à Youenn Gwernig,
à ses descendants...
Je suis descendu par le chemin creux qui mène à la plage aux chiens. Ainsi dénommée parce que l'été, leurs propriétaires ont le droit de les y laisser gambader, le reste de la côte croulant sous les divers règlements qui annoncent, interdisent, détournent, renvoient, bref, règlementent tout ce qui bouge et même ne bouge pas. Cette plage me va bien. La mer est basse et l'estran a encore changé de configuration. Tout le sable ou presque a été emporté de la partie haute, découvrant d'énormes pierres empilées dans un chaos indescriptible. Elle sont trop lourdes pour moi. Je décide de remonter vers le nord ouest pour en trouver de plus accessibles. Il fait froid.Le vent de mer ramène de l'humidité. Je trouve mon inspiration dans ces pierres ovales que je vais avoir beaucoup de mal à dresser puis à caler en équilibre, l'une après l'autre, tant elles sont lourdes. Je pars à la recherche des pierres nécessaires à mon travail. Il m'en faudra douze pour la première colonne, et treize pour la seconde qui s'écroulera deux fois avant de trouver son équilibre. La forme de leur base est originale et le fait d'avoir réussi à en trouver deux qui se ressemblent un peu, donne du rythme à l'ensemble. Tout l'après-midi sera consacrée à ce travail et je me déplace un peu vers le nord-est pour continuer cette fois à créer un ensemble de 4 cairns( il n'y a que le premier présenté ici en photo 3) cette fois posés à même la roche plate de l'estran. La lumière commence à diminuer lorsque j'entreprends un marche vers les grandes falaises ou je pourrai tracer une ou deux spirales de petite taille, à l'entrée des grottes marines. Je pense à ces tonnes de pierres soulevées, empilées, en cairn en colonne, disposées en cercle, depuis les déserts du sud Marocain, jusqu'à ceux de Tunisie, sans oublier ceux réalisés dans la clandestinité au pied de la grande pyramide de Khéops, en Égypte l'été dernier. Mais ceux qui me tiennent le plus à cœur, sont les cairns élevés en Bretagne, pays où je suis suis né et dont je suis parti sans pouvoir m'en guérir.(Photos 4 et 5) Là se trouvent mes vraies racines dont je mesure, en vieillissant, toute l'importance qu'elles ont gardé pour moi. Je sais maintenant, que je ne serai jamais d'ici, simplement de passage, comme sur la terre. Mais il faut sans doute avoir aimé puis quitté son pays pour comprendre telle chose. Le land art me relie à l'humanité, à l'histoire du monde et me permet d'être moins seul. Il me permet aussi de dire ce que personne ne voudrait entendre autrement. C'est un dialogue entre la terre et moi, entre la mer et moi dont il s'échappe quelques bribes pour les oreilles attentives. Pour le reste des gens, c'est un amusement, une occupation, à la manière des saltimbanques , des peintres ,des chanteurs, des poètes qui à leurs yeux ne servent pas à grand chose. Ceci n'est pas très grave, je poursuis un chemin d'expérimentation de ma propre vie et j'en suis le premier spectateur. Je me souviens de la phrase de Youenn Gwernig qui disait : "car il faut que chacun compose le poème de sa vie" et cela me suffit comme programme. C'est dans l'humilité d'un art comme le land art et dans sa pratique quasi journalière que j'inscris ces mots. Penché vers la terre, le dos courbé, je me dis qu'un jour elle arrivera bien par finir de m'accueillir. Je ne suis pas pressé, seulement, prêt.
Roger Dautais
La source du temps
Silence, le plus digne hommage !
Quel tumulte d'amour emplit jamais le très profond silence ?
Victor Segalen
Dans les Jazz du vent
arborer un nouveau langage
en écho du silence
De la vacuité
plein les godasses
suivre le chant
qu'offre l'ombre à fleur de peau.
Remuer au plus profond de soi
la légende
sous l'écorce
Déventer
la fauvette de l'air..
A la source du temps
se décoller du visible.
Visiter les songes
jusqu'à plus soif
de l'essence.
Saisir par l'œil
les combustibles translucides
que seules les rumeurs
nourrissent.
Le sanctuaire au goût d'huitrier
de la parole
saisira l'alphabet
de la genèse
comme l'incantation
d'une pureté à venir.
Louis Bertholom
( poète né en Bretagne en 1955, à Fouesnant dans le Finistère)
à Marie-Claude...
