La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

mercredi 30 janvier 2013

Parole de silence
Jeu de massacre
Petite mémoire
Récit 42 : Pour Raymond, seulement
Témoin gênant
La trace
Grande spirale de Merville-Franceville
La vie discrète
Impression d'hiver : pour Moun
L'heure  unique
Ondes courtes : Aux métallos
Les guetteurs
Guetteur de marée : pour Isabella Kramer


Je ne suis qu'un passeur de sens qui voyage entre deux mondes.
R.Dautais


Le jour d'après...

N'ayant  pas la patience, ce jour  là d'attendre que la mer  monte, je la quitte et prends la route, direction plein Sud. Après une demi-heure de trajet, j'arrive sur ce que j'appelle "le  plateau des âmes en peines", vaste étendue de friche  industrielle qui plane au-dessus de la grande ville voisine , comme  un  reproche permanent. On ne rase pas  une usine métallurgique et ses hauts fourneaux sans casse humaine. J'ai toujours aimé les lieux qui se révoltaient contre  l'injustice. Vingt ans après cette fermeture dramatique  pour des milliers d'ouvriers, j'entends encore la longue plainte du beuglant annonçant la coulée, accompagnée de  cette lueur rouge,perçant la nuit, visible de chez nous,  à plusieurs kilomètres de  là.Je me souviens des luttes ouvrières, des grèves, des drames provoqués  par cette fermeture,  puis du démontage de l'usine, emportée pièce par  pièce, jusqu'en Chine  à grands renforts de cargos. En hiver, la silhouette du grand réfrigérant, continue à témoigner, de sa masse  imposante,  dernier survivant de cette histoire, tout en maudissant ces casseurs d'usine.Comment rester insensible à ces histoires d'hommes que le vent colporte sur ces terres sacrifiées. Comment ne pas capter cette mémoire qui suinte toujours du sol? 
La neige s'est accrochée par plaques sur ce plateau. Je me suis agenouillé dans ce grand espace  vide pour réaliser  trois mandala dans ce désert pollué, en souvenir de ces
métallos, Français, mais aussi étrangers, Russes, Polonais etc. ayant trimé ensemble en ces lieux maintenant désertés. Oubliant le froid, mon âge et mes vieilles douleurs, je dispose avec précision, des ronds concentriques de baies rouges cueillies dans un cotonéaster. Suivent les feuilles taillées aux ciseaux, les chatons de noisetier, les brindilles. Les heures passent et lorsque j'aurai terminé mon travail,  à la tombée de la nuit, je n'aurai rencontré personne. Un dernier regard au grand réfrigérant que la nuit ne va pas tarder  à envelopper et je reprends la route.

Le jour d'avant...

