Cairn en carrière de May sur Orne : pour Rick Forrestal |
Étoile de David, sur le Don. Pour Raymond Anisten |
Neuf raisons pour changer d'âge : pour Emily de Wavrechin |
Nid dans le ciel : pour Karine Kergroac'h |
Cairn en côte de nacre Normande : Pour Anne Le Maître |
Je me suis jeté à corps perdu dans cette pratique du land art. Ce que je donnais à la nature, elle me le rendait, avec ce sentiment d'être pleinement vivant et à ma place.
J'ai appris à élever des cairns immenses, à côtoyer des fleuves, à travailler sur leurs rives. J'ai foulé les sables de mille plages, en France,à l'étranger. J'ai compris les saisons qui me passaient entre les mains, comme les années normales, assez détaché de cette notion de vieillir, sans le regretter. J'ai pris des risque physiques, j'ai connu des blessures sans jamais en vouloir à cette nature qui me remettait en place. Et puis est venu le temps où l'on s'aperçoit que marcher, est plus difficile, escalader, plus dangereux encore, porter lourd, impossible, parce que le corps ne suit plus.
Le 29 septembre 2017, je subissais une importante opération de la colonne vertébrale. Une dizaine de jours plus tard, on m’installait dans un fauteuil roulant, pour une temps indéterminé. Pendant mes deux mois d'hospitalisation, j'ai fait mes premiers pas avec ma femme.Elle me suivait avec mon fauteuil roulant , pour parer à une défaillance physique de ma part.. La souffrance était ma seconde compagne. Puis j'ai connu, différents plateaux de kiné et une rééducation, longue et pénible. Je m'étais dit : je recommencerai le land art dans moins d'un an.
Cette échéance tombe le 29 septembre 2018 et je ne sais pas si j'y arriverai. Toujours en soins kiné, avec retour à l’hôpital, une fois par semaine, et toujours sous antalgique.
Je suis incapable d'imaginer mon avenir d'artiste.
" On dirait que la ligne droite va s'arrêter, mais qu'avant, il convient de la parcourir jusqu'au bout, le mieux possible et c'est ce que j'envisage de faire".
Voilà ce que j'écrivais il y a quelques temps.
Je ferai au mieux, toujours heureux de partager avec vous, mes créations land art, toujours heureux, également de vous lire, ici.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : création land art de Roger Dautais
" Neuf raisons pour changer d'âge" pour Emily de Wavrechin
Plaine de Caen, au sud de cette ville
Normandie
Cher Roger,une fois de plus j'ai admiré tes réalisations."Le nid dans le ciel" indique sans doute un chemin d'avenir avec pour tes créations l'abandon de la pierre au bénéfice des herbes, des feuilles et des fleurs...J'avais un vieil ami très handicapé mais toujours souriant. Quand on lui demandait:- comment allez vous? Il répondait:-je fais au mieux avec ce qui reste...
RépondreSupprimerBizzzzzzzzz
Heureuse de retrouver vos créations.
RépondreSupprimerVotre voix et vos partages sont là : cela compte. A bientot
Maravilhosas fotos e caminhos e adorei ver o ninho! beijos, chica
RépondreSupprimerMerci Roger pour ces photos de tes belles créations et les nouvelles de ta santé...
RépondreSupprimerJe te souhaite plein de courage et d'espoir pour la suite. Le corps est parfois plein de surprises et peut nous surprendre par sa capacité à surmonter les difficultés...
Gros bisous amicaux.
Chaque pierre levée est une victoire, chaque jour de gagné est un défi, la date ne sera pas un butoir mais un nouveau commencement...
RépondreSupprimerMagnifiques créations et surtout bon courage pour la suite!
RépondreSupprimerbonjour Roger ! tu fais preuve de beaucoup de courage et de patience et j'espère que ta route
RépondreSupprimerte donnera encore maintes occasions d'exprimer ton art !
j'aime beaucoup les raisons pour changer d'âge au milieu des coquelicots si fragiles
prends bien soin de toi ! moralement on t'accompagne dans ton parcours
je t'embrasse
C'est toujours un plaisir de vous lire et d'admirer vos créations.
RépondreSupprimerJe vous souhaite de tout coeur de pouvoir continuer à créer.
i think the intimacy of land art can not be diminished, only changed. nothing disappears. there is only transformation. i imagine you picking up a stone and its body twitching as though it were a snake, a living creature. certainly you remain the conduit. perhaps there are new skills to be learned, new barriers to be breached. always there is new art to be created.
RépondreSupprimerlove and healing))
Cher Roger,
RépondreSupprimerla rencontre de vos images et de vos mots sur l'infini de la Toile est toujours un grand bonheur. Et bonheur aussi d'avoir des nouvelles d'un ami (permettez-moi de vous appeler ainsi).
Ce matin, j'attends en buvant mon thé, crayon à la main, que la nuit se change en jour. Un petit tour sur mes blogs favoris m'annonce une nouvelle publication sur le Chemin des grands Jardins. Et ce cairn qui me fait signe : si belle synchronicité...
