucoup. Cet après-midi, j'étais encore occupé à la cueillette préparatoire à d’autres travaux, dans un tel bonheur de faire ces simples gestes. C'est le milieu que je connais le mieux, pur y vivre et la nature me le rend bien.
      Bel été à toi Manouche et à bientôt.
      Je t'embrasse.

      Roger

      Supprimer
    2. Fifi
      Merci, Fifi. On me l'a déjà dit. Aurais-je travaillé dans la mode ou la couture dans une vie antérieure ? Je suis dans le mystère de la création lorsque j'exécute ces installations qui demandent, même si elles sont petites, beaucoup de temps. La nature me donne beaucoup. Cet après-midi, j'étais encore occupé à la cueillette préparatoire à d’autres travaux, dans un tel bonheur de faire ces simples gestes. C'est le milieu que je connais le mieux, pur y vivre et la nature me le rend bien.
      Bel été à toi Fifi et à bientôt.
      Je t'embrasse.

      Roger

      Supprimer
  9. "Reprendre la route sans rien emporter"
    Les messages subsistent eux dans l'éternel et vos messages à nous les visiteurs de passage...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Thérèse. Merci Thérèse. La vie m'a appris ou obligé à voyager léger parmi tous les possédants et amasseurs. Je devais m'adapter ou disparaître. J'ai choisi la première solution et je continue à m'alléger en vieillissant. J'aime la philosophie d'Alexandre Jollien qui va dans ce sens. J'aime aussi l'idée d'être perfectible dans cette quête à la légèreté matérielle.
      Bel été Thérèse, en toute amitié.

      Roger

      Supprimer
  10. Merci pour votre commentaire laissé sur mon blog. Je vous envoie mes amicales pensées du Sud - très lumineux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonheur du Jour, C'est aussi un plaisir pour moi de vous lire. L'échange fait partie de la vie artistique. Je pourais dire, de la vie, tout simplement.
      Bel été au pays des lumières vives.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  11. Dear Roger, your sand sculptures with the added interest of fruits, vegetables and flowers are incredibly beautiful, also your rock sculptures, they stand there like sentinels and the groups of rocks resemble welcoming families.
    A big friendly hug!
    xoxoxo ♡

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dianne,
      Merci Dianne. Vous comptez parmi les fidèles à venir sur Le Chemin et je lis toujours vos commentaires d'artiste avec beaucoup de plaisir.
      Je vous embrasse.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  12. Je préserve les papillons car un jour il n'y en aura plus. Et toi, Roger, tu préserves et mets en beauté dame Nature pour que l'on n'oublie pas qu'elle est précieuse...
    Douce journée, je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Marité;
      Merci Marité. Nous devrions aussi faire comme avec les papillons, avec l'espèce humaine, qui un jour disparaitra de notre terre si nous continuons à vivre de la sorte.
      Très bon week-end à toi.
      Je t'embrasse.

      Roger

      Supprimer
  13. Des bijoux mosaïque ,des mandalas, du rêve

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rejane.
      Merci Rejane.
      Je pense qu'il faut aussi être un rêveur avant d'en créer pour les autres.
      Merci pour ton passage, ici et tes mots d'encouragement.

      Roger

      Supprimer
  14. Your photos are always so beautiful. I love your art.
    Wish you happy summer days.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ORVOKKI
      Merci à toi. J'aimerai un jour t'emmener avec moi sur les Chemins du land art et te laisser aller à ton inspiration de photographe. Les résultats ne manqueraient pas d'intérêt. Bel été à toi.

      Roger

      Supprimer
  15. Bonjour Roger
    J'aime le moment où j'ouvre ton espace qui me conduit vers un infini de rêve
    J'aime quand tu m'emmènes vers ces lieux que j'ai foulés ces jours au gré des découvertes offertes à mes amies voyageurs.
    J'aime alors visualiser ton œuvre en devenir et la regarder ici dans sa plénitude. Pour ces instants de bonheur Merci

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Océanique
      Merci à toi. S'il est un mot juste pour qualifier ma démarche, enfin, l'un des principaux, c'est bien :rêve. Lorsque la vie me pausa devant un dilemme, continuer ou arrêter tout de suite, je ne possédais pratiquement plus rien hormis, l'amour des miens. Je me suis mis à rêver d'une totalement différente et qui prendrai la direction du land art. J'avais un rêve: devenir land artiste. C'était en 1998. Je suis toujours dans la construction au jour le jour de ce rêve un peu fou. Qu'il ait goût de plénitude, parfois, ces amplement mérité. Que la reconnaissance soit à cette hauteur, c'est un point de vue appartenant aux instance de l'art qui ont bien à faire ailleurs.
      Merci pour ton soutien amical.
      Bien amicalement.

