La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

mercredi 8 décembre 2010














Il est des jours de travail ordinaire qu'il convient d'offrir
à la nature,
afin que l'invisible prenne le pas sur le réel...




à Richard Shilling.

Pratiquer le land art en cette saison, c'est pas toujours agréable car la météo est rarement clémente, mais c'est le jeu en même temps. Internet, le travail de bureau, ça va un certain temps mais il me faut la vie au grand air pour retrouver toutes mes sensations. Il y a quelques jours, je suis parti en direction des plages, la neige ayant fondu et la pluie cessé de tomber. Il fait un bon zéro degré au thermomètre et l'arrivée au bord de la mer me surprend, bien que je me sois habillé en conséquence. L'air est vif, humide, le vent, du nord. Il faut vite se mettre en marche, pour se réchauffer. La plage a beaucoup changé depuis ces dernières grandes marées. Le sable s'est damé naturellement. Le froid l'a rendu plus compact, gris, difficile à travailler. En plus, je suis la marée descendante et le sable n'a pas eu le temps de s'essuyer. Après une demi-heure de marche, je découvre un espace qui me parait pouvoir accueillir une spirale. Je tâte le sol de mon talon droit. C'est celui qui trace. Il s'enfonce moyennement. Le sable résiste bien. Mais après avoir bien observé cette étendue, je pense que je ne trouverai pas mieux et je décide de tracer, sur cet ilot de sable gris. Les cinq premiers tours tracés, j'ai la mesure de mon travail dans la tête. A 20 centimètres près, je sais ou il se terminera. Le froid me prend malgré cet exercice très intense. Les crampes viennent assez vite dans l'arrière des cuisses. De temps en temps, je m'arrête pour faire des moulinets avec les bras, puis je me frotte les jambes, histoire de récupérer un peu de chaleur. Je reprends mon tracer. Je me concentre sur mon travail. Il avance bien.
Vers le 17ème ou 18ème tour, je prends une première photo. Cette spirale grise, malgré son peu de profondeur, est très belle, bien inscrite dans un paysage qu'elle ne dénature pas. La plage est déserte. Il y a bien des travaux le long de l'épi rocheux, qui sépare la plage du canal d'accès au port de Ouistreham, car j'entends des bruits de moteur, mais je ne vois personne. Il est question d'allonger le terminal qui reçoit les ferries. A propos, en voici un qui passe, non loin de moi. Il rejoint l'Angleterre.Lorsque je vois un bateau, grand ou petit, je m'arrête, je le regarde passer. Je pense aux marins. Dur métier. Dans la famille, on connait un peu. Une fortune de mer, ça ne s'oublie pas même 45 ans après. C'est là.
Une histoire sans fin. Voila ce que j'ai marqué auprès de ma spirale. Mémoire de sable, parole de mer, histoire de pierres. Je me dirige vers l'est pour rejoindre l'estran. Il y a des pierres à profusion. Bien qu'il soit tard, je décide d'élever un cairn. J'ai enlevé mes gants de laine, c'est tout ce que j'avais pris, et travaille à mains nues. Les petites roches ont beaucoup d'aspérité et je me blesse assez vite, même avec l'habitude du travail manuel. Le cairn s'élève bien et j'ai déjà fait le vide autour de lui. Plus il grandit plus je dois aller chercher les pierres au loin. Le soleil s'est couché depuis un quart d'heure, la nuit commence à tomber et la côte s'allume de mille feux. Très beau spectacle. Je suis obligé d'arrêter la construction car je ne vois plus assez pour me déplacer sans risques sur l'estran. Je termine de coiffer le cairn avec de petites pierres. Il atteint ses 1,80 mètre. Il me tient compagnie dans cette solitude marine. Les bouées de balisage du canal d'accès au port, se sont allumées à leur tour, lumières verte et rouge. Je prends quelques photos et rejoins la côte dans le noir. Je pense aux miens. Ils sont toujours présents lorsque je travaille seul. Lorsque j'arrive à la voiture, je suis transi de froid. Demain, je travaillerai côté campagne.
Autre jour.
Je prends la direction de l'est, traverse le canal et rentre sur le plateau désert qui s'étend entre le pont de Callix et la colline de Colombelle. Friche industrielle,aux herbes gelées, zone désertique. Je ne suis pas venu ici depuis très longtemps.
Je tombe sur un gynerium qui n'a poussé ici que par miracle. Plus de quatre mètres de haut, sur ce terrain où rien ne prospère sauf les mauvaises herbes. J'y installe un nid, aux creux des feuilles, à l'aide de branches mortes, recouvertes de lichen jaune d'or, pour trois pierres qui passeront au moins leur nuit, ici à rêver qu'elle sont des oiseaux.
Je me dirige vers la voie ferrée et je marche en direction du nord. Je trouve un passage sur la droite et installe à mi-pente d'une sorte de terril, un cercle de terre noire, dans la mousse, couronné de graines, puis, un peu plus haut, un tout petit cairn, qui forment avec une pierre moussue, un ensemble harmonieux qui me convient. Puis je reprends ma marche vers l'est jusqu'à l' étang. Je trouve une pierre noire que le gel des dernières semaines aura éclaté. Je me sers de ces morceaux pour élever un dernier cairn de marche. Il marquera le point ultime de ma sortie. Le soleil vient de basculer derrière l'horizon. Il faut que je rebrousse chemin et rentre par la voie ferrée. Elle est pratiquement abandonnée. L'an dernier, le ballast a été rechargé de pierres blanches. Il me vient à l'idée de faire une spirale au milieu de la voie, en les utilisant. Une fois le travail terminé, je prends quelques photos et remet les pierres à leur place.
Mon travail est terminé pour aujourd'hui. Je traverse le plateau dans le noir et vraiment seul. J'ai reçu un mail de Richard Shilling, c'est un artiste de land art d'outre-Manche,dont j'apprécie beaucoup les créations.. Je pense à ce qu'il m'a dit.Je suis très touché par ses mots. Il connait, lui aussi, ces solitudes et ce questionnement des personnes sur notre démarche, notre art de vivre, notre façon d'exprimer la vie. Pour ma part, je suis bien incapable d'expliquer ce qui me met en route chaque jour, ce qui m'inspire, profondément. Je pense qu'il faut préserver cette part de mystère. Elle est le feu de la vie et lorsque ce feu s'éteindra, alors, beaucoup de choses auront déjà été faites sur cette terre et il faudra songer à céder la place. En attendant, je vais dédier ce billet et ces deux jours de travail ordinaire, à Richard Shilling, bien amicalement.