Voilà deux jours que la neige s'absente par endroits. Je me dis qu'il doit en rester encore un peu sur la côte. Je prends la direction de Cabourg et je m'arrête au hasard, dans la petite station balnéaire de Merville-Franceville. La plage est immense et balayée ce jour là,  par un vent glacial. Il fait -3°, ce qui veut dire un  ressenti de -6°. La neige s'est accrochée aux dunes, s'appuyant sur les oyats.Je remarque, sur la plage, une longue trace d'un tracteur s'avançant vers la mer. La neige s'est accumulée dans les ornières. J'aimerais réaliser une spirale qui tiendrait compte de cette mémoire blanche, en forme de tracer rectiligne qui relie un passé récent à la mer.
Je me demande  pourquoi je continue d'être attiré par ces immensités désertiques et pourquoi,  malgré le froid, je me bats  presque tous les jours de cet  hiver pour tracer  une spirale de  plus. Spirale que personne ne verra probablement avant que la mer ne la recouvre.C'est peut-être le goût de la solitude, celui de l'effort aussi, un  peu de la continuité dans le chemin parcouru et surtout la présence de la mer qui m’enchante et me calme  à la fois.J'aime cette  mer qui me rend  libre et me renvoie aux jours heureux vécus en Bretagne.Et  puis,  il faut dire que je n'aime pas les foules ni ces masses de gens agglutinées dans les grandes surfaces, avides de consommer toujours  plus.Je les fréquente le moins possible C'est donc par goût de l'évasion que je suis devenu, voyageur.
Une phrase de Dan Ar Braz me trotte dans la tête : Rien ne nous appartient. on appartient  à cette terre sur laquelle nous vivons". J'aime assez cette idée et je m'en rapproche chaque jour un  peu plus. C'est ainsi que, accompagné  par elle, je désigne un endroit comme devant être le centre de ma future spirale et je plante mon talon droit dans le sol. Il  me sert de soc de charrue et c'est lui qui va tracer la figure jusqu'à la fin. Je déroule le sillon avec difficulté. Le sable est souple mais truffé de pierres qui font dévier  mon  pied.Contrôler, l'écart et  le parallélisme du sillon  me demandent de gros efforts physiques. Je souffre des jambes,  à la limite des crampes car il fait très froid et mes muscles se contractent. Malgré toutes ces difficultés, la spirale est bien équilibrée. Elle "tourne bien ". Elle sera  même un  peu plus grande que d'habitude. 49 mètres de circonférence, une belle  pièce  ! De plus, j'ai réussi ce que je voulais. Elle intègre  bien la trace  de neige. Ce rapprochement  me va car il dynamise  mon installation qui semble rejoindre la mer. Je termine mon installation, complètement frigorifié  mais heureux.

Le jour même.
C'est un  jour noir, un  jour dont le ciel pèse lourd sur les épaules et mange la lumière. Le vent est déjà levé mais il forcira certainement dans la soirée. C'est  maintenant qu'il faut y aller.Je vais me rendre sur le plateau de Colombelles où l'hiver m'attend. Je pars du canal, traverse un  premier terrain vague,  puis  un second et j'oblique vers le Nord. J'entends au  loin, les bruits de la ville mais  il  n'y a personne dans les parages.Je longe  un  bosquet de buddleias fatigué par les coups de gel successifs .J'atteins un ancien pont métallique rongé par la rouille et dont le franchissement n'est pas conseillé  à cause de son état. Avec des précautions de chat sauvage, ,je l'emprunte et franchis l'ancienne voie ferrée,  puis  le fleuve qui courent dans la vallée au pied du plateau,  sur lequel je débouche après avoir escaladé un dernier terrain très pentu. Le grand réfrigérant me toise. A sa droite, un bâtiment industriel en ruine sert d'exutoire aux taggers de la région.  Ce lieu est  insalubre. Très rapidement je suis transit de  froid et je décide de  marcher avant toute chose  pour me réchauffer.Je ferai  une très grande  boucle autour de ces deux "ruines industrielles et j’installerai, en route. L'ambiance est glauque, digne d'un polar de Stephen King. Le peu de lumière me ferait croire que la nuit tombe. Il n'est que 15 heures.
Saurais-je raconter ces heures  où je m'absente d'elle alors que la vie n'en finit pas de s'user. Je suis  un  oublié du temps, un voyageur  immobile happé par des installations éphémères.Je ne suis qu'un passeur de sens qui navigue entre deux mondes.
Ma mémoire s'absente aussi, me déleste des soucis du quotidien et me permet de créer, jour après jour dans cette apnée volontaire.
 Je vais ainsi commencer par une spirale de graviers noirs, avec en toile de fond, le grand réfrigérant. Quoi de mieux que ces ondes sorties du sol pour envoyer ce message au monde : Respectez  les hommes et conservez nos outils de travail. Puis j'obliquerai vers l'est et trouverai de la neige autour d'une mare pour réaliser quelques petites installations dont l'étoile de mon ami Raymond qui repose en paix mais reste toujours vivant dans ma mémoire. En quelques heures, je termine le tour de ce  plateau désert et j'élève  un dernier cairn pratiquement au pied du grand réfrigérant. Belle rencontre.Je pense que cette nuit,  ils se parleront. Avant de reprendre le chemin du retour, j'entre dans l'enclos du grand  réfrigérant.Immense cathédrale de béton, sans toit. C'est un univers de courants d'air, de poutrelles de béton armé, avec un sol jonché de gravats, à  moitié inondés.Spectaculaire et un  peu effrayant  à la fois. J'y ai déjà crée des installations  mais ce soir, il fait trop noir, et je suis fatigué par ce froid intense. Je n'ai  plus qu'une envie, marcher. Et c'est ce que je fais en direction de la maison  où m'attend celle que j'aime.