      Roger

      Supprimer
  16. Bonjour Roger,
    Chacune de tes apparitions sur mon blog est un rayon de soleil, merci pour ces visites :)
    Non seulement chacune de tes créations est une petite merveille à contempler pour son graphisme, je pense notamment à "l'instant zen" ou au "retour des cupules", mais elles sont très parlantes!
    Trouver des lieux calmes où ériger ces lignes et ces formes pour les contempler et se ressourcer n'a pas dû être facile pendant ces semaines estivales!
    Une belle incitation à l'introspection et à la méditation... ma foi comment faire la différence entre les 2?!!
    Revenir avec des ailes, ah oui... qui n'en rêve pas? Encore faudrait-il que ce soit dans un monde de paix ou les uns ne servent pas de repas aux autres et surtout où l'humain serait "sage"...
    Nous sommes hélas encore bien loin du compte......... sommes-nous réellement sortis de l'ère préhistorique??!!
    Bien amicalement et bonne continuation :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Noushka
      Merci Noushka. C'est vrai que je visite ton blog avec grand intérêt et j'aime, de temps en temps y déposer un commentaire sur ton excellent travail de photographe. C'est vrai, qu'en pleine saison, mes territoires accessibles changent, quand ils sont couverts de touriste, en grande quantité. Je me déplace donc, et aussi travaille plus tôt ou plus tard. Et puis la nature est partout ici. Je ne vais pas me plaindre de trop car la Bretagne que j'habite enfin à nouveau, sait être accueillante pour le land artiste que je suis.
      Je pense que l’art permet d'humaniser le monde. Il n'y a pas de course à faire dans ce domaine, chacun à sa façon fait avancer le chantier en ajoutant sa pierre à l'édifice
      Belle route à toi en toute amitié.

      Roger

      Supprimer
  17. ❤ه° ·.
    Como sempre, criações surpreendentes!!!

    Bom domingo!
    °ه✿♫ Boa semana!
    °ه✿ Beijinhos.
    ºه✿✿ ♫° ·.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Magia da Inès
      Merci chère Inès. Désolé de répondre si tardivement à ton commentaire, mais je me suis éloigné du Net. Ces coupure me paraissent nécessaires pour garder le contact avec l'extérieur, la nature où ma vie se déroule de plis en plus longuement. Belle fin de semaine à toi Je t'embrasse.

      Roger

      Supprimer
  18. Hello Roger :-)
    Thank you so much for the heart felt message you left at my blog, very much appreciated <3
    Good luck with your adventurous journey. The poems, images and stories are amazing .-)
    One
    Lis

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Lis.
      Merci Lis. Même si nos mondes sont très différents, ils savent chacun trouver une expression en rapport avec les marges du monde qui sont de plus en plus ignorées pour des expressions plus facile. Bel été, Lis.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  19. Admirable, ce billet-ci l'est totalement.
    Impossible pour moi de choisir une image plutôt qu'une autre, je les aimes toutes, dans l'ordre où elles sont présentées.
    Courtes ou longues, à la lecture de ton texte je me sens sur la même longueur d'ondes et je te suis pas à pas dans ton cheminement à travers sables et rochers.
    Une chose en particulier a néanmoins attiré mon attention.
    "Le retour des cupules" ressemble étonnamment à l'Œil Oudjat de l'Égypte antique.
    Et les glands me rappellent ce merveilleux conte de Giono.
    D'ailleurs, je trouve qu'il y a une certaine similitude entre ta démarche et celle d'Elzéard Bouffier.

    Quant à Angye Gaona, je n'ai pas réussi à trouver d'informations sur sa situation actuelle, à savoir si les ignobles accusations portées contre elle ont été levées, ou si elle est toujours en attente de procès depuis son assignation à résidence en 2012. Même le blog qui porte son nom n'en donne pas...

    Belle semaine Roger, merci pour tes mots au grenier
    Amitiés

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tilia,
      Merci Tilia. D'après un ami, Angye Gaona serait toujours en prison. Puisse cette édition de poèmes, lève un peu le voile sur cette partie sombre de sa vie.Dans certains pays, il n'est pas bonde se mettre en travers des puissants corrompus. Toujours agréable de savoir que cette longueur d'ode émise depuis Le Chemin des Grands Jardins, puisse trouver sur sa route, un écho de sympathie comme chez toi.
      Belle fin de semaine, Tilia en toute amitié.