Roger Dautais

J'ai voulu apporter un peu de couleurs d'automne à cette série de photos, par des travaux de saison, ajoutés au dernier moment.







Donne toi à l'espace
Il est ta nature

Qu'il te déchante
Ou te reprenne dans les airs

Il est de pluie tu es de rêve
Tu danses sous la mer
Au doux chant des baisers

Quel regret a porté ta mémoire.



Brigitte Maillard

à découvrir et fréquenter http://www.mondeenpoesie.net/ ainsi que les autres blogs créés et animés par Brigitte Maillard avec talent et humilité !




Le chant des naufragés


A la santé des cieux du large
Dans les calices et les ciboires
Nous buvons goulûment la mer
Aucune eau ne nous désaltère
Nous avons soif de sel
Nos lèvres sont avides
Dans l'au bleue, c'est toujours dimanche
Quand s'agenouillent les poissons d'or

Jean Michel Maulpoix
Dans l'interstice 1999.

68 commentaires:

  1. *** J'aime cette histoire que tu nous racontes à travers ton art Roger ! je regarde tes photos et mon imagination vagabonde ... merci de braver le froid et le vent pour nous offrir de si belles œuvres ! Tes mots sont émouvants.
    Je découvre avec plaisir aussi la poésie de Brigitte Maillard ... MERCI POUR TOUT CELA. GROSSES BISES et bonne continuation Cher Roger ! :o) ***

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  2. I love these spirals. Nicely done. I especially love the "leaves on the lawn."