Je veux mourir
engrossé de vous
femmes infidèles
Je suis de la
même race
chien enragé
non accouché par vous
de mes pauvres mots.
Allons,
la partie n'est pas finie.
Rions ensemble
Roger Dautais
La source du temps
Silence, le plus digne hommage !
Quel tumulte d'amour emplit jamais le très profond silence ?
Victor Segalen
Dans les Jazz du vent
arborer un nouveau langage
en écho du silence
De la vacuité
plein les godasses
suivre le chant
qu'offre l'ombre à fleur de peau.
Remuer au plus profond de soi
la légende
sous l'écorce
Déventer
la fauvette de l'air..
A la source du temps
se décoller du visible.
Visiter les songes
jusqu'à plus soif
de l'essence.
Saisir par l'œil
les combustibles translucides
que seules les rumeurs
nourrissent.
Le sanctuaire au goût d'huitrier
de la parole
saisira l'alphabet
de la genèse
comme l'incantation
d'une pureté à venir.
Louis Bertholom
( poète né en Bretagne en 1955, à Fouesnant dans le Finistère)
à Marie-Claude...
Je veux mourir
engrossé de vous
femmes infidèles
Je suis de la
même race
chien enragé
non accouché par vous
de mes pauvres mots.
Allons,
la partie n'est pas finie.
Rions ensemble
BONSOIR
RépondreSupprimerIl fait froid mais tu montres de très belles créations encore. Cet art que tu maitrisses si bien et je vais te dire que c'est magique encore une fois.
C'est trop beau ROGER.
TU sais , si je devais faire un choix, je pense que je serai si malheureuse. Car je ne pourrai le faire.
MERCI
C'st vrai que le land art est un art humble, puisque éphémère.
RépondreSupprimerC'est peut-être pour cette vulnérabilité qu'il nous touche tellement...
Bonne soirée, Roger.
Norma
L'exploit cependant est au creux de tes mains !! Et on t'écoute chaque fois avec la même attention, ces fragiles démonstrations sont autant de déclarations d'amour qui touchent, émeuvent, surprennent, font sourire... Merci pour ces moments partagés Roger, on frissonne dans l'air du soir avec toi ! En regardant une dernière fois ces petits monticules incertains et si plein de pensées !
RépondreSupprimer*** Bonsoir Cher Roger ! je fais partie de ceux qui aiment beaucoup ton blog ! Il y a souvent, très souvent (toujours même !) de belles réalisations faites de ton imagination et des éléments de la nature ... C'EST TRÈS BEAU !
RépondreSupprimerJe reste un moment à regarder et à admirer ce que tu nous présentes, un moment aussi à lire ce que tu écris... merci pour tout cela Roger. C'est un grand investissement que je mesure et que j'apprécie réellement ! BRAVO ! Bises à toi et bonne soirée ! :o) ***
"C'est un dialogue entre la terre et moi, entre la mer et moi dont il s'échappe quelques bribes pour les oreilles attentives."
RépondreSupprimerJe ressens cela lorsque je suis en haut de "ma" colline. Cette harmonie est si forte, si physique qu'elle en serait presque douloureuse tant elle nous submerge.
Encore de magnifiques moments de nature que tu nous offres dans ce billet!
Merci et bonnes bises d'Ep'
France,
RépondreSupprimerMerci commencer cette série de commentaire. Tu sais que j'apprécie toujours de te lire.
Bonne fin de semaine,
Roger
Norma,
RépondreSupprimerPour avoir eu pas mal d'expériences artistiques depuis,au moins 50 ans, je peux dire que c'est dans le land art que je me suis le plus réalisé. C'est aussi celui qui m'a permis de communiquer avec le plus de gens.
Bonne soirée, Norma et à bientôt sur ton blog,
Roger
Michelaise,
RépondreSupprimerTous ces cairns élevés sur la surface de la terre ne sont qu'une façon de lui rendre hommage avant de la rejoindre.
Merci pour ton commentaire et bonne soirée,
Roger
Encore des prodiges d'équilibre et des images qui font rêver...
RépondreSupprimerQue j'aime le chemin sinueux sur la terre craquelée... !
Je le trouve infiniment évocateur...
Nancy,
RépondreSupprimerJe ne sais pas si je mérite tout cela, même se ça me fait plaisir de le lire sous ta plume. Comment e remercier...
Je t'embrasse amicalement et te souhaite une bonne fin de semaine.
Roger
...et nous sommes les témoins du dialogue, tentons de déchiffrer cette écriture qui dit en mots de pierre, de feuilles, de fleurs et de brindilles.
