à Marie-Claude...
Deux jours que j'ai tourné le dos à la mer ! J'ai pris la route, plein sud pour rejoindre les rives du fleuve où je croyais, un peu naïf que j'aurais réussi à travailler sur les berges. Mais non, de l'autre côté du ont de fer, franchis pour atteindre la rive gauche, je n'ai trouvé que ses eaux jaunâtres et tumultueuse qui m'interdisaient toute approche des enrochements où j'avais imaginé travailler. Je suis resté longtemps à regarder ces eaux, cette force, ces remous, fasciné par le mouvement de l'eau. J'ai décidé de rejoindre la forêt qui jouxte la voie ferrée abandonnée. Ah. Les voies ferrées ! A peine mis le pied dessus que mes rêves reprennent, non pas des hallucinations, des rêves éveillés avec la voix et les chansons de Woodie Guthrie, l'écriture de Jack Kerrouac, les poèmes de Alan Ginsberg, le chant de Youenn Gwernig. Attendez, ça ne fait de mal à personne et moi, ça me vient comme ça, quand je ne suis pas poursuivi par ces étoiles sanglantes, le bruit des trains, les cris. Vous voyez, ce n'est pas simple une voie ferrée pour moi.
Le voyage, oui bien sur, mais pas le même pour tout le monde, pas en première classe ! Alors, je me suis mis à genoux deux fois, une première fois pour orner cette voix ferrée d'une spirale rouge, que je sentais comme ça, comme une signature, d'un départ de marche et puis, presque aussitôt, un cairn de marche, bien planté au centre, comme un cri de révolte. Je me suis approché d'un jeune bouleau et j'ai confectionné une sorte de plateforme en branches mortes, pour accueillir un deuxième cairn, perché, pour éviter les coups de pieds intempestifs. Et j'ai pris ce chemin creux qui mène aux étangs. C'est là qu'il m' a rejoint, pendant la montée. Nous avons échangé quelques mots. "Petit Papa, tu n'as pas trop froid, dis-moi, dans ta terre Bretonne"? J'aimais nos travaux d'hiver, au Chêne Ferron, avec peu de mots et des gestes de jardinier, avant de rentrer, fourbus, pour prendre un bon café chaud. Tu te souviens" ?Il m'a répondu "oui, je m'en souviens". Puis je l'ai laissé tranquille, dans sa boîte, sous terre. C'est dur, cette absence qui s'installe, dur, ce souvenir de la fin, si muette, sans un mot. On ne comprend jamais un départ. Personne n'est fait pour ça.
Après, tu ne peux t'en défaire de cette mélancolie et le reste de la journée, c'est une présence qui t'accompagne, non pas un chagrin, une présence...
Le reste a suivi, cette saignée bifide sur les ajoncs congelés et ce premier cercle de fougères et de feuilles jaunes flottant sur un étang commençant doucement à geler. Les idées me venaient, dictées par le temps, le paysage, la solitude, le voyage. J'ai bifurqué sur la droite, dans un autre chemin creux où j'ai trouvé de quoi modeler une sorte de petite sphère de glaise, ornée, dans un premier temps de graines coquelicots séchés, puis modifié avec des fruits de l'églantier. j'ai terminé par un grand cercle de feuilles jaunes puis j'ai fait demi-tout, la nuit commençant à tomber. Je ressentais cette peur d'enfance, lorsqu'à dix ans, je passais mes premières nuits blanches à la belle étoile. Une fierté de "grand" et une peur d'enfant dans ce noir qui m'entourait. Bizarrement, j'ai gardé ces sensations dans ces endroits déserts, où le moindre incident sérieux serait très vite problématique. Pratiquer le land art n'est pas sans risque pour moi, même si je me sens jeune, je ne le suis plus !