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  3. Nancy,
    Je te vois passionnée de land art et cela me fait très plaisir, car cet art reste trop peu connu. Je suis heureux de te faire passer de bons moments, ici. Pour Brigitte Maillard, il faut aller visiter ces blogs consacrés à la poésie et les faire connaitre autour de toi. Cette femme, de grande qualité humaine, auteur interprète de chanson, poète, fait beaucoup pour promouvoir et défendre la poésie de qualité, laissant beaucoup de places aux autres sur son blog. Je sais qu'une fois avoir fait connaissance avec son œuvre, tu iras souvent lui rendre visite. Merci de ton commentaire.Bonne soirée,
    Je t'embrasse,

    Roger

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  4. Rick Forrestal,
    Bienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins, depuis les États-Unis. J'ai de plus en plus de lecteurs Américains, pour mon plus grand plaisir. Je suis rentré dans le monde des Blogers avec l'aide d'une amie artiste et Américaine, qui m'a initié. Je n'imaginais pas être mis ainsi en relation avec autant de pays, sur tous les continents.
    Pour ce qui est de mes créations en feuilles mortes, réalisées en pleine ville, elles sont assez difficiles à faire, car les jardiniers gardent jalousement leurs territoires. Heureusement que je suis bien vu par eux.
    Merci de ton commentaire et bonne soirée à toi,

    Roger

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  5. What beautiful work, I would never have thought of doing that with autumn leaves. Carla

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  6. Carla,
    Merci pour ces mots d'encouragement. J'en pense de m^me pour ton très beau travail de photographe. Merci et très bonne soirée.
    Amicalement

    Roger

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  7. Merci Roger.Je ne sais pas écrire le francais mais je peux regarder les photos trés jolies et lire un ton blog.Merci beaucoup.
    Je suis tres contente et jáime la France.
    A tout a l´heure

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  8. el último cuadro me gustaría llevármelo a casa, pero puede que sea un sacrilegio para el Land Art, como robar parte de un alma que no es tuya.

    "puedes disfrutarla, sufrirla y amarla pero nunca, nunca será sólo tuya"

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  9. J'aime beaucoup la forme du chemin au milieu des feuilles mortes, je la trouve trés esthétique, sobre et élégante dans sa perspective, vraiment très réussie, Roger !
    Bonne journée et à bientôt !
    Norma

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  10. Irene rios perez
    Bienvenue sur La Chemin des Grands Jardins, depuis l'Espagne et merci pour ton commentaire, très bien écrit, d'ailleurs.
    Belle journée à toi,

    Roger

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  11. SKIZO,
    Merci pour ton passage ici et bonne fin de semaine à toi,

    Roger

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  12. camino roque,
    C'est vrai que dans cet art, rien ne nos appartient, et si nous le croyons, c'est par erreur car tout est si éphémère. Mais, est-ce bien grave ?
    Je te remercie pour ton commentaire et te souhaite une très bonne journée.

    Roger

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  13. norma,
    C'est drôle, je voyais cette installation par son volume généré avec les feuilles mortes et toi, tu la vois par le vide réalisé en ratissant ce tapis d'automne. Nos avons deux points de vue qui se complètent. Belle fin de semaine à toi, Norma.
    Amitiés,

    Roger

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  14. Bonjour, Roger.C'est toujours une caresse de l'âme.
    Une histoire sans fin, des chemins indéfinis des spirales qui ne se ferment jamais et la mer, toujours la mer quand elle daigne se retirer un instant...Un instant des ces instants éphémères.

    Merci beaucoup, Roger

    En fraternité.

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  15. ...arte y humor no son incompatibles...mis felicitaciones por su trabajo...un saludo...

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  16. I love these, specially the spirals in the sand, thank you!

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  17. Aujourd'hui (je suis sur un tout petit ordi qui met un temps infini à charger les photos) j'ai préféré lire le texte avant de regarder les photos, et c'est différents, les mots et les pensées qui sous-tendent vos constructions prennent toute leur place, car souvent on est tellement saisi par la beauté des "oeuvres" qu'on lit trop vite, on sait déjà la fin !

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  18. J'ai vraiment aimé cette balade à travers ton blog et entre ces belles photos,moi je dirai que c'est ton art qui est une histoire que je souhaite ne jamais avoir une fin,bon weekend.