RépondreSupprimerNous recevons.
Mais qu'avons-nous compris ?
La mauvaise question étant, à mon sens,: " que FAUT-il comprendre".
Non : qu'avons-NOUS compris de ce qui s'écrit là ?
C'est pourquoi souvent, je songe en regardant les images que tu nous offres. Tu comprends, j'écoute.....
Epamin',
RépondreSupprimerC'est vrai que pour certains, nous ressentons cette appartenance à la terre-mère et il est bien difficile de le nier. Pour d'autres, cela restera toujours, sensation inconnue.
Merci pour ton commentaire chaleureux
Je t'embrasse amicalement avant d'aller retrouver tes esperluettes.
Roger
Ces cairns sont ta force! Il faut écouter sa voix et suivre sa voie, tu le fais merveilleusement bien !
RépondreSupprimerQuel courage, par ce froid, il neigeait à Caen!
Enitram,
RépondreSupprimerMerci pour ces mots d'encouragement.
Belle journée sous la neige !
Roger
Les deux premières sont des merveilles d'équilibre, mais ma préférée est celle des 4 cairns érigés sur la plage.
RépondreSupprimerJe l'ai mise en fond d'écran afin de pouvoir la contempler à loisir.
Elle me parle.
Merci.
J'adore les poèmes bretons à la senteur iodé des habitants de la mer. Je suis actuellement dans l'anthologie des poètes de Bretagne écrit par Charles Le Quintrec
RépondreSupprimerAmitiés
Roger,
RépondreSupprimerJ'étais venue te remercier pour tes mots personnels que tu as posé chez moi.
J'étais venue te dire que j'avais tenté d'y répondre, humblement mais que je restais insatisfaite de ma réponse.
Sentiment que je ressens à nouveau et qui est amplifié après la lecture de ton texte, face à ton Land Art.
Je ressens une telle émotion face à l'étendue de ton Art que je qualifierais plutôt d'art de vivre.
Une émotion indescriptible qui fait naître en moi une envie sourde et profonde de changement.
Comme si à l'approche de tes mots, de tes œuvres une porte fermée à double tour depuis quelques temps, s'entrouvrait...
Pourquoi...
Comment...
Sur quoi...
Qu'importe...
Tu as déclenché une énergie innommable...
Comme un déclic...
Je reviendrai si tu le veux bien.
Avec un peu plus de clarté ou pas dans ma tête.
Mais sois-en assuré avec une joie infinie.
Merci.
Julie
Comme j'aime ce chemin de vie craquelé et sinueux qui court...Cette boule tressée qui t'accompagne toujours dans tes installations m'intrigue comme un "témoin essentiel"...je l'attend maintenant dans tes séries... ;-)
RépondreSupprimerbonne journée
Pastelle,
RépondreSupprimerJe te remercie pour ton commentaire. Sache que c'est une plage Bretonne située non loin de Crozon en Bretagne qui te s ers maintenant de fond d'écran. Il ne te reste plus qu'à la découvrir " in situ".
Bonne soirée,
Roger
caphadoc,
RépondreSupprimerMerci pour tes mots d'encouragement. Et quel est ton nom d'auteur que je puisse te retrouver sur l'anthologie de Charles Le Quintrec. Tu peux me répondre sur mon e mail.
Belle journée à toi et à bientôt sur ton blog "découverte" à découvrir pour les amateurs de poésie.
Cordialement,
Roger
Julie,
RépondreSupprimerChacun de nous fait des rencontres qui se révèlent être un tournant dans notre vie. J'ai pris le chemin du land art après avoir découvert les créations land art d' Ana Mendieta. J'ai ressenti à peu près les mêmes choses et j'ai adopté ce que tu définis très justement comme un art de vie. Après, il faut s'y tenir si cela semble être la bonne direction.
Bonne route et à bientôt,
Roger
Rénica,
RépondreSupprimerCette boule qui t'intrigue m'a accompagnée pendant une année dans ce que j'ai appelé : le voyage de la sphère. Il s'agissait de la faire voyager dans le temps des quatre saisons et de la faire voyager dans des paysages différents. Cela m'a donné une grande série de photos dont beaucoup sont inédites. D'autres par contre, ont été éditées en grand nombre et publiées dans des revues, journaux etc... Peut-être la retrouveras tu un jour, au fil de tes lectures.
Bonne soirée,
Roger
C'est toujours important de lire les textes qui accompagnent tes superbes photos.