Je suis retourné le lendemain pour pousser la marche un peu plus loin, vers les étangs, derrière la foret. Il avait neigé la nuit et le sol était gelé comme le premier étang où j'ai retrouvé mon cercle flottant, pris dans les glaces. Je suis allé vers les trois étangs, mais la glace était trop fine. Rien à faire, dessus, je n'ai réussi qu'à me mouiller les pieds. C'est bien aussi, de marcher, entre les installations, sans rien faire, dans une sorte d'abandon à la nature, juste nourri par le silence et le battement de mon cœur. Tambour du monde, ai-je pensé en l'entendant. Sans amour, que faire dans ce monde? Alors j'ai pensé à déposer un tout petit cœur, rouge, vraiment petit, mais ardent, pour cette que j'aime toujours, pour ce qu'elle est, pour ses yeux, si bleus, si beaux. Je l'ai regardé, en partant, tout petit sur la neige et ça m'allait bien. Dans une descente, j'ai élevé un autre cairn de marche, avec ce que j'avais sous la main, peu de pierres, gelées en terre. Il balisait ma marche. La nuit s'est remise à tomber. C'est comme ça, tous les soirs en fin d'année, on se fait vite prendre. J'ai rejoint la voie ferrée, par le sud. Sous la neige, cette voie ferrée prenait des aspects d'une beauté dramatique. Je n'ai pas pu résister, je me suis mis à penser à Raymond, à sa famille à la rafle du Vel'd'hiv. Oui, je sais je vais encore en gêner plus d'un. Mais je trouve moins grave d'évoquer la mémoire d'un ami, dernièrement disparu, que d'avoir organisé ces trains de la honte qui me hantent. Raymond me comprenait.Pas les esthètes ! Cela a été mon dernier geste, une série de petites installations avec des étoiles de David, dont je vous en présente,une. Je suis rentré, par la voie ferrée, dos courbé par la fatigue, avec le bruit des trains qui s'en allaient vers l'Est. Il n'y a pas de fin à cette histoire.
Roger Dautais
Paysage derrière la vue
Entre les gîtes
S'élèvent la lumière
Plus forte que nature
Les cadavres
A la recherche des couleurs
Poussent une plainte
Comme s'ils étaient la nuit même
Et les maisons palissent
De ne respirer
Autre chose que des hommes
Il faudrait au moins
Les cris d'un vagabond
Pour tout remettre
En désordre.
Guy Allix
Pour ceux qui ne connaissent pas encore l'œuvre de Guy Allix, poète d'une rare lucidité, homme debout dans la tourmente, je conseille de rejoindre au plus vite son site, pour comprendre ce que je pense de lui.
Roger Dautais
J'aime bien ces baies rouges qui, fruits pleins de vie ou taches de sang, nous ramènent à notre humanité...
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup: "Je l'ai regardé, en partant, tout petit sur la neige et ça m'allait bien." Moi aussi, tout ce que tu fais et que tu nous offres me va bien (hihihi!)
(Si tu veux, je te tiens par la main pour que tu puisses marcher plus légèrement le long des voies ferrées... et nous pourrons parler ou nous taire.)
beau, très très beau, impressionant et sutout le no. 2 boulversant!
RépondreSupprimermerci de partager avec nous!
monika kafka
Emouvant ... Merci pour ce beau texte. Il n'y a pas de fin à l'histoire, et cela nous permet d'essayer que l'horreur ne revienne pas. Amicalement
RépondreSupprimerEpamin',
RépondreSupprimerJ'accepte volontiers que nous soyons amis, mais ce voyage est celui de ma vie et je le fais seul, à chaque fois de la m^me façon sans que personne n'ait pu m'expliquer pourquoi. Je ne cherche plus d'explications, je marche.
Belle soirée à toi, Je t'embrasse amicalement,
Roger
Joli !
RépondreSupprimerça me manquait, me promener chez toi !!!
Bonne continuation !!!
schlüsselworte,
RépondreSupprimerEn effet, le partage est encore possible dans ce domaine, bien que le voyage reste solitaire.
Merci de tes mots qui me touchent aussi,beaucoup.
Amicalement,
Roger
Gine,
RépondreSupprimerCe n'est pas gagné, surtout en Europe, mais nous avons en effet, le devoir d'essayer.
Bonne soirée à toi, et merci pour ton commentaire.
Amitiés.
Roger
Dream last night, I came to France to take photos of your works, bright colors. I was perplexed, why me, you take fine pictures. This I only remember after visiting the blog dashboard and Le Chemin Des Grands Jardins is the latest posting. Today, your words touch me more then the pictures. No end to this story....
RépondreSupprimerThea Schrack,
RépondreSupprimerUn grand chanteur et poète Canadien, Félix Leclerc, écrivit un jour ce vers
"Comme la vérité, sous l'épaisseur des mots"...
Souvent les mots cachent sous une apparente simplicité, bien des sens cachés, des non dits, des histoires personnelles et il se peut qu'au détour du chemin l'on soulève cette couche de poussière ou de neige qui les opacifie quelque peu. Alors, ils nous révèlent ce que nous sommes, ce que nous aurions aimé être et l'histoire continue, différente, plus claire mais plus troublante aussi.