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  19. Roger,
    Ces spirales sont si parfait! cet étonnant ..
    sont une histoire sans fin ...

    ce que les belles couleurs des feuilles
    séchées en s'appuyant sur le vert de plancher ...
    vous vivez dans une pièce privilégiés de la planète!
    Salutations!

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  20. Je constate que tu essaie de te réinventer dans cet art et c'est très bien... par de routine juste une nouveauté ! à chaque instant !

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  21. En relisant ton commentaire, je ressens que c'Est de l'Art spontané, car vécu dans l'instant présent et ce même si elle est éphémère !

    bravo

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  22. Herbert,
    C'est une véritable complicité que j'entretiens avec la mer, le littoral, comme si, mon univers le plus proche se situait bien là. Quelque soient les pays que j'ai pu visiter, je me suis arrangé pour rencontrer, ces mers, ces océans, afin d' y travailler sur les rivage. C'est tellement riche et fort comme ressenti que je n'ai jamais longtemps à attendre l'inspiration.Merci de ton commentaire.Je te salue fraternellement,

    Roger

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  23. Anonimo de la Piedra,
    Je suis d'accord avec toi. Et de plus, l'humour nous sauve de bien des situations délicates.
    Bienvenue sur le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire.
    Bonne journée,

    Roger

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  24. Michelaise,
    Certains textes n'ont pas un rapport immédiat avec mes créations Land art, mais, pour d'autres, je les écris dans les jours qui suivent mes sorties land art. Merci de les apprécier.
    Beau week-end a toi,
    Amicalement,

    Roger

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  25. Simo,
    C'est vrai,le land art est pour moi, un art de vie, une de mes raisons d'être aussi. Cependant, si je peux comprendre que le land art vive très longtemps, pour ma part, je ne rêve pas de longévité, encore moins d'éternité.
    Tout a une fin sur terre, mon cher Simo.
    Belle journée dans ton pays , le Maroc, que je trouve si attirant;
    Bien amicalement,

    Roger

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  26. Denise Scaramai,
    Le land art est une interface entre la Nature et l'homme. Sa pratique est un lien vivant entre l'homme et la nature. Ce qui sauve le tout, c'est qu'il est éphémère. En ce sent, je me sens libéré de ce que je fais et recommence avec la m^me joie qu'un premier jour.
    Merci de ton commentaire que j'attends toujours et belle journée au Brésil.
    Amitiés.

    Roger

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  27. Carol Proulx,
    Les nombreuses années de pratique du land art me laissent à peu près dans le même état qu'à mes débuts : le questionnement. Le plaisir est le même, mais à chaque fois, je me découvre réalisant des installations que je ne connaissais pas. Pour les spirales, par exemple, si je maîtrise mieux le geste,toutes sont différentes, comme l'instant, le lieu, la lumière, la couleur du sable,la rencontre avec la mer. Il ne me reste que des photos Si je perdais toutes ces photos,, j'aurai certainement une grande peine, mais il me resterait la pratique et c'est le principal.
    Merci et à bientôt,

    Roger

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  28. Carol Proulx,
    C'est vrai, le land art a ces particularités que tu soulignes très justement,ici.
    Le land art est un art éphémère. Nous sommes également de cette catégorie et la loi universelle de l'entropie nous le rappelle chaque jour. Nous ne faisons que passer !
    Carpe diem.

    Amitiés,

    Roger

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  29. Histoires sans fin
    Sur fond d'air marin
    Pour spirales sans fin
    Dans le froid du matin :
    Aurais-tu un peu faim
    Au bout du chemin ?

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee

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  30. il y existe toujours un chemin meme au milieu des feuilles mortes ... faut le chercher ou se laisser trouver par lui ...

    merci roger pour ces belles oeuvres, qui me laissent rever et me donnent de l´inspiration pour mes poésies et du courage!

    amicalement,
    monika

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  31. Christineeeee,
    Merci pour tes mots d'encouragement, rimés, en plus !
    belle spirée,
    Amicalement.


    Roger

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  32. schlüsselworte,
    Que ces travaux t'inspirent et que je les retrouve un jour, dans tes poèmes inspirés, est une vraie preuve de l'intérêt que tu leur portes. Tout est bien, ainsi.
    Merci et belle soirée,Amicalement,

    Roger

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  33. J'ignore comment vous êtes arrivé jusqu'à moi ! Mais peu importe... l'essentiel est que je sois arrivée jusqu'à vous.
    Cela eût été dommage en effet de rater tout cela !