Roger Dautais




Si chaque fois que

Si chaque fois que
je sue je te perdais je serais rendue
à bon port :
tu ne reviendrais point dans
ma gorge le matin mais
suaire de toi sur mon
drap.


se ogni volta che
sudo ti perdessi sarei
a buon punto :
non torneresti in
gola la mattina ma
sindone di te nel mio
lenzuolo.

Elisa Biagini

 http://www.elisabiagini.it/online/


Rien ne dit
la source
ni la fougère
ni  la mousse
ni  la salamandre amie
de  l'ombre
Je sais l'endroit
à mi-pente
de la rue Anne
et le garde
secret
comme un serment
fait  à  mon  père
disparu.

Roger Dautais

81 commentaires:

  1. un passeur de sens qui transforme comme le souffle transforme, vehicule leger . Un grand merci Roger

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    1. kirikion,
      Éole se sera chargé de te faire passer le message.
      Belle soirée.

      Roger

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  2. J'aime beaucoup te lire et j'aime tes créations,MERCI encore pour ce partage!
    Bonne journée.
    Cath

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    1. WeekendAbstrait
      Que demande le peuple ? Merci pour tout.
      Je t’embrasse

      Roger

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  3. Ah, elle fournit son lot de matière-à-rêves, la livraison du jour, et ils sont bien jolis, tes mandalas !

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    1. anne des ocreries.
      Je songe à m'acheter un triporteur pour mes futures livraisons , pour voyager plus loin et pourquoi pas, aller te rendre visite dans ton beau jardins;
      Amitiés.

      Roger

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  4. Le guetteur de marée me parle bien et ce secret bien gardé qui unit le père et le fils... beau

    Merci

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    1. Moun,
      Tu es entrée dans le secret des pierres. Tu pourras donc les écouter et les interroger une prochaine fois. Elles savent beaucoup de choses sur moi.
      Merci pour ta délicatesse.
      Amicalement.

      Roger

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  5. Aujourd’hui, tu as bien choisi le moment de politiser ton art,chapeau les métallos!

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  6. Très belles ces créations sur la neige...

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  7. Avec vos œuvres, vous partagez la poésie de la vie, la force de la nature, la grandeur du cœur maternel de la terre ...
    liaison d'un passé qui laisse des traces, des odeurs et des sons! Tout cela est un don, corps et âme ... la plus belle prière!

    Merci.
    un câlin

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  8. A fantastic winter series! (Of course you can adapt to the snow. Love it.)

    I especially like the detail and symmetry in "parole de silence."
    Nicely done.

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  9. considering the photographs of your work i wanted to say, you are a revolutionary, roger, but then i read the text and while this is not undone, this phrase, this truth, something else emerges; something below language which almost makes me weep. no, this is not true. i do cry. i cry even now. what can i say to you? what can anyone say? i grapple with what to do in my life and i come here and you are doing more than i can imagine and so i ask, am i selfishly moved or moved because what you do is important? the answer is both. in your silence you seem to throw down language and put your hands to the throat of living. i watch on in gratitude.)))