Ce texte que j'écris et illustre ces jours pour un livre à venir s'intitule "Le journal d'une pierre". En voici, comme un échange amical, quelques lignes :
L’être-là de la pierre
la convoque
au mitan
au matin
au rivage.
Là,
dit la pierre,
je suis.
Et moi ?
Gnomon
pour quelle aurore ?
Les chemins sans pierres,
dit la pierre,
sont biens nus.
Prenez soin de vous, Roger, sur votre longue route de patience.
ANNE
Comme je suis heureuse de vous retrouver sur cette belle page avec ces superbes créations, mais je vois bien que c'est difficile pour vous d'émerger de cette opération, de supporter la souffrance...
RépondreSupprimerJ'avais tenté de m'abonner mais je n'ai pas trouvé le "truc"...Je vais chercher encore.
Ce nid dans le ciel est comme un chant d'espoir...
Nous avons tous besoin de ces signes Roger
Pensées amicales
Je voous souhaite le meilleur
Heureuse je suis de vous relire, de vous revoir... toujours sera un plaisir pour moi de venir ici me ressourcer, cueillir de la beauté, du silence, des parfum, du grand air.... merci
RépondreSupprimerMa pensée bonne et belle vous accompagne
Hi Roger!!! Super nice and natural creations have you made... Bravo..
RépondreSupprimerJuste heureuse de te lire ...Désolée pour cette souffrance toujours présente . Avec le temps je voudrais quelle disparaisse pour toi, afin que tu puisses parcourir ta ligne au mieux encore un peu,beaucoup ,qui sait? . Je t'embrasse
RépondreSupprimeril y a des étapes en tout, continuer, changer de direction, parfois faire demi-tour. Le mouvement c'est le déséquilibre permanent... Two π or not toupie.
RépondreSupprimerBzzz...
J'ai vu au printemps le dernier documentaire sur Goldsworthy, j'ai pensé à vous. C'est votre blogue qui m'a fait connaître le Land Art. Occupée par ma propre création, je venais moins ici mais ce matin je parlais à deux femmes de votre travail, et en venant vous lire, voilà que je tombe sur votre dernier billet. Mes mots sont bien minces en regard de ce que vous vivez maintenant mais, j'aimerais vous souhaiter de la douceur et de la paix pour continuer de traverser votre ligne comme vous le souhaitez.
RépondreSupprimerBonjour Roger
RépondreSupprimerMerci de ce partage toujours apprécier
Toutes mes pensées amicales de bon rétablissement
A l'île aux Moines samedi j'ai vu des cairns et j'ai pensé à vous
Avec toute mon amitié
Maravilha de fotografias. Gostei do texto.
RépondreSupprimerUma boa semana.
Um beijo.
comme des routes qui se croisent
RépondreSupprimerje fais une halte chez toi..!
nos routes sont longues cher Roger
tiens bon la barre
je t'embrasse
C'est toujours un plaisir d'être ici avec vous! Plongez dans le monde de l'art et de la poésie! Je t'embrasse
RépondreSupprimerisabella
Il faut prendre son temps, aller de l'avant avec patience, ne pas se fixer de but impossible à atteindre. Bon courage, je pense qu'il faut espérer encore. Bon week end.
RépondreSupprimerRoger gardez confiance, la nature vous doit tellement, elle fera bien les choses pour vous, j'en suis certaine.
RépondreSupprimerBises du matin
quel plaisir de trouver ouvert votre jardin des quatre vents dont j'avais perdu le chemin. Et en regardant ces merveilleuses images, penser à tous ceux qui nous ont précédés dans l'admiration de la nature : le premier qui s'est réjoui de la fissure qui laisse passer un rayon, de la forme d'un coquillage, de l'éclat d'un galet sorti du torrent, de l'harmonie des formes et des couleurs, celui qui s'est essayé aux cairns, à dresser des menhirs, celui qui a fait voguer une couronne de fleurs pour honorer un défunt, ceux qui ont décoré leur corps avec les jus colorés des fleurs, ceux qui dessinent des mandalas ; toutes ces actions de grâces chamaniques depuis la nuit des temps...
RépondreSupprimer"N'oublie pas les chevaux écumants du passé, du fond des temps ils ont galopé jusqu'à toi et jusqu'à moi ; ils sont harassés et couverts de sueur ; depuis les steppes interminables des temps, ils nous ont rejoints dans l'aujourd'hui... fermez les yeux, et entendez bruire cette foule humaine dans votre dos. Toute cette humanité dont vous procédez ! sentez derrière vous cette chaine d’amants et d’amantes (P Eluard) dont vous êtes à cet instant les seuls maillons visibles ..."Christiane Singer ( n'oublie pas les chevaux écumants du passé)
Prenez bien soin de vous.
Nous aussi sommes toujours heureux de te lire et d'admirer tes créations. Surtout ici, comme tu le sais déjà, je préfère. :)
RépondreSupprimerBien sûr, un fauteuil roulant sur la plage, ce n'est pas très pratique, sourire... Il faudra plus de temps et de patience encore, et peut être trouver une autre manière d'exprimer ton art. Mais il est toujours en toi, tu es toujours un artiste. Tu trouveras j'en suis certaine. Pensées tendres.