    Douce nuit.

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  34. Hi hi hi !

    Respire...
    La spirée...
    Inspirée !

    Rebiseeeeees !

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  35. Bérénice,
    Tu sais, la navigation sur le web nous emmène un peu partout. Je pense que j'ai du te découvrir, pendant l'un de ces derniers "voyages".
    Merci de ta visite et bienvenue sur le Chemin des Grands Jardins et à bientôt.
    Belle journée à toi, Bérénice,

    Roger

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  36. Christineeeee,
    Belle journée à toi et à bientôt,
    Bises,

    Roger

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  37. j'ai laissé un commentaire hier, mais j'ai certainement fait une mauvaise manip.
    Je disais que j'étais passionnée par les mandalas et que vos spirales sont des mandalas. Voyage vers le centre, concentration, relaxation, quête infinie...

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  38. De feuilles en rondes virevoltantes, de mots en traces éphémères ... et Roger nous entraîne au fil des saisons, au rythme de la vie ...
    =)

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  39. bonjour Roger quel bonheur d'entrer chez un ami et de ...s'y retrouver
    c'est la deuxième fois que je retrouve ainsi chez un ami, un de mes poèmes
    et je ne peux te dire combien je suis émue, surtout en ce moment.
    Toi l'homme des grands vents cela ne m'étonne pas que tu aies choisi
    cet espace fait de pluie et de rêve, c'est si bon de goûter à l'espace, si bon...je t'embrasse et reviendrai te parler très vite en amitiés Brigitte

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  40. Lautreje,
    En effet, ton premier commentaire ne m'est jamais parvenu.J'apprécie beaucoup les mandalas, qui sont des créations faites à partir du cercle( donc fermés) Mes spirales qui ont l'aspect d'un cercle, parce qu'elles sont grandes, environ 45 mètres circonférence,restent ouvertes à la fin du tracer. Ce n'est donc pas le m^me symbole.
    Merci de votre visite et de votre commentaire.
    Bonne fin de soirée,

    Roger

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  41. Brigitte,
    Lorsque je travaille sur ces immenses plages de Normandie, il m'arrive d'y rencontrer la pluie. J'aime la pluie, comme j'aime le vent, l'air frais, les embruns. Je suis Breton et que l'eau vienne du ciel ou bien du ventre de la terre, je la considère comme un petit bonheur à vivre même si parfois, comme la mer, elle engendre des catastrophes naturelles. La pluie est un chant du ciel qui parfois engendre des arc en ciel au-dessus de ma tête. La pluie est un trait-d'union entre le ciel et la terre, qui dessine un autre espace en 3 dimensions. La laisser tomber, c'est participer à sa liberté, la boire, c'est devenir meilleur, l'entendre c'est la comprendre, la voir, c'est une preuve de vie. On pourrait décliner à l'infini toutes les sensations née de la pluie, et trouver,là, les raisons du choix de ton poème.
    Belle soirée à toi,
    Je t'embrasse,

    Roger

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  42. Manue,
    Pratiquer le land art, demande du temps et un amour immodéré pour la nature. J'aime toutes ces saisons et je veux les vivre sans trop songer à ce qu'il m'en reste devant moi.
    Au jour le jour, est un rythme qui me convient. M^me lorsque je ne travaille pas, je repère des endroits encore inconnus de moi, et j'y retourne pour mieux les explorer. La nature me fournit tout, cadre, matériaux, paysage, lumière. Je vis toutes les saisons comme des ravissements, mais j'ai un faible pour l'hiver car, le froid est une épreuve physique, à laquelle on n'échappe pas, dehors et pousse au dépassement de soi. Nous passons tous dans ces saisons annuelles, mais combien, les connaissent vraiment ? On dirait que l'homme, peu à peu s'est coupé du monde dans lequel il vit.Considérer la nature que comme un lieu de vacances, est une grave erreur. Personnellement, je ne me vois pas militer pour ce retour à la Nature. Si je le fais, c'est lors de rencontres avec les gens," in situ ",
    quand cela en vaut la peine, et partager le peu de savoir dans ce domaine.
    Vivre comme je le fais, demande beaucoup de sacrifices et j'avance, libre, dans une quasi compréhension, car je n'ai pas l'esprit mouton. Les rassemblements m'emm... Est-ce grave? Non, vraiment, je ne le crois pas.Au risque de me répéter, je préfère me tourner vers ceux qui ont peu, ou plus rien, que de donner à ceux qui ont tout. J'ai pris le chemin du Land art, avant tout, pour sauver ma peau. Je croyais pas vivre toutes les belles choses que j'ai vécues depuis 11 ans. Ce qu'il advient, maintenant, est de l'ordre du surplus et je le vis, heure par heure, jour après jour.
    Je crois que tu comprends ma démarche. Je te remercie pour ton commentaire et te dis bonne fin de soirée,
    Amitiés,