Amitiés,
Roger
montserrat torrents,
RépondreSupprimerMerci de ton passage amical ici, et de tes mots d'encouragement,
Bonne soirée,
Roger
Roger, pour tout te dire, je me doutais que la neige ne t'avais pas épargné et j'avais hâte de voir tes créations dans ce paysage magnifié. Je ne suis pas déçue, comme à chaque fois !!
RépondreSupprimerUne grande préférence pour la première, pour le cri du coeur .
Une pensée aussi, pour tous ceux qui ont juste crié dans ces trains, face à d'autres sans coeur... Merci Roger et belle soirée à toi.
"Emouvant", oui, c'est bien le mot...
RépondreSupprimerJe t'embrasse, Roger !
*** Bonjour Roger !!! Aujourd'hui tes œuvres et tes pensées sont enneigées, belles réalisations et une préférence personnelle pour l'étoile. C'est très important de nous parler de Raymond, de la rafle, de l'intolérance qui existe encore aujourd'hui malheureusement,...
RépondreSupprimerje vais me renseigner sur Guy Allix tu me donnes envie d'aller à sa découverte. Merci Roger ... merci pour tes mots qui en disent long, Bises et bonne fin de semaine à toi ! ***
Tiens, tu me fais penser aux voies ferrées, l'une des promenades favorites de mon enfance (il y avait longtemps que les trains ne passaient plus par là), mais c'était le chemin de mes rêves... Quant aux tunnels, le chemin de mon imagination, proche de mes peurs...
RépondreSupprimerMerci de m'avoir permis d'évoquer ce souvenir, Roger, et très bonne journée à toi.
Ta visiteuse du matin
Olivia
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire amical et tes mots d'encouragement.
Bine amicalement,
Roger
Flo de Sendaï
RépondreSupprimerMerci de ton passage sur Le Chemin des grands jardins. Je te souhaite de passer une journée agréable dans ton très beau pays, le Japon et je t"embrasse aussi,
Roger
Nancy,
RépondreSupprimerMême si je ne peux en parler tout le temps ici, ce sont des pensées qui me reviennent souvent et parfois, elles se transforment en installations pendant mes voyages.
Tu as raison, il faut que tu découvres l'œuvre de Guy Allix. C'est un poète de grande qualité humaine.
Je t'embrasse amicalement et je te souhaite une très bonne journée,
Roger
Norma,
RépondreSupprimerNous n'avons pas la même source d'inspiration mais nous nous rejoignons sur cette voie ferrée, et sur celle de l'humanité en difficulté aussi, je pense.
Belle journée en création pour toi, Norma, Je t'embrasse,
Roger
Bonjour, Roger.
RépondreSupprimerLe paysage derrière la vue comme ta pensée in térieure.
Toujours en amour tu projettes un instant: le temps d'un regard...une tache de vert, une tache de sang sur du blanc.
Puis tu repars en toi.
Merci beaucoup.
Hola Roger:
RépondreSupprimerSiempre me sorprende agradablemente visitarte.
Un saludo
Flor
Superbe cette série avec la neige ! J'aime beaucoup aussi la photo avec les reflets...
RépondreSupprimerAmitié
"Sans amour, que faire dans ce monde ?"
RépondreSupprimerTout ça me laisse sans voix. La neige magnifie ton art déjà si beau sans elle...
Amitiés,
sébastien
J'aime beaucoup l'étoile de plantes séches,explosion d'univers
RépondreSupprimerHerbert,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire dont je partage entièrement la vue.
Salut fraternel,
Roger
FLORESTEBANEZ,
RépondreSupprimerMerci Flor, de ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins et à bientôt,
Amicalement,
Roger
Pour reprendre Félix, que tu cites "toi, tes souliers ont beaucoup voyagé", et comme ceux dont parle Leclerc, lorsque tu nous partages tes installations, on comprend que tes "souliers ont couché chez les fées"
RépondreSupprimerTu anticipes la crainte de réaction à tes étoiles, mais apparemment, nous, tes lecteurs, nous trouvons cette photo numéro particulièrement émouvante.
Mingingi,
RépondreSupprimerSans doute pourrait-on y faire naître un conte, dans cet étang solitaire que personne ou si peu de monde vient saluer.
Belle soirée à toi en amitié,
Roger
Seb Haton,
RépondreSupprimerJe suis très sensible à tes passages à ta présence à ton amitié.
Merci pour tout,
Roger
Michelaise,
RépondreSupprimerIl y avait aussi beaucoup d'émotion ressentie lorsque j'ai déposé cette petite étoile de David dans la neige sur cette longue voie ferrée abandonnée.
J'ai beaucoup écouté Félix Leclerc, mais pas seulement, j'ai essayé de me nourrir de ses paroles et elle m'accompagnent toujours sur la route, quarante ans après.
