à Loulou et Jean A.
Amis Normands, sur le chemin...
L'irrémédiable joint ses forces
Tenaille ton nom courbe ton souffle
Le temps fulgure et t'étonne.
Guy Allix. Le déraciné.
Ce poème du siècle dernier, 1997, semble oublier les flonflon de l'an 2000, et la dansede feu de la Tour Eiffel, pour nous parler de la vie, telle qu' elle se présente, éphémère, dans sa nudité Je répondais, hier à un jeune homme qui s'étonnait du mal entrepris à réaliser des installations de land art, suivi de l'abandon des ces "oeuvres" qu'il ne s'agissait pas, en fait, d'un abandon, mais d'une distance. A ceux que le blabla de l'art contemporain "bassine" et qui remplissent leurs blogs de points de vue vaseux sur le land art et prétendent que lever le bras ou faire cueillir une marguerite à un enfant pour qu'il la pose sur l'herbe, est de l'art, voire du land art, je dis,qu'ils se trompent. C'est parfaitement leur droit, mais de là à en faire une tribune, c'est un peu fort. La vie de chacun se déroule avec un parcours dont il sera comptable à la fin de la partie. Que des expériences humaines douloureuses trouvent leurs solutions dans la pratique d'un art, au point d'en devenir, le socle, c'est le cas pour moi, au nom de quoi, ces personnes se permettent-elles de juger. Certaines situations vécues sont initiatiques et transforment tellement les êtres concernés, qu'elles valent tous les diplômes de la terre. Ceux-là mêmes à genoux devant l'art aborigène Australien et qui revenus en France, refusent de partager la table de restaurant de la cantine du lycée avec un prof. de dessin, parce qu'il n'est pas agrégé, comme eux, m' intriguent par leur humanisme à quatre sous. Ceci dit, le land art, art pauvre, art marginal, art rebelle, on entend toute sorte de belles choses, est justement un art de retour aux sources qui dans mon cas, se veut libératoire. Libératoire d'énergies, propre à me garder en bonne santé, ça compte, lien, avec la Nature, Outil de communication intergénérationnel avec mes semblables, monnaie d'échange, laboratoire expérimental, "in situ " de ma propre vie, ma propre finitude, ma sénescence débutante. Qui s'arroge le droit de me juger la-dessus ? Distance ne veut pas dire , abandon, bâclage du travail, car avant la distance, il y a la compréhension de la Nature, le choix du site, l'inspiration, le choix des éléments, l'installation Land Art, proprement dite, le travail de prise de vue photographique, le tournage vidéo, ou télévisé le choix des photos, la publication de celles-ci, les expositions, les conférences, le travail avec les écoles, les lycées, les facultés, le même travail, mais à l'étranger, et puis dernièrement, ce blog., qui fait partie de la sélectio Nationale du PORTAIL DU LAND ART( à voir sur Internet Non, c' est trop facile de vivre sur des échasses et de mépriser qui se trouve sous son horizon. Tout n'est pas"bling bling". land artiste, je suis aujourd'hui et peut-être demain, mort. Alors, pourquoi garder, conserver, compter, thésauriser. Je comprends que certains voient la vie comme cela, mais qu'ils foutent la paix aux artistes. Je voulais dire à ce jeune homme de bonne famille que personne ne détient la vérité et que cette apparente vérité doit être éclairée pour ceux que la lumière n'éblouit pas. Nous avons tellement parlé de cela avec mon ami Jean, grand initié, âgé de 80 ans , sage et poète, architecte, pendant toute sa vie, ayant oeuvré à la reconstruction de Caen, ville martyre, de France, ville rasée, par les bombardements de 1944. Le détachement, il connait. Malgré son grand âge, il est venu me voir tant de fois sur des réalisations "in situ". Jamais il ne s'est étonné de voir la mer monter, et engloutir mon travail de land artiste. La mer, c'est sa vie de monter et descendre, ici au rythme des marées. Il ne manquerait plus que ça, de l'arrêter avec mon travail. De plus, il sait que le rêve subsiste dans le cerveau de l'homme. Qui sait faire rêver son prochain n'a pas totalement perdu son temps sur la terre. "onéreux" de ces peintres qu'ils Je laisse aux pseudo- critiques, aux intellectuels imbus et obtus, le plaisir d'être contents d'eux-mêmes et je retourne à mes spirales, les mêmes (quelle honte) qui me permettent de dire mon identité dans les sables . Qu'ils m'expliquent les peintures monochromes ( toujours les mêmes, quelle honte) des grands peintres contemporains et, ce qu'ils font dans les coctailsexècrent. Il faudrai que je me fasse sponsoriser par don pérignon, le faisant couler à flot, il abreuverait mes détracteurs, dans le vents d'Armorique. Lisez l'oeuvre de Guy Allix, elle ne se rattache à rien, tant elle est libre, rebelle, forte et...tout simplement humaine. Elle m'aura permis de répondre à ce jeune homme soucieux, mais je ne suis pas certain de l'avoir convaincu.
Roger Dautais
La monaie de la pièce
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Les photographies de Marie-Claude Dautais, de la série Breiz 2009, représentant mes créations land art réalisées à cet effet ont été sélectionnées par Amba Till, poète et auteur Français(voir sur Google), avec 45 autres photos, pour illustrer son prochain recueil de poésie
GRAND BLEU EXTR'AIME,
que j'ai le plaisir de réaliser avec elle. L'édition de ce livre dont elle présente des extraits dans son blog , le chemin d'agouée http://ambatill.blog.lemonde.fr
est prévue pour la fin d'année 2009.
La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
jeudi 17 septembre 2009
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Qui êtes-vous ?
- LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.
Allo! Je ne parle pas français, je me excuse. I'll try in english.
RépondreSupprimerI'been reading this site for some time, and my question is always the same: Do you always have time enough to stay outside in the field, in the beaches? because I'm feelling more than a little jealous, guy! I love your site, althought I can't understand almost anything of the things you write on. Congratulations.
Je me sens plantée devant autant de sincérité.
RépondreSupprimerJe comprends la virulence de ta réaction , de ta réponse au jeune homme puisqu'il ne s'agit pas de plaider ton art mais de défendre une raison de vivre, j'imagine.
Certains la trouvent dans la peinture, d'autres dans la musique,le chant ...
Je reconnais cette envie tenace qui empoigne comme par une force irrésistible et nous pilote malgré nous.Le désir monte en nous féroce, indomptable et envoûtant jusqu'à accomplissement de l'acte de la création .
Seulement après, nous pouvons goûter à cette sensation agréable de plénitude et de bonheur comme après un accouchement, tout de suite la délivrance..
Peux-tu me lire dans pourquoi j'écris ...
merci.
je comprend aussi cette réaction car je me pose souvent la question de ce que va engendrer mon oeuvre. de ce qui peu en découler. Pour dire : la première fois que j'ai fais des cairns, je les ai pris en photo, puis j'ai commencer à continuer mon chemin, pour revenir 30 mn plus tard afin de les défaire. pourquoi? et si un enfant venait à jouer ici, faire tomber les pierres, se les prendre sur la tête... déformation professionnelle d'un architecte qui doit chaque jour se confronter aux règles et normes de sécurité. Monde aseptisé où l'on refuse le risque. Ou l'on refuse le droit de tenter l'aventure. je me suis bridé moi même et je le regrette. mais les questions demeurent de notre action à la fois sur les autres et sur notre environnement.
RépondreSupprimeret félicitations à madame pour le recueil.
Je retiendrai un seul mot de votre long et beau texte: HUMANISME...
RépondreSupprimerBravo à la dame des grands jardins!