      Roger

      Supprimer
  20. Very wonderful and creative work outdoors in the mother nature !!!
    Have a nice and creative summer week Roger !!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ART TRAVELLER
      Merci à toi. On ne retient pas l'été et ici, il se délite un peu, prenant des couleurs d'automne, déjà présent dans les fougères. Cette période de transition m'inspire et je suis à l’œuvre chaque jour. Belle fin d'été. Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  21. êtes-vous au courant ? La contagion s'étend pour notre plus grand plaisir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. lE bourdon masqué. Merci à vous. Je connais cet artiste remarquable,depuis longtemps. Je le suivais sur facebook et correspondais avec lui. J'ai laissé tomber facebook. J'ai perdu des contacts. J'ai gagné de l'espace. Le land art me prend pas mal d'espace.
      Bien amicalement.

      Roger

      Supprimer
  22. Nul doute: ta grande spirale va attirer un atterrissage de martiens ! J'aime aussi quand tu t'exprimres dans le plus léger et coloré donnant envie de danser sur ta musique à ondes courtes !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Manouche.
      Merci Manouche. J'ai toujours aimé m'exprimer du monumental, au léger. L'âge m'éloigne naturellement de la première manière et je me rapproche d'installations plus petites qui me permettent de travailler sur la forme et l’harmonie de couleurs.
      Bel été à toi.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  23. Bonsoir Roger,

    J'accueille ta partition au coeur.
    Partition, partage... Ordonnancement aussi.
    Les cupules protègent en se retournant face contre terre... Les cupules accueillent en regardant le ciel...
    Bel échange.
    Tu laisses les lignes de part et d'autre pour y écrire sûrement... de belles poésies.
    Je me laisse toujours, comme tu le vois, embarquer par tes créations.
    Tes puissants guetteurs veillent toujours.

    Merci de toi Roger.
    Je t'embrasse bien fort.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Leeloo
      Merci Leeloo. Si on ne se laisse pas embarquer, comment aller loin. L'effort vient aussi dans la compréhension dune œuvre, qui permet de ne pas tourner la page, comme la société nous apprend, nous impose, pour être un meilleur consommateur. Je ne sers pas à boire ni manger. Lorsque c'est le cas, je préfère ouvrir ma tabler et servir mes amis.
      Il y a beaucoup de place autour de mon travail pour que chacun s'y glisse et fasse son chemin comme tu le fais. Mes guetteurs puissants veillent et tombent mais sont remplacés par les suivants, car la mer le mérite.
      Merci de ta visite.
      Je t'embrasse très fort, aussi.

      Roger

      Supprimer
  24. Le grand cercle de sable me rappelle la plus haute dune de Namibie et les spirales de Hundertwasser. je ne fais aucune comparaison. Seul mon imagination et mon sens visuel me fait *tourner en rond*. J'adore les spirales, à mon sens, symbole de l'infini. Les hommes de la préhistoire n'en avaient-ils pas tracé dans les caves.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. beatrice De
      Merci, Béatrice. Je n'ai pas inventé cette figure géométrique, simplement, j'ai constaté son universalité du symbole en allant la tracer, en terre étrangère et dans d'autres cultures,Maghrébine ou Égyptienne. Ce qu compte c'est bien la rencontre avec un lieu, l'échange avec les hommes, les femmes, les enfants et cela marche partout. J'aime bien aussi la tracer dans la plus grande solitude et l'offrir à la mer sans avoir vu le moindre marcheur.
      Bel été à toi.
      Amicalement.

      Roger

      Supprimer
  25. Mandalas posés sur le sable et comme ceux des Tibétains condamnés à disparaître comme une prière reçue à la première marée ?! Pierres levées, prières qui s'élèvent au ciel.. pierre après pierre, comme la construction d'une vie.

    RépondreSupprimer
  26. Comment dire !
    Tout me touche alors tout simplement merci beaucoup !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Marie
      Merci Marie. Et moi, c’est a simplicité de ta réponse qui me touche.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  27. Même si je n'ai plus beaucoup de temps pour laisser des commentaires, j'admire toujours autant tes créations. Je te souhaite d'avoir encore lontemps le plaisir de t'y consacrer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Amartia.
      Merci Amartia. Je te sais très occupée et j'apprécie d'autant plus ton passage, ici.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  28. Bonjour
    C'est magnifique !
    J'ai une préférence pour l'art dans le sable.
    Merci ainsi que pour ton passage sur mes écrits.