    xo
    erin

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    1. erin,
      Certains événements poussent à révolte. Non, la vie n'est pas un long fleuve tranquille pour tout le monde, ni une contemplation permanente de biens accumulés au mépris des autres. Travaillant sur cet ancien site industriel abandonné depuis tant d'années, ma réflexion s'est faite matière et la matière est devenue mémoire d'hommes réduits à rien, de façon brutale. On peut l'oublier et considérer que c'est le progrès. Je fais partie de ceux qui trouvent cette politique scandaleuse et je le dis. Mes créations sont des "ravive-mémoire".
      Concernant mon travail d'artiste, il ne m'appartient pas de dire si cela est important ou pas. Il est important que je le réalise sans penser à cela. Ce qui compte, c'est ce qu'il peut provoquer chez l'autre comme conséquence et comment le mouvement des idées se fera en lui. L'être humain a cette qualité de s'enrichir au contact de son semblable, mais l'expérience artistique est d'abord et avant tout,pour moi, une expérience singulière que je dois mener jusqu'au bout de ma vie, si je le peux.Elle n'appartient à personne. Je ne peux raboter mes idées pour être plus lisse ou faire plus convivial. Ma voie est ailleurs. Il t'appartient de comprendre ce que tu veux, d'y accrocher tes rêves et de les emporter plus loin pour les faire grandir. Alors ce que j'aurai fait pour t'y faire parvenir, sans te connaître aura un vrai sens.
      Je te remercie pour ton très beau commentaire.
      Avec mon amitié.
      Je te souhaite une belle soirée, Erin,

      Roger

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    2. you have helped me in ways you can not imagine to realign myself with what i knew before and don't know how i had forgotten...but this seems to be my way: believe, know, forget, relearn.

      i am so happy you are alive. i am so happy you live as you do, are moved as you are, and have such a dear love to walk home to.

      (isn't walking so very important, roger, using the body to allow the spirit? i am so very grateful today.)

      xo
      erin

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  10. Bonjour Roger! Je t'ai suivi tout le long de ces dernières randonnées et j'en suis revenue épuisée,mais la tête pleine de vie aussi. Merci de partager ces beautés. :)

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    1. Helen H Trachy
      Merci pour ton commentaire. Il me faut retrouver cet état de fatigue qui purifie aussi l'esprit et me ramène à l'essentiel. Je dois "oublier" avant de créer. Je récupère le soir.
      Amicalement.

      Roger

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  11. Merci ...j'aime te retrouver sur tes textes !!!et tes cairns ..
    Bises

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  12. Claudine Le Bagousse
    Merci pour ces mots d'amitié.
    A bientôt,

    Roger

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  13. C'est très beau d'être le "passeur de sens" que tu es, Roger !
    Je t'embrasse.

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  14. Je ne cesse de s'émerveiller devant votre imagination.
    Encore une fois, ce sont des pièces magnifiques de l'art.
    Bises

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  15. je ne saurai commenter, mais j'ai eu et plaisir à lire et plaisir à regarder ces photos
    toujours à la recherche de l'espace, ces productions sont .... ingéieuse, merci
    biz

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  16. Mon amie, what a beautiful collection of beauty.

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    1. Introverted Art
      Merci, Ana et belle journée à toi.
      A bientôt sur ton blog.
      Amicalement.

      Roger

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  17. bonjour cher Roger-que c'est magnifique tous les images!oui l'explosion vivante brillante de la silence- toujours la tension de l''univers.
    et l'impression de l'hiver- ouic'est un reflet du sphère,

    je t'embrasse dans cette lumière magnifique
    .(je suis mirae, il faut changer le nom de plume a cause des situations techniques.)

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    1. crederae
      Bienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins avec ton nouveau pseudonyme dont je prends note et merci pour ton commentaire.
      Belle journée à toi,
      Amicalement.