Merci de ton soutien.
Je t'embrasse,
Roger
Réjane,
RépondreSupprimerComme toi, je vivais cela comme une explosion d'énergie qui s'en allait se perdre dans les hautes branches puis dans la nuit naissante.
J'aimerai que mes lecteurs fassent connaissance avec ton travail de photographe et d'artiste.
A bientôt, et merci pour ton commentaire
Roger
Un chemin de rédemption pour d'anciennes émotions figés qui refont surfaces, pour y être libéré !
RépondreSupprimer...
En tous cas avec la neige, cet art se travaillera de façon différente !
J'aime cette étoile de David qui "saigne" en entendant les gémissements de ceux qui partaient vers l'est comme tu le dis pudiquement ... Ton texte est remuant comme très souvent. C'est toujours enrichissant dans le coeur et l'esprit de te suivre sur tes sites de travail ! bon week end Roger
RépondreSupprimerExtraordinaires, Roger,
RépondreSupprimerces deux premiers clichés
d'élégance, de tristesse,
de froide gaité, d'efficacité
à suggérer l'indicible, la mémoire...
et pour citer Brice Petit:
" et le cri se rappelle qu'il crie
quand il n'a plus de tête
l'histoire se retire: il neige"
Your work is amazing.. So extraordinary. I love your addition to nature.. Fantastique. Carla
RépondreSupprimerQue j'aime ce rouge vif sur ce blanc intense.
RépondreSupprimerImpression visuelle très forte.
Comme au début de l'histoire de Blanche-Neige,qui commence, souviens-toi, par quelques gouttes de sang tombant sur la neige...
Histoire de vie, histoire de mort, histoire d'amour, histoire de haine, histoire d'homme...
Carol Proulx,
RépondreSupprimerMerci pour tes mots d'encouragement,
Bon week-end,Carol.
Roger
Artémisia,
RépondreSupprimerJe te remercie pour ce commentaire sympathique et je te souhaite une bonne journée,
Roger
Alterdom,
RépondreSupprimerCe jour était comme ça, fait de mémoire, de marche de peine et de création. La neige est venue pour m'accompagner.
Je te remercie de ton commentaire qui me touche beaucoup,
Bon week-end, à toi,
Roger
Carla,
RépondreSupprimerJe suis très sensible à votre présence, votre commentaire et je vous en remercie.
Roger
La Licorne,
RépondreSupprimerJ'ai ressenti ces émotions décuplées par la présence de la neige et je pouvais pas les laisser s'envoler. Il fallait que je laisse une trace.
Merci de ton très beau commentaire.
Bon week-end,
Roger
Bonjour,
RépondreSupprimerJe vois qu'ici aussi il a une petite touche de couleur....
merci pour la visite!
A bientôt.
Carole,
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins où , en effet, tu trouveras aussi de la couleur, ça fait partie de la nature.
Belle soirée et à bientôt
Roger
Merci de ton passage non je vais assez bien .
RépondreSupprimermerci ROger c'est gentil de passer me voir
Je t'embrasse
bonsoir Roger je pense en te regardant au travers de tes oeuvres, à cette intensité de la prière
RépondreSupprimercomment poser, juste poser sur cette voie
une petite fleur en couronnes, juste pour dire l'horreur...le poème de Guy Allix avec ce titre unique, "paysage derrière la vue" est aussi bouleversant je t'embrasse en amitiés Brigitte
Moi tu me touches avec toutes tes installations pleines de poésie,et tous tes mots, j'ai eu le coeur serré avec la petite étoile qui saignait sur la voie de chemin de fer.
RépondreSupprimerMerci Roger.
Bises du soir
Il n'y a rien de sordide ni de morbide à se rappeler ces moments là. C'est un devoir de ne pas oublier. C'est beau, en plus, ta façon de restituer.
RépondreSupprimerFrance,
RépondreSupprimerBonne soirée à toi.
Bises
Roger
Brigitte Maillard,
RépondreSupprimerAprès avoir écrit ce billet en rapport avec mes installations, je suis tout de suite allé sur le site de mon ami Guy et j'ai trouvé ce poème dont les mots m'ont parlé tout de suite et bouleversé, aussi.
En te lisant, je constate que notre émotion est commune.
Je t'embrasse,
Roger
Danielle,
RépondreSupprimerje ne calcule pas. ça vient comme ça, d'abord une forte émotion, ensuite les gestes et puis le départ, pour continuer la marche. C'est au moment de montrer ces étoiles que j'ai toujours un moment d'hésitation. Je sais que l'on m'attend au virage, mais je le fais, c'est plus fort que moi.