    Roger

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  43. Manue,
    Oui, le rythme des saisons signifie encore quelque chose et je m'appuie sur ce phénomène naturel pour y développer mon art, sans tenir compte de plaire ou ne pas plaire. Ce n'est pas le land art qui est important en soi, c'est ce que j'en fais en y consacrant ma vie. Je ne me verrais pas le pratiquer en amateur, le Dimanche, puis après, photos sous le bras, donner ds conférences et des conseils au monde entier. Je déteste ces cons prétentieux qui agissent ainsi. Comme ils ne me demandent pas leur avis, je ne leur donne pas.Le rythme des saison, devrait nous apprendre l'humilité. Comment prétendre que nous dépassons la Nature ? C'est bête à manger du foin.
    Merci pour ton amical passage et bonne soirée à toi,
    Je t'embrasse,

    Roger
    C'est

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  44. Que le trajet à couvrir non-nous jamais fini

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  45. ME GUSTAN MUCHO LAS HISTORIAS SIN FIN...Y, MÁS AÚN CUANDO ESTÁN TAN BIEN ILUSTRADAS...
    fELICITACIONES!!!

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  46. Araceli,
    C'est vrai, ais il nous appartient de le parcourir en étant conscient de cet état de fait.
    Merci pour votre commentaire et à bientôt,

    Roger

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  47. Vico Gonz,
    Merci pour ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins et pour tes mots d'encouragement,

    Roger

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  48. Gosto muito do seu trabalho! É exactamente o que eu gostaria de ser capaz de fazer!
    Adoro a natureza e a forma como você comunica através dela.
    Um abraço

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  49. Emilia,
    Merci pour vote commentaire. Si c'est ce que vous vouliez faire, il ne vous reste plus qu'a vous lancer dans la nature, d'abord en réalisant des petites installations. Les plus grandes viendront d'elles-même.
    Belle soirée au Portugal.
    Amitiés.

    Roger

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  50. enjoyed your comments at my blog, great shots here. Let me try to explain my post. And the "ugliness" of the Mars Bar. New York City used to a city of small neighborhoods, each with its own color and interests and people. There was no other city in America like New York. It looked different, felt different, smelled different. You could only get some things in New York and nowhere else. It retained its architectural heritage while the rest of America was overrun with shopping malls, suburbs and McDonald's. But not New York. Since 2001, money, mostly European, has flowed into the City, and much of it has been gentrified, gone are the old neighborhoods, the small businesses, the things that made new York unique. Now we have the same crap they have everywhere else. Just crap, crummy stores, crummy restaurants, chain stores, and tourists who want to experience Sex in the City, who think that is new York. So we cherish every little vestige of old New York. As it disappears we lose the real New York, and we lose the America that once was. And the new one is surely not better. It's cookie cutter, prefab, with no history and a future that looks like anywhere else.

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  51. Très intéressant.

    «Louis» vous remercie de votre visite à San Francisco Bay Daily Photo. La Série de ponts de dimanche est ouverte chaque commencement de dimanche à 0001 heures de temps de l'Europe Centrale. Chacun est bienvenu pour participer.