      Roger

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  18. J'aime toujours autant... En particulier l'équilibre fragile des guetteurs...
    Merci beaucoup Roger pour toute cette poésie.
    Belle journée,

    Pierre

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    1. Pierre BOYER
      Ces cairns sont particulièrement difficiles à réussir car la bonne tenue de la base, trop lourde pour être déplacée, doit être trouvé sur place. Première difficulté. Seconde difficulté, le reste de l'empilement tient sur 1ou 2 cm2 et je te laisse deviner combien l'équilibre est précaire jusqu'à la dernière pierre.
      Merci pour ton commentaire et à bientôt, chez toi.
      Amicalement.

      Roger

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  19. Réponses
    1. camino
      C'est une parole née sur un sol qui fut le témoin de luttes violentes. Sur l'écho de celles-ci, j'ai voulu apporter un peu d'apaisement et de douceur.
      Merci pour ton commentaire et belle journée à toi,

      Roger

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  20. Oups, je n'avais pas remarqué la légende d'Impression d'hiver et m'en voilà toute retournée, ragaillardie même tant l'hiver en ce moment se situe à tous les niveaux, pas du land art mais peut-être du heart art ?

    Biz à bientôt

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    1. Moun
      Trouver un sens à tout ce que nous vivons est une des solutions pour sortir de l'ornière même si souvent le monde alentour semble nous abandonner. Bon courage.
      Je t'embrasse aussi,

      Roger

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  21. Audrey
    Merci, Audrey et à bientôt sur ton blog.
    Amicalement.

    Roger

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  22. I love these wonderful artworks and ideas!

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    Réponses
    1. Uuna, Je te remercie pour ton commentaire Uuna et je te souhaite une belle journée dans ton pays enneigé.
      Amicalement.

      Roger

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  23. Réponses
    1. Luis Lapa
      Bienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire.
      Amicalement.

      Roger

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  24. You really have proved that art is everywhere - and you helped it along of course.I like all those radial compositions especially - interesting to compare them with each other.

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    1. lorik
      Oui, tout peut être prétexte à m'exprimer et dans les endroits les moins attendus. Je crois que c'est, avant tout, une question de regard sur le lieu, dans le paysage.
      Merci pour votre commentaire.
      Amicalement.

      Roger

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  25. Trabalho fantástico! Uma preciosidade. Parabéns!

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    1. Marina Linhares
      Merci Marina et belle journée à toi.
      Amicalement.

      Roger

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  26. vos images sont parmi les plus beaux que j'aie jamais vus. Puis-je utiliser votre citation "Je ne suis qu'un passeur de sens qui voyage entre deux mondes" sur mon blog, svp? d'avance merci
    Carol aka Traveller

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    1. traveller 2006.
      Bienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour votre commentaire. Pour la citation, je suis d'accord si cela vous fait plaisir.
      Amicalement.

      Roger

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  27. Et en plus de toute cette beauté, tu es ATTENDU...

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    1. Chri,
      On est toujours attendu mais on ne sais jamais par qui exactement.Il y a des bonnes et des mauvaises rencontres.
      A bientôt, Chri et belle journée.
      Amicalement.

      Roger

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    2. J'évoquais bien sûr celle que tu évoques, celle qui t'aime...

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    3. cHRI
      Pardon, je n'avais pas compris. Oui, c'est vrai, c'est si important d'être aimé et de pouvoir aimer à son tour.
      Belle fin de soirée.
      Amicalement.

      Roger

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  28. ROger bonjour je viens de me lever pas encore en forme mais tout
    va passer
    Tes photos sont toujours aussi belles et tu as toujours des idées je me
    demande comment tu fais!!!!!!!!!!! c'est vrai ton blog est pour moi
    le plus beau que je connaisse et avec de très belles réalisations
    IL faut le dire je pense
    TU passes surement beaucoup de moment a essayer encore et encore
    Mais dés que l'inspiration arrive ROGER peut suivre ses idées
    QUEL BONHEUR ENCORE ROGER

    JE t'embrasse

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    1. FRANCE,
      Toujours un plaisir de te retrouver ici, France
      . Merci pour ton commentaire chaleureux. J'espère que tu vas mieux.
      Je t'embrasse bien amicalement.