Merci pour tes mots d'encouragement.
Roger
Tifenn,
RépondreSupprimerJe partage vraiment ton point de vue, mais j'ai vécu pas mal d'expériences autour de ces symboles qui me font penser que l'histoire n'est pas finie pour tout le monde. Il faut rester vigilent.
Merci pour tes mots d'encouragement,Amicalement,
Roger
sans amour, ce qu'il faut faire dans ce monde?
RépondreSupprimerqui est certainement la question, mon cher Roger, et cela me rappelle de ces petits mots de mes propres que j'ai posté hier:
larmes du lac - s'écria par les amateurs que l'amour abandonne - la vie sans amour leur triste sort triste -
jenean
GYPSYWOMAN
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire amical. Bonne journée à toi,
Roger
Aller Roger,
RépondreSupprimerUne p'tit poème pour te faire rigoler !
Il était une fois
Sur son arbre perché
Un cairn bien embarrassé
De se voir ainsi installé
En équilibre précaire
Sur une mince branche
Installée de travers
Maître Roger,
Par son flair inspiré
Lui tint à peu près ce langage :
« Mon beau cairn
Te voici bien placé
En terme de vigie
Tu pourras admirer
Tous les passants passer
Sans te faire remarquer »
Le cairn soupira…
Tant que le vent ne souffle pas
Il reste un peu tranquille
Mais si la tempête survient
Qu’en sera-t-il du lendemain ?
Un tas de pierraille
Au pied de l’arbre.
Notre Roger n’aura plus
Qu’à recommencer
Encore une fois
Son travail de força
….
Mais il aime ça !
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee
Des créations et des mots pleins de beauté et d'émotion. Je ne cacherai pas avoir eu les larmes aux yeux en te lisant...
RépondreSupprimerBonne journée !
Christine,
RépondreSupprimerLe but est atteint, pour la rigolade. Forçat...je n'en suis quand m^me pas la, mais ton humour n'a pas de limites
Merci et bon Dimanche, Christine,
Bises.
Roger
quand j'étais enfant, j'aimais marcher sur les
RépondreSupprimervoies, en équilibre, et le premier qui tombait
avait un gage ! mais ces voies-là qui mènent
vers le néant, je ne les aime pas !
tes créations avec ces petites baies rouges sont
simples, pures et émouvantes !
mais pour rigoler un peu comme christineeeeee, j'aime la tarte aux feuilles jaunes ! avec de la
chantilly neige stp !
bisous Roger et plein de bonnes choses pour la
semaine à venir !
oxygène,
RépondreSupprimerMerci pour ce beau témoignage de sympathie. Belle soiré e à toi,
Amicalement,
Roger
marty,
RépondreSupprimerComme je peux le lire chez toi, à chacun sa voie. Mais je ne suis pas contre un peu d'humour et de fantaisie. je sais que comme Christine, tu n 'en manques pas.
Bien amicalement,
Roger
Je suis venue me glisser dans tes pas et doucement je t'ai regardé composer ses oeuvres éphémères et si belles.
RépondreSupprimerannick,
RépondreSupprimerMerci de ton passage et de tes mots qui m'encouragent.
Amicalement,
Roger
Émotion en découvrant tes œuvres en images... Ces baies rouges, comme des gouttes de sang, celui de la vie, et celui aussi de ceux qui ne sont plus, mais qui sont toujours si présents... Émotion en écoutant ton récit, et ces hommages, si poignants ! "On ne comprend jamais un départ. Personne n'est fait pour ça." C'est si vrai...
RépondreSupprimerMerci, Roger, de dire si bien ces choses là...
A bientôt...
NiNa-Lou
As always inspiring to see all your pretty pictures:)
RépondreSupprimerHave a nice evening!
/Maria
Mon commentaire ce soir ne sera que silence !
RépondreSupprimerMerci !
Vous avez un cadeau très spécial, la sensibilité et de bon goût à la composition, pour moi, c'est être un artiste, venez visiter ici est toujours un régal pour les yeux!
RépondreSupprimerMerci Roger!
Elena
Oh, c'est jolie l'hiver, j'aime la neige :)
RépondreSupprimer*** UN GROS BISOU en passant sur ton blog Roger !!!! Je te souhaite un excellent début de semaine ! MEILLEURES PENSÉES !!!! :o) ***
RépondreSupprimerNinaLou,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire si chaleureux. Il m'encourage. Belle journée à toi,
Roger
MTO Photography,
RépondreSupprimerJe te remercie pour ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins et pour ton commentaire.