    La famille de la mère de «Louis» a provenu de la Normandie près de Bayeux. Ainsi «Louis» est une vache normande. ;-D

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  52. *** Un petit bisou en passant devant ta fenêtre ! :o) Je te souhaite un bon et agréable mardi ! :o) ***

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  53. hi Roger
    thanks for your comment ...indeed lovely are your words to me........though i don't understand French but i guess i can make out with some of the key words and now i think i be learning French along.....

    And i can say that i do really like your blog as well.....as beauty of these pictures....makes your vision clear to me ....

    thanks :)

    BHAGS
    - India

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  54. Effectivement l'espace a un lien étroit avec ta création, mais aussi le temps que tu évoques dans ton texte d'accompagnement. Quand je dis " accompagnement " ce n'est pas secondaire, bien au contraire... Grâce à toi je comprends maintenant la force de la TRACE... humble, pauvre même et le passant que tu es, inspiré, devient, par elle, un passeur.

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  55. C'est toujours un grand plaisir, une belle balade sur tes chemins...les cairns toujours aussi parfaits, miticuleusement montés, une pointe de poésie d'amour ressort de ces paysages,
    la mixture des couleurs des saisons, ici et là, une pointe de rouge..marquant l'amour, le sang, la souffrance...
    Les spirales...parfaites, concentriques...
    je suis toujours en admiration...

    Je te souhaite bcp de joies, bonheurs ces prochains jours...à défaut de chaleur extérieure...un peu de soleil et qq flocons pour un autre Land-art où l'état des matières se mélangent?!

    Bises

    P.S : je dois ramasser, souffler les tonnes de feuilles tombées dans mon jardin, je penserais à faire un chemin...tu m'as même donné une idée afin de rendre cette tâche moins pénible!

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  56. Ken Mac,

    Merci te ton très long commentaire. C'est bien comme ça que j'avais saisi ton intention de photographe, cherchant à fixer sur une image, celle de temps révolus qui son bousculés par la course aux profits et aux spéculations immobilières. Ce qui donne plus de valeur à cette photo.
    Bonne journée à toi,
    Amitiés,

    Roger

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  57. Louis la Vache,
    Très beau pseudo qui reste vraiment personnel ! J'espère que beaucoup de mes lecteurs iront te visiter grâce au lien que tu as installé dans ton message.
    Merci d'être venu jusqu'ici et belle journée à toi,

    Roger

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  58. Nancy,
    Merci de ton passage régulier sur mon blog. Tu es la dernière à qui je réponds ce matin, car je pars au travail.
    Je te souhaite une belle journée et je t'embrasse amicalement,

    Roger

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  59. ...
    et le cercle de l'année se referme! Merci pour cette images très inspirantes et poétique.


    Amicalement,

    isabella

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  60. créative bug,
    Bienvenue sur Le Chemin des Grands jardins, depuis l'Inde. Tu as raison d'apprendre le Français mais tu es plus courageuse que moi, ne parlant que le Français.
    Belle soirée à toi,
    Roger

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  61. Heffe,
    sculpteur de l'éphémère, passeur de temps, landartiste impressionniste...etc. J'ai souvent été défini par beaucoup de personnes sans véritablement en souffrir, car je sais qui je suis et d'où je viens. L'important est d'avoir une identité forte, pour ne pas se faire éblouir par tous ces qualificatifs. Je rêve beaucoup mais les épreuves de ma vie passée, déjà longue, suffisent à me garder les pieds sur terre, pour parcourir le reste de mon chemin sur cette planète.
    Merci de ton commentaire.
    Amitiés,

    Roger

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  62. Baby Jane,
    Tu es comme les comédiens de théâtre, tu travailles avec un souffleur ! Tu peux, en effet pratiquer le land art avec cet engin, très bruyant mais je conseille le râteau à feuilles, plus précis et moins polluant.
    J'espère que tu me montreras les résultats obtenus.
    Merci de ton beau commentaire.Belle soirée à toi,

    Roger

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  63. veredit,
    Merci pour tes mots d'encouragement,
    à bientôt,

    Roger

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  64. Very beautiful works of land art. I love these abstractions using natural materials so medium, very creative.

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  65. Leovi
    Merci pour tes mots d'encouragement.
    Bien amicalement,

    Roger

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  66. Oh ! on dirait la trace des elfes......:)

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.