      Roger

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  29. Passeur de sens ,passeur de vie ...
    Toujours à la recherche de l'équilibre et aussi je trouve de l'harmonie des couleurs ...Tu témoignes de par tes créations .Lire un de tes textes est un réel plaisir et ce serment me touche .
    Bonne et belle fin de semaine à toi
    Je t'embrasse amicalement
    Chri voulait peut-être dire que tu étais attendu par les lecteurs de ton blog?

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    1. Brigitte
      Tu sais en art, rien n'est donné, rien n'est acquis et qui ne doute pas un minimum, n'avance pas beaucoup. Pratiquer le land art, c'est connaitre les échec, aussi, parfois, répétés. Seul le travail et l'obstination permettent de progresser un peu et c'est un bonheur quand on me le fait remarquer.
      Merci
      Belle soirée.

      Je t'embrasse,

      Roger

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  30. Your artwork is creative the snow, cheers Roger.

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    1. BOB BUSHELL
      Merci Bob.
      Cette année, peu de neige ici donc peu d'installations.
      Merci pour ton commentaire et à bientôt sur ton blog.

      Roger

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  31. "Ravive Memoires" tout est dit avec le poids des pierres, la legerete des baies, les noms qui emergent au detour des feuilles, des cercles, le poids de la neige, les souvenirs et meme l'appel de l'etre aime a la maison qui attend dictant toutes ces oeuvres de Vie.

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  32. Thérèse
    Je ne crois pas que Marie-Claude m'ait dicté quoi que ce soit dans notre vie commune, ni moi, d'ailleurs. Nous préférons dialoguer et nous parlons beaucoup ensemble. Qu'elle m'inspire, alors là, c'est certain et je ne m'en plains pas bien au contraire.Durant quelques années, elle m'assista dans de grandes installations en bord de mer, mais nous avons tout dit de ce côté.
    Merci pour ton commentaire
    Belle fin de journée.

    Roger

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  33. De tes textes, Roger, ou de tes illustrations, difficile de dire ce que je trouve le plus envoûtant... Comme d'habitude je suis sous le charme. Cette fois-ci encore plus particulièrement. Est-ce l'ombre de ce géant qui hante ton récit et que tu nommes Grand Réfrigérant, comme les indiens disent Grand Manitou ? Par son allure, il entretient l'équivoque avec ceux du nucléaire qui sont, eux, de vrais génies malfaisants. Alors que lui fut quasiment inoffensif...
    Ton courage, ta rage même, de te battre avec les éléments pour accomplir ta mission force mon admiration. Tout comme l'attitude bienveillante de l'aimée, qui comprend et attend patiemment ton retour.
    De plus, j'aime les récits écrits au présent, c'est tellement plus vivant que les romans :)
    Bonne soirée et bon dimanche, Roger
    Amitiés

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    Réponses
    1. Tilia
      Que veux-tu que j'ajoute à tes mots sinon qu'ils sont tissés d'une amitié qui me touche beaucoup.
      Je te souhaite une belle journée et je t'embrasse amicalement.

      Roger

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  34. Réponses
    1. Ana Minguez Corella
      Merci Ana et à bientôt sur ton blog.
      Amicalement.

      Roger

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  35. Venir sur vos pages est toujours un bonheur
    poésie du silence ... rencontre avec l'essentiel
    j'aime comme vous faites cohabiter ces lieux
    douleurs souffrances mémoire d'une histoire
    on regarde on lit on saisit sans prendre
    et l'on repart apaisé(e)
    merci

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    1. mémoire de silence
      Merci pour ce très beau commentaire. Je suis heureux de savoir que mon espace de créations éphémères vous procure la sérénité.
      Bien amicalement.

      Roger

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  36. Puisque Tilia a tout dit... ! (biseeeeeees à elle en passant)

    Aujourd'hui, c'est la fête aux mandalas : tiens, ça me fait penser à Durgalola qui en propose de