    RépondreSupprimer
  29. tu dis toujours que tes cairns sont éphémères ! n'en as-tu jamais retrouvé intacts juste
    pour te dire on est encore là tu vois ?
    les échanges que tu as eus avec les pierres
    en les construisant font la richesse d'une mémoire !
    c'est quand même une chose extraordinaire qui n'est pas
    donnée à tout le monde : communiquer avec les pierres,
    les dolmens, les menhirs !
    que ton été se poursuive dans la création et nous ici on en profite !
    je t'embrasse Roger

    RépondreSupprimer
  30. l'espace temps... un tableau renaissance avec un cadre vénitien!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ELFI
      Merci, Elfi. On peut choisir, en effet , de laisser son esprit faire le reste du chemin à partir de mes installations. A te lire, cela peut aller loin.
      Bien amicalement.

      Roger

      Supprimer
  31. Espace sensoriel... la puissance de la mer et des vagues... la puissance des pierres... La finesse des grains de sables
    Pour composer des tableaux éphémères
    Toujours en équilibre.....

    Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Christineeeee
      Merci Christine.Tu fais bien parler des sens, car, j'y vais bien de mes cinq sens dans l'exploration journalière du land art.
      Il me faut au moins ça pour être équilibré dans ce monde culbuto.
      Belle fin d'été.
      Je t'embrasse.

      Roger

      Supprimer
    2. Puisque l'on parle des sens, j'ai programmé un billet pour demain.... qui devrait de plaire !!!!!!!!
      Rebiseeeeeeeeees

      Supprimer
  32. Espace-temps 13 août
    Bonsoir cher Roger
    Je reçois cette composition Espace-Temps, deux composantes qui me tiennent à cœur qui m’interpellent aussi bien chez toi que chez Zarb, l’artiste de street art dont tu as admiré le travail chez moi. Bien sûr comme le soulignait une de tes correspondantes, j’ai pensé à Bachelard et à son fameux premier livre, à tous ces instants, instantanés que tu nous offres dans un espace donné.
    Que d’interactions d’ordre philosophique dans ces compositions de land art qui te disent mieux qu’aucune parole, encore que tes écrits ou ceux que tu choisis soient un éclairage de choix.
    J’ai reçu cette composition Espace-Temps comme un bijou de sable tout comme la composition dédiée à Paul Quéré ou bien l’œil de la connaissance. Et si ta » propre identité, confiée au sable, à la mer et aux vents »n’était que des bijoux d’instants, dans l’intuition de marquer la mémoire des lieux, de l’organiser en tableaux, en actes comme au théâtre, d’encadrer au propre et au figuré le temps qui passe. Ces pendentifs d’instants, ces jeux de sable et de cupule, de fruits et d’harmonie, de couleurs et de mouvements habillent le temps à la manière de Jean Tardieu écrivant dans « La part de l’ombre » :
    « Nous portons en nous le Temps comme un mécanisme fragile mais parfait qui ne cesse qu’à notre mort :il nous pousse en dedans et nous tire au-devant de nous-mêmes. Bien plus il nous invite à mouvoir toutes choses autour de nous afin que celles-ci ne cessent de se transformer, de même que nous bougeons et changeons à tout moment. »
    J’aime cette dualité d’espaces : sables et pierres entre l’infime et le solide, quelque part entre l’harmonie et les soucis, entre les bijoux de sable et les acteurs d’un théâtre souvent de tragédie. J’aime aussi ce passage :
    « Un dialogue de muets s'installe entre l'infime et l'ultime. La pierre dit l'universel par sa présence. Regarder, comprendre, emprunter, transformer, élever, offrir et vivre pleinement cette joie née d'un cairn. »
    Encore une fois merci. Tout cela me touche profondément.
    « La route rêve qu’elle mène à la mer » Qui n’a jamais rêvé dans un paysage qui s’en tient éloigné que la mer serait juste là après le virage ou dans la descente.
    Cette mer, cette vague, ce sable dont Jean Tardieu-toujours lui- écrivait :
    « La vague et le grain de sable voudraient-ils donc venir à bout de tout par la répétition »
    Enfoncer le clou pour porter le message….
    Merci à toi le messager de nos instants de bonheur.
    Amicalement.
    Maïté