Belle journée à toi,
Roger
Enitram,
RépondreSupprimerJe comprends aussi que cela puisse aussi inspirer le silence. Je le partage avec toi.Amitiés,
Roger
bicocacolors,
RépondreSupprimerJe suis très heureux de lire ces mots venant de toi, dont j'admire ta créativité. Dire que ton blog est incontournable, ici, c'est inviter mes lecteurs à te découvrir si ce n'est déjà fait.
Bien amicalement.
Roger
Nancy,
RépondreSupprimerVoila qui commence bien la semaine avec ton amical passage sur Le Chemin des Grands Jardins que tu connais si bien.
Bonne semaine à toi, Nancy,
Je t'embrasse,
Roger
Carol,
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins depuis l'Espagne et merci pour ton commentaire.
Roger
Fantastiskt fina bilder, så mycket fantasi, man blir glad och inspirerad av bilderna.
RépondreSupprimerBonjour.
RépondreSupprimerBienvenue pour vos commentaires sur mon blog *Japon*. J'espère que vous reviendrez. Il y en a encore pour pas mal de temps à publier des impressions de ce voyage-là. Le meilleur est encore à venir. Et dans ma tête, se fraie déjà l'idée d'un troisième voyage.
Découvrez aussi, s'il vous plais, les deux autres blogs.
Pour rêver du Japon, je vous recommande le blog que j'ai mis en lien, dans une vignette à droite * La chambre des couleurs*. Cette dame très créative est mariée à un Japonais. Elle mets des commentaires sur mon blog... de première main, très intéressants.
Existe-t-il un film sur votre travail ? Un jour, une déco en Suisse Allemande m'incite à aller voir un film qui passait quelques jours en Suisse. J'ai accouru. C'était l'émerveillement. Hélas peu de gens se sont laissé envoûter par ce travail là.
Your
RépondreSupprimerWork
is
Sublime
see
you
my
friend
Good creations
Ika,
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins, et merci pour ton commentaire. Je viens de faire connaissance avec ton travail de photographe. Du beau travail. Vraiment.
Amicalement,
Roger
Béatrice De,
RépondreSupprimerMerci de m'indiquer ces autres blogs. J'irai les visiter. Promis.
Oui il existe quelques documentaires sur mon travail.
Choisir le land art, sauf exception, comme dans toute chose, ce n'est pas choisir un art grand public. Cela reste quand même un art éphémère et marginal même si l'on peut y réaliser de très belle choses. Le public de masse ne va pas naturellement vers ces sujets,au cinéma, il préfère les films à grande distribution. Mais est-ce cela le plus important ? Cet art m'apporte paix, équilibre et joie dans sa pratique. Je rentre à l'instant d'une plage où j'ai travaillé dans le froid( il faisait 0 degré) et dans le vent. J'y ai réalisé une grande spirale de sable puis un cairn que j'ai terminé après le coucher du soleil. J'étais, là-bas, dans ma solitude, le plus heureux des hommes.Croyez-vous que tout le monde puisse comprendre cette démarche dans notre société de consommation ?
Belle soirée à vous,
Roger
Il n'y a pas que toi, je partage le même rêve.
RépondreSupprimerBises
Roger
bonjour Roger, impossible d'exprimer autre chose qu'un silence de fraternité,amicalement: tihbault
RépondreSupprimerS’émouvoir… mais j’ai aussi envie d’entendre se mouvoir ce soir…
RépondreSupprimerSe mouvoir sur cette voie ferrée qui semble si froide, si douloureuse, qui semble
vouloir nous faire trébucher sur ses traverses couvertes de neige, traverses sur lesquelles notre mémoire enneigée, les ayant oubliées, semble se heurter. Trébucher et se souvenir ?
Se mouvoir aussi et prendre de la hauteur, du recul comme ce cairn haut perché qui
semble observer…
J’aime me mouvoir et m’émouvoir chez vous.
Merci.
Thige,
RépondreSupprimerMerci pour ton passage ici, sur le Chemin des Grands Jardins,
Amicalement,
Roger
Leloo,
RépondreSupprimerMerci pour ce long commentaire émouvant dont les mots ont su me toucher.
Je vous souhaite de passer une bonne journée,
Roger
Bonjour Roger, Merci pour vos visites et commentaires sur le blog, j'aime beaucoup vos photos, vos univers remplis de poésie et de symboles. Si, un beau jour, vous passez par Orléans, venez nous faire une petite visite, à l'atelier.