RépondreSupprimerCelui de ce jour l'est indubitablement, important.
Amitiés,
sébastien
Roger,
RépondreSupprimerJe suis surpris de la equilíbiro dans les deux premières images, est remarquable!
l'image 5 est incroyable! plage et la mer sont super intégrés avec la sculpture, c'est merveilleux!
.... oui, vous écrivez des poèmes dans votre vie, avec matériaux terrestres, la même que lorsque la planète a été créé, qui ont subi de nombreuses transformations et maintenant prêté à votre art!
Félicitations et un gros câlin
J'adore ce dernier cliché, avec la neige... La composition est tout bonnement superbe... Et toujours ces mots délicieux pour accompagner les précaires équilibres de ces pierres de rêve...
RépondreSupprimerseb haton,
RépondreSupprimerMerci de ton commentaire amical et bonne fin de semaine à toi, Sébastien,
Amitiés,
Roger
Your art makes me always feel peaceful.
RépondreSupprimerI do wish I could read French.
Enjoyed
Katelen
Cher...Je peux? Roger.
RépondreSupprimerLa communion de pensée, un bout de chemin fait ensemble, le don de ce que l'on apporte à l'autre.
La joie qui fait tenir devant le désastre, la félicité qui renverse l'habitude ...cette habitude qui rend morne tout nouveau sourire.
Roger il fallait que tu existes, parce que nous sommmes tous le complément DE.
Notre vie est faite de l'illusion que l'on y met.
Son fondement, qui renverse cette impression, est l'amour...en toutes choses.
Ce premier geste est le désamorçage de toutes velléité.
Ce premier regard d'amour, conduit à la félicité.
Cette onde parcourt le monde, par tous les moyens subtiles de l'art, de l'Être, de la nature...
Merci pour ton passage si vivifiant sur un blog oublié.
Bonne route dans l'heureux du coeur.
Sérénité,
RépondreSupprimerBien sûr, tu peux, chère...Sérénité
Je te remercie pour ton très beau texte, si touchant. Je ne comprends pas que tes deux blogs soient "oubliés". Le monde du net est très étrange. Ne ne crois pas qu'il faille en attacher trop d'importance.Pour ma part, ce blog a mis un an pour décoller, car le sujet traité, je veux dire le land art est quand même un art marginal.Quant à la poésie, tu sais aussi bien que moi...
Je prends donc chaque correspondance comme une relation privilégiée qui durera ou non, en essayant d'être le plus sincère dans mes réponses. La découverte des blogs m'intéresse beaucoup, car je suis curieux mais je n'aime pas tout, loin de là.
Lorsque je tombe sur tes blogs si riches et que tu me dis: ils sont abandonnés, je trouve cela très injuste. J'aimerai bien évidemment que mes lecteurs te découvrent et te suivent. Je le souhaite vraiment.
Bonne fin de semaine,
Amitiés.
Roger
Poétic Artist,
RépondreSupprimerMerci pour ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins, et pour tes mots d'encouragement.
Amitiés,
Roger
I love those rocks balancing,
RépondreSupprimercongratulations on your work,
and thanks for your words!
Elena
bicacolores,
RépondreSupprimerMerci Elena, pour tes mots d'encouragement. Ils sont précieux. Je suis aussi un amateur de ton blog que je consulte très souvent. Je le conseille ici, à tous mes lecteurs. Belle fin de semaine.
Amicalement,
Roger
Je n'ai pas ta constance : nouveau déménagement, en voici le chemin..
RépondreSupprimerSur tes chemins à toi, je m'arrête toujours un instant: la dernière photo est étrange, envoûtante...
Manue,
RépondreSupprimerJe rentre de pratiquer le land art dans une forêt. La T° est à 0° et j'ai retrouvé mes plaisirs d'homme de la terre dans ce froid glacé. Oui, cette constance dont tu parles, je la ressens dans mes travaux à travers les saisons , avec cette envie de retrouver ces sensations du travail parfois difficile, mais libre. Tu parles de cette dernière photo, envoûtante. La tombée de la nuit ce soir, en forêt à l'heure où les impressions transforment les silhouettes des arbres à chaque pas, était envoûtante. Je suis remonté jusqu'aux peurs de mon enfance. Je me souviens encore de mes premières nuits passées à la belle étoile, dans les forêts Bretonnes , j'avais dix ans. Comment oublier cela, même en pratiquant le land art, aujourd'hui.