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Maïté Alienor.
      Merci Maïté.J'ai beau connaître ton style, je reste toujours étonné par la richesse de tes commentaires. Si tous nos échanges entre humains avaient cette riches, combien de guerres épargnées, combien de courses au profit. Comme nous avons besoin de poésie et comme nous sommes peu à l'avouer, préférant le chant consumériste qui nous ouvre la gueule pour toujours plus avaler, toujours plus se gaver.
      Il m'arrive souvent de quitter ces tables ubuesques pour retrouver mes cailloux, mes pierres à la recherche de ce dialogue muet qui s'installe entre l'infime et l'ultime.
      Belle fin d'été en toute amitié.

      Roger

      Supprimer
  33. Tant de Vie portée dans chaque élément, pensée, effort, recommencement motivé qui ne vous encombrent pas. Cette notion de *détachement* me semble si importante, comme celle de la "courte durée" de la vie pour les choses et nous mêmes! J'adore la beauté de vos compositions colorées avec tous ces trésors récoltés au gré des saisons, que vous placez avec tant d'attention et gratitude. Je vous en remercie beaucoup Roger ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Lune
      Merci, Lune. Je me disais, il n'y pas très longtemps, en portant une lourde pierre, jusqu'au cairn en construction : ta vie est là, dans l'effort, dans chaque seconde, chaque mètre parcouru, qui s'écourte et se consume. être dans l'action, pleinement, comme dans la rêverie la plus douce, je n'ai rien trouvé de mieux pour me sentir en vie.
      Bel été, Lune.
      Amitiés.

      Roger

      Supprimer
  34. Thank you for visiting my Lakehouse blog.
    I was overwhelmed when I came here and saw the beauty you present using nature to express what you feel so deep in your soul.
    To some...in the natural, it may look like just piles of rock...but to others, it is alive, and surely a piece of one's heart.
    Happy season's transition to you.
    Debbie

    RépondreSupprimer
  35. Je vois que tu as fait un clin d'oeil à Alexandre Jollien. Je l'ai lu, il n'y a pas très longtemps.

    Très belle semaine à toi Roger.
    Merci pour tes photos.

    RépondreSupprimer
  36. Oui ,
    "Il est grand temps de rallumer les étoiles."
    signons

    RépondreSupprimer
  37. Totalement fascinée par ta création de l'espace temps. Et aussi ta capacité à trouver des plages désertes au mois d'août. Et tes cairns, toujours et toujours...

    RépondreSupprimer
  38. Il y a certes la beauté du résultat final, c'est sûr !!! c'est beau, simple, délicat et brut à la fois ... mais ce qui me touche le plus, c'est la démarche, l'esprit dans lequel c'est fait, c'est cette philosophie, ce dénuement, cette simplicité, cette harmonie quasi osmosique avec le milieu naturel, et la générosité des dédicaces ... enfin, les textes intimes qui vont de pair avec les photos nous permettent d'entrer - un peu - dans ton univers et dans tes sensations, et pour un peu, on en sentirait le grain de la pierre, le crissement du sable, la pluie, le vent et le soleil ... Merci pour ton passage dans les carnets, quelle synchronie, là aussi, avec la nouvelle page de Pastelle !!!

    RépondreSupprimer
  39. Il y a certes la beauté du résultat final, c'est sûr !!! c'est beau, simple, délicat et brut à la fois ... mais ce qui me touche le plus, c'est la démarche, l'esprit dans lequel c'est fait, c'est cette philosophie, ce dénuement, cette simplicité, cette harmonie quasi osmosique avec le milieu naturel, et la générosité des dédicaces ... enfin, les textes intimes qui vont de pair avec les photos nous permettent d'entrer - un peu - dans ton univers et dans tes sensations, et pour un peu, on en sentirait le grain de la pierre, le crissement du sable, la pluie, le vent et le soleil ... Merci pour ton passage dans les carnets, quelle synchronie, là aussi, avec la nouvelle page de Pastelle !!!

    RépondreSupprimer
  40. Roger meu querido amigo, é verdadeiramente impossível tocar os pés na areia da praia e não recordar dos seus trabalhos tão lindos.
    sua arte ultrapassa todas as barreiras, vai além dos oceanos e habita nossos corações com encantamento de quem apenas observa e guarda na alma tanta doçura.
    beijos
    Joelma

    RépondreSupprimer

Membres

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.