RépondreSupprimerBonne journée.
J'aime les belles compositions réalisées sur un paysage magnifique
RépondreSupprimerPSYCHO,
RépondreSupprimerPourquoi pas une visite, en effet, si nous passons par Orléans. Merci et bonne soirée,
Roger
Leovi,
RépondreSupprimerMerci pour vos mots d'encouragement.Bonne soirée et à bientôt,
Roger
Bonjour
RépondreSupprimertrès contente de ta visite... J'ai fait de la pub pour ton blog outre Rhin... une de mes copines prof d'art plastiques... elle adore...
Je pense que tu vas beaucoup aimé mon dernier billet !
Tes mots très souvent me touchent au plus profond, mais aujourd'hui ils me bouleversent.
RépondreSupprimerTu écris si bien tes émotions que j'ai la sensation de les lire en toi, et parfois, d'en porter un peu le poids ...
Puissent mes émotions soulager un peu les tiennes.
Je te comprends Roger.
Je comprends ce petit coeur et cette étoile, et je comprends cette histoire sans fin ...
Reçois mon amitié sincère
creí haberte escrito lo que pensé al ver tus capturas de la naturaleza, tus últimas intromisiones cambiando de lugar, poniendo y quitando sin que los elementos noten cambio alguno.
RépondreSupprimercreí haberte escrito que sentí que la naturaleza enseñaba su fuerza masculina, con colores fuertes, blanco y rojo, y con el falo, forma indiscutible de macho.
creí haberte escrito que son mis colores preferidos, y que las bayas siempre recuerdan que la tierra es nuestra verdadera madre y sigue ofreciéndonos todo sin pedir nada.
creí haberlo escrito pero he vuelto para agradecerte tus comentarios y no he encontrado nada de esto.
mis pensamientos me engañan y me hacen creer que actúo, pero sólo pienso...
más vale tarde que nunca
un abrazo
grande
Pricille,
RépondreSupprimerMerci de ce très beau commentaire qui me vient tout droit de Bretagne, et merci pour tous ces mots d'amitié sincère qui me touchent beaucoup, aussi. Je t'embrasse,
Roger
camino roque,
RépondreSupprimerOn croit tout dire, on pense vite et puis nos pensées s'envolent, mais je crois que par ta présence régulière et amicale sur Le Chemin des Grands Jardins, exprime tout ce que tu as dit aujourd'hui et dont je te remercie.
Belle journée à toi,
Roger
j'aime bien la grâce de cette petite signature rouge sur les rails comme une résistance fragile de la vie à la droiture rigide de ce chemin de fer dont nul ne connait vraiment la destination...
RépondreSupprimerFlo,
RépondreSupprimerIl est de notre devoir de résister, surtout par les temps qui courent. Je sais que de ton côté, tu sais ce que ce mot veut dire depuis longtemps.
Merci de ton passage ici, en amitié,
Belle soirée dans ce pays que nous rêvons toujours de découvrir, Marie-Claude et moi, la Corse.
Amicalement,
Roger
Bonsoir Roger,
RépondreSupprimerHier soir, en répondant à ton commentaire sur mon blog, je n’avais pas encore connaissance de ton dernier post : Un voyage étonnant au cœur du Land Art.
Je viens de te lire et suis restée étonnée, rassurée, de trouver des similitudes concernant mes goûts et attirance vers la nature. Je dis rassurer, car je me sens souvent en décalage avec mon entourage, qui a des difficultés à comprendre ce besoin de solitude, en marchant le nez au vent.
Je comprends qu’il n’y a pas de fin à cette histoire, que tu évoques avec tant de sensibilité, et souhaite que tes écrits te permettent d’alléger ces trop lourds souvenirs. Après la grisaille de l’hiver il y aura du soleil et des fleurs … (Christine apportera bien encore sa bonne humeur!?...)
Bonne continuation.
PS : en effet il faut consulter les sites de Guy Allix, (et t’y lire) merci de nous l’avoir cité.
Bonjour.
RépondreSupprimerJe suis de plus en plus convaincue que, ce que j'ai vu au cinéma était votre travail.Je ne me rappelle pas le titre. Il a passé quelques jours dans une salle de Lausanne, il y a quelques années.
Vous pensez que je suis ravie de découvrir que vous publiez un blog... grâce à votre venue sur un des miens. Comme quoi, encore une fois, il n'y a pas de hasard.
Bonjour Roger,
RépondreSupprimerC'est toujours un plaisir de te lire... Et cette fois-ci j'ai été heureuse pour toi de voir que tu as pu retrouver tes créations grâce à la glace et au froid.