Merci de ton passage,ici,
Amitiés,
Roger
De retour sur le chemin de tes grands jardins, Roger, je suis toujours autant saisie par la fragile beauté de tes œuvres, par l'immense émotion qu'elles déclenchent, une nostalgie, déjà, peut-être... les sachant si vulnérables, si éphémères... La construction de tes billets aussi est particulièrement touchante, elle ressemble à tes réalisations... Les images, partie visible de l'expression de ton art, puis tes mots qui expriment sur quel "socle" elles reposent, et pour terminer, des vers, ou des phrases de toi ou d'autres, mais toujours magnifiques, qui suggèrent encore ce qu'il y a "dessous"... loin dessous...
RépondreSupprimerMerci pour tous ces instants magiques et pleins de sensibilité ...
A très bientôt !
NiNa-Lou
Merveilleuses créations, comme toujours, j'aime particulièrement l'avant dernière. J'aime ce mélange de simplicité, de force et de poésie. J'imagine que tout ce temps passé à rechercher l'équilibre des pierres doit conduire à un état d'esprit méditatif... Vous suivre dans la réalisation de vos oeuvres grâce à vos textes est passionnant.
RépondreSupprimerQuelque chose de sauvage qui se laisse apprivoisé,
RépondreSupprimerquelque chose d'apprivoisé qui un jour redevient sauvage,
les mots comme les galets, ronds, poussés par l'élan nous mènent sur des flots pas si calmes mais reposants.
Merci .o)
What wonderful designs! I love the delicate balance of shape and nature.
RépondreSupprimerLangage compréhensible de tous qu'est l'art... quelle que soit sa région ou sa langue. Pas besoin d'interprête. Pour autant qu'on se laisse émouvoir et interpeler !
RépondreSupprimerjuste te dire bonsoir Roger sur cette terre qui va nous recueillir un jour.tes mots "je poursuis un chemin d'expérimentation de ma propre vie et j'en suis le premier spectateur"me fait dire en écho que c'est la route qui nous trace
RépondreSupprimertoujours comme dit "Mingingi des prairies" ces merveilleuses créations Roger
en amitiés
brigitte
NiNa-Lou,
RépondreSupprimerA moins de pratiquer le land art,dans l'intention d'amuser la galerie, et de se faire l'exégète de la pratique ou le pédagogue à quatre sous, il est difficile d'oublier, pour moi, cinquante années de pratique artistique, land art, y compris. Un tel chemin parcouru se retrouve nécessairement dans ma pratique devenue, art de vivre et art de vie. Il en est de même pour l'écriture. Une maturité ne s'achète pas, c'est la vie qui se charge de nous la faire acquérir. Il y a dans l'art, beaucoup de superficiel.Surtout sur Internet qui est l'univers du paraître. Il offre ce genre de vitrine aux beaux parleurs qui ont un avenir infini, pour vendre aux gogo, salades et petits trucs artistiques auxquels ils s'accrochent pour exister.Bien leur en fasse et pour les lecteurs de blog, qu'ils ouvrent grand les yeux, ça ne peut pas faire de mal. Mais je n'ai pas envie de prendre des exemples,ici.
Émouvoir les gens avec quelques installations, quelques mots, est ce qu'il peut arriver de mieux à un artiste et j'ai la chance que cela m'arrive régulièrement. J'essaie d'en être digne et de garder cette ligne de vie, le plus longtemps possible. Lorsque cela ne sera plus possible, je passerai à autre chose. Il y a beaucoup de choses à faire sur terre avant de tirer sa révérence.
Je te remercie pour ton très long commentaire qui m'a vraiment touché.
Amicalement,
Roger
Mingingi des Prairies,
RépondreSupprimerC'est vrai que l'élévation de cairns et de colonnes se fait dans l'effort, le calme et la réflexion. Ils sont en général créés dans de très beaux paysages et c'est une incitation toute naturelle à ma méditation. Les écroulements intempestifs me ramènent à l'humilité d'une telle démarche où rien n'est acquit pour longtemps et pourtant, ou le beau est fortement et renforce l'estime de soi.
Merci pour ton commentaire,
Bonne soirée,
Roger
Cat,
RépondreSupprimerMon univers se situe, comme tu le dis si bien, "entre le sauvage et l'apprivoisé" et je retiens cette expression. J'aime assez les no man's land et je les hante fréquemment. L'être humain se révèle souvent par ses failles, ses faiblesses, ses frontières et j'y suis souvent. La création, pour moi, nait dans ces parages, de ces rencontres. Après, ma sensibilité fait le reste. J'aime assez l'idée d'être perméable au monde. J'ai le sentiment que tu dois être comme ça aussi.