Tu trabajo está hecho con el corazón!!!, es adorable.
RépondreSupprimerSaludos
Elfine,
RépondreSupprimerMerci d'avoir pris ce si long temps pour m'envoyer ce commentaire dont les mots, si justes, me touchent beaucoup.
A qui fréquente les plages l'hiver, on trouve effectivement ces solitaire dont nous faisons partie, venant se ressourcer face aux grands espace.
Belle soirée à toi, Elfine,
Bien amicalement,.
P.S. Je n'arrive pas à joindre ton blog, est-ce normal ?
Roger
Béatrice De,
RépondreSupprimerPour le film, c'est probable. Quelques-uns en effet continuent à se promener, mais ils vivent leur vie.
Celui qui va sortir dans les jours suivants, est d'un autre ordre, puisqu'il s'agit d'un documentaire, tourné dans mon atelier d'art-thérapie, d'une maison de Retraite Normande, et qui parle de la Maladie d'Alzheimer. Peut-être aurons nous le plaisir de le voir présenté en Suisse si quelqu'un nous le demande. J'expliquerai comment le voir sur internet, bientôt.
Je vous remercie de votre visite sur Le Chemin des Grands Jardins et vous dis, à bientôt,
Bonne soirée,
Roger
Amartia, Tu sais, je travaille avec les saisons et je les prends, une par une, comme elles viennent. J'aime beaucoup l'hiver pour son dépouillement, ses silences, sa lumière, ses jours courts. Je suis né un 20 Décembre, il y a sans doute une raison autour de cela.
RépondreSupprimerBien amicalement,
Roger
Esmeralda Torres,
RépondreSupprimerC'est vrai, et je pourrais pas travailler autrement. le land art est une passion pour moi. Merci de le souligner ici après l'avoir si justement, ressenti.Merci,Esmeralda.
Amicalement,
Roger
Roger,
RépondreSupprimerun chemin de fer est vraiment quelque chose de très excitant, seulement pour voir, sentir encore l'odeur du bois, la forêt ...
et entendre le son merveilleux du train à venir ... et vous agrémenté d'images de la ligne avec votre art!
ces œuvres sont très bons!
et encore plus la présence de [neige pour moi tellement abstraite depuis je n'ai jamais vu un flocon de neige, même dans ma vie ...]
si blanche et participant! la cinquième photo est mon préféré ...
vous décrire leurs actions. que nous semblons être présents!
merci!
Hugs
Touchée par un éblouissement ! Ces longues minutes passées par ici, tant de beautés à découvrir ...
RépondreSupprimerMerci
Chris,
RépondreSupprimerLes vrais éblouissement sont pour moi, vécus en pleine Nature, mais si par hasard, il en passe un peu par mes photos, alors là,cela va bien au-delà de toute espérance.
Merci pour ta visite,
Amitiés,
Roger
Denise,
RépondreSupprimerJe me souviens d'un jour où j'étais en stage avec un martiniquais, n'ayant jamais vu la neige,comme toi.
Elle s'est mise à tomber. Dans ses yeux se grand ouverts, je lisais cette stupéfaction. Il est sorti dans la cour puis il est resté très longtemps sous la neige, comme subjugué. Puis , il s'est ms à rire comme un enfant et toucher la neige, puis la goûter . Il voulait en envoyer à ses parents et nous avons eu bien du mal à lui faire comprends, que ce n'était pas possible. C'est vrai que la neige transforme tellement la vision du monde lors de son apparition. Il est difficile de ne pas succomber à cette magie.
Merci pour ton commentaire et à bientôt
Je t'embrasse,
Roger
Voilà, Roger,je reprends là où j'étais restée, avant que d'être obligée de restreindre mes visites. Dans le fond, j'aime bien remonter le temps, comme ça. Je me fais ma rétrospective introspective....j'ai eu un coup de coeur pour la deuxième en partant du haut, très forte. On dirait bien que les voies ferrées nous parlent la même langue...
RépondreSupprimeranne des ocreries,
RépondreSupprimerIl y a beaucoup à dire sur ce sujet si délicat.
Merci de ton commentaire,
Amicalement,
Roger
Elfine,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire découvert resté "coincé" dans une de mes boîtes mail.
0bientôt,
Amicalement,
Roger
Les mots manquent aux émotions, Victor Hugo.
RépondreSupprimerLa deuxième photo m'a bouleversée.
Nadezda,
RépondreSupprimerC'est vrai cette photo est symboliquement chargée d'émotion évoquant le drame de la déportation.
Merci de ton passage,
Roger