Belle soiré e à toi et merci d'être venue sur Le Chemin des Grands Jardins.
Amitiés,
Roger
T.Becque
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins depuis
l'Arizona et merci pour ton commentaire et tes mots d'encouragement.
Amicalement,
Roger
naline,
RépondreSupprimerChacun fait son chemin, il est vrai, devant une œuvre d'art. Il vrai aussi, qu'un interprète n'est pas toujours nécessaire, même si parfois, l'artiste présent en répondant aux questions s'il y en a, peut éclairer les spectateurs qui le demandent..
Merci pour ton commentaire et bonne soirée,
Roger
Brigitte Maillard,
RépondreSupprimerOui, c'est la route qui nous trace, mais j'aime assez "la rêver" au par avant et emboîter le pas de ces rêves, puis accepter l'aventure proposée. Tu vois, je suis exigent avec ma vie et je ne l'ai jamais préservée.
Belle soirée à toi, Amicalement
Roger
*** Un petit coucou en ce début de semaine ! GROS BISOUS Cher Roger !!!!! ***
RépondreSupprimerFantásticos trabajos! Apportez-moi les souvenirs, les échos de nos anciens plus proche contact avec la nature, on m'apporte la paix...
RépondreSupprimerNancy,
RépondreSupprimerMerci de ton passage ici et bonne semaine à toi également,
Bises,
Roger
Noemi,
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des grands Jardins et merci pour votre commentaire.
A bientôt,
Roger
Magnifiche composizioni, Roger! Mi piacciono soprattutto le pietre impilate una sull'altra, mi fanno pensare al lento costruirsi di un cammino, un passo dopo l'altro, una pietra dopo l'altra... l'ambientazione marina poi rende il senso di libertà necessario per poter essere costanti nel proprio lavoro. Grazie per la tua arte!
RépondreSupprimerWhat wonderful compositions, Roger! I especially like the stones piled one on another, they make me think of the slow build of a path, one step after another, one stone after another ... and the marine environment gives a sense of freedom, that is needed to be consistent in one's work. Thank you for your art!
Cristina
toute belle semaine a toi "ROGER"
RépondreSupprimerbisessssssssssssss
Encore bravo Roger pour ce travail que j'admire. Tout simplement. Le texte que tu as écrit me permets de mieux comprendre le pourquoi de ces interventions sur le paysage. Moi aussi, je suis breton et le cairn de Gavrinis ( désormais inaccessible ) est à l'origine de mon questionnement sur l'humanité. Le poète Guillevic, autre breton exilé, est aussi un de mes guides... Connais-tu ses " Euclidiennes " ?
RépondreSupprimerD'après ce que tu dis, le land art c'est aussi sacrément physique et dangereux... Fais gaffe quand même !!! Je suis d'un pays de galets ( L'Ile Grande en Trégor ) et je connais leur poids!!!
Pour commencer, un p’tit bonjour à quelques connaissances, rencontrées sur mon Ardoise : naline, caphadock, norma c., Sérénité (que je n’oublie pas…)
RépondreSupprimerHier
J’ai retrouvé
Une boule bien formée
Qui ressemble à s’y méprendre
A l’abat jour de ma chambre
Aujourd’hui,
Je vais suivre
A pas comptés
Le chemin sinueux
Serpentant en doux méandres
Sur la terre craquelée
Demain
J’irai caresser
Le cairn brillant
Si lisse au toucher
Sans le faire tomber
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeee
PS/ Et ton documentaire, il sort quand ?
(j’voudrai pas louper !)
Cristina,
RépondreSupprimerConnais-tu cet écrivain et poète, Louis Calaferte ? Tu me fais penser à lui dans ton commentaire. Il dit que notre vie ressemble à un chemin initiatique dont chaque étape ne peut être entreprise qu'après avoir réalisé complètement la précédente. Comme un cairn où la base de la réussite est l'équilibre acquis, pierre après pierre.
Je te remercie de ton commentaire. A bientôt sur ton blog,
Amitiés,
Roger
La fourmi,
RépondreSupprimerBonjour et merci de ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins,
Bises
Roger
Heffe,
RépondreSupprimerEn effet je connais Gavrinis, et je connais aussi Eugène Guillevic pour l'avoir lu, très jeune et pour continuer encore lorsque j'en ai l'occasion. Je me souviens même d'avoir fait un portrait de lui il y a très longtemps, du temps où je faisais de l'illustration. J'ai écouté de ses ITW aussi et j'aurai aimé rencontrer cet homme engagé, humaniste et visionnaire dans sa poésie. Pour ce qui est de la dangerosité du land art, j'en ai payé le prix pour m'être blessé de nombreuses fois pendant ces longues années de pratique. C'est le revers de la médaille. On ne fais pas qu'agrafer des feuilles d'arbre une par une, comme le croient certaines personnes.
Merci de ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins,
Kenavo,
Roger
Christineeeee,
RépondreSupprimerL'écho de ton nom se prolonge dans tes vers et rend tes commentaires uniques et originaux.
Mon documentaire est entre les mains de la production qui négocie avec la chaine TV qui va le diffuser. Tout ce que je peux te dire c'est que cette fois, nous n'avons jamais été aussi près puisque c'est pour Décembre 2010.
Je préviendrai à temps.
Bises et bonne fin d'après-midi,
Roger
un círculo verde y un espacío negro entre el blanco.
RépondreSupprimerqué quieres más cuando todo abarcas!
Roger,
RépondreSupprimerPour toi, la primeur...
Un nouvel espace, tout nouveau tout chaud, puisque je suis en train de le mettre en forme !
Pour garder souvenir de mes p'tits coms,
voici l'adresse où je pourrai facilement les retrouver, et surtout retrouver ceux qui m'ont inspirée !
http://mespetitscomsaujourlejour.blogspot.com/
Rebiseeeeeeeeeees !
camino roque,
RépondreSupprimerParfois le vouloir plus fait basculer dans le néant.
En l'occurrence, ici, cela suffisait amplement.
Merci de ton passage amical et de tes créations surprenantes sur ton blog,
Roger
"Car il faut que chacun compose le poème de sa vie "
RépondreSupprimerFragile équilibre et grande confiance dans ton travail éphémère tout est là chacun construit aussi ce en quoi il croit avec les dons qui lui sont donnés
Toujours un grand plaisir d'étonnements et de bien -être devant tes merveilles
tu offres à la plage et à la mer des bijoux,
RépondreSupprimercomme le ferait un homme amoureux à une dame !
c'est beau !
Qué maravillosa manera de integrar naturaleza, arte ,literatura...Un post maravilloso.
RépondreSupprimerUn abrazo.
arlettart,
RépondreSupprimerCertainement une confiance mais accompagnée d'un questionnement permanent sans lequel mon travail n'aurait pas la même valeur à mes yeux.
Merci de ton passage et belle journée,
Roger
marty,
RépondreSupprimerJe n'ai pas ce regard sur mes travaux dans lesquels je ne ressens aucune préciosité. Mais c'est vrai, à partir du moment où je les montre qu'ils provoquent et amènent des façons de voir, personnelles, différentes et toujours intéressantes à connaître.Merci pour ton commentaire.
Roger
Vico Gonz,
RépondreSupprimerMerci de tes mots si encourageants.
Amitiés.
Roger
Thank you for sharing
RépondreSupprimerThis Wonderful work with us
Good creations
SKIZO,
RépondreSupprimerJe suis toujours content de lire tes commentaires dont je te remercie.
A bientôt et bonne soirée.
Roger
Väldigt fina konstverk. Din vackra blogg följer jag gärna.
RépondreSupprimerAgneta
Wildhearts,
RépondreSupprimerBienvenue sur le Chemin des Grands Jardins. Je vous remercie pour votre commentaire et je vous souhaite une soirée agréable, Agneta, dans votre beau pays, la Suède,
Roger
Merci so much for your comments on my blog. I like your pictures, exciting and very inspiring, look forward to following your blog.
RépondreSupprimerIka,
RépondreSupprimerMerci pour vos mots d'encouragement et bienvenue sur Le Chemin des grands Jardins.
Amicalement,
Roger
Thank you Roger for coming by Levonne's Pretty Pics and leaving your comment!
RépondreSupprimerCher Roger, ton blog me rempli de belles sensations. Entre tes écrits, les poèmes, les photos et tes créations,je ne sais que choisir pour son excellence. Du grand Art! Vivant aussi au bord de l'océan, souvent je vois des "pyramides" de galets entières ou en parties détruites par le ressac. Le land art me fascine par sa fragilité et par sa durée éphémère! Heureusement que la photo est là. Merci pour tout.
RépondreSupprimerMagnifique Roger, réellement...tes mots touchent ...me touchent...
RépondreSupprimerJe crois que nous partageons la même vision de la terre....
J'ai glané ces mots sur les Chemins...." C'est dans le silence qu'on entend plus que l'essentiel "
Je les partage avec toi
A bientôt
Greg
What a fantastic blog you have and I like your land of art.
RépondreSupprimerThank you very much for your nice comment on my blog:)
Have a wonderful day!
/Maria
as always, roger, your exciting work sings to my heart, carrying it to places unimagined till now -
RépondreSupprimerin an effort to reach out and touch in a "real" way my blogging friends here in the virtual world, i will be sending out cards to greet the new year and would love to be able to send you one, too, should you be inclined to forward me your "real" mailing address - you may forward it to me at my email address which is listed in my blog posts of yesterday and under my blog profile - i look forward to hearing from you -
have a glorious day!
Levonne,
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins depuis la Californie, d'où vous m'écrivez et merci pour ce commentaire.
Roger
Zak'o,
RépondreSupprimerJe suis comme toi, le land art me fascine aussi. Je rentre à l'instant d'un longue marche, en partie sous la neige, par un froid vivifiant qui m'a donné des idées pour réaliser encore d'autres installations.
Merci pour ton commentaire,Amicalement,
Roger
Géco,
RépondreSupprimerC'est vrai, notre vision du monde est proche.
aujourd'hui, je me suis encore enfoncé dans ce silence ouaté d'une nature blanche. Seuls quelques cris d'oiseau venaient le rompre par instant. Un vrai luxe de nos jours.
Merci de ton passage, ici,
Amitiés.
Roger
MTO
RépondreSupprimerJe ne connais pas la Suède, mais chaque année, se déroule ici, un festival consacré aux pays Nordiques sous le nom de LES BOREALES. La Suède est bien évidemment invitée avec ses artistes, musiciens, photographes, ou écrivains, comme Kjell Eriksson. Chaque année, je vais écouter les ITW donnés par ces écrivains, que je peux comprendre grâce aux interprètes.
J'espère que votre blog qui débute aura beaucoup de succès. Il le mérite.
Bien amicalement,
Roger
GYPSYWOMAN,
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire chaleureux. Belle soirée à vous.
Amitiés.
Roger
Totems au féminin,
RépondreSupprimerces veilleurs telluriques aux rondeurs de planètes
scrutent, aux aguets, les moindres battements des confins,
Merci pour ces jets de rêves enroulés sur eux même
magie...là sous nos yeux, cette plage aux chiens qui se transforme en espace habité par les licornes, par un serpent aux écailles brunes ou encore comme sur la dernière photo, l'ombre de la lune...
RépondreSupprimeralterdom,
RépondreSupprimerTu as raison, d'autant plus que j'appelle très souvent ces cairns des " guetteurs de marée".
Merci pour ce commentaire poétique.
Roger
christel,
RépondreSupprimerMes installations ont l'air d'être des catalyseurs d'imaginaire et c'est bien ainsi.
Merci pour ton commentaire et à bientôt,
Roger
tres, tres belle travaille, je m'inspire par consequent, mes yeux besoin de cette beaute...Cordialement,
RépondreSupprimerSimina Costescu
Simina Co,
RépondreSupprimerNous avons tous besoin de voir le beau dans ce qui nous entoure, . D'autres ont besoin de le fabriquer, de le transformer, de le sublimer, de le partager et cela fait partie du rêve pour d'autres personnes qui le reprendront et ainsi de suite. Cela nous permet de nous rapprocher d'une culture à l'autre, d'un pays à l'autre et de luter contre la barbarie sous-jacente.
Merci de ton commentaire,
Bien amicalement,
Roger
tes créations deviennent de plus en plus intéressante ! surtout la 5, la 8 et la 9
RépondreSupprimerBravo
Et dire que je passe mon temps à Cayeux à ramasser des galets pour me faire un pied de lampe et qu'au final cela ne me donne pas l'effet que je souhaiterais...
RépondreSupprimer...elle se trouve où ta plage ?
Carole,
RépondreSupprimerPour les premiers cairns ils ont été réalisés sur une plage de la côte de Nacre, à 20 km au nord de Caen.
Pour la 2ème série, ils sont réalisés sur une plage Bretonne au sud de la presqu'île de Crozon.
Bon courage pour tes pieds de lampe.
Roger
ah c'est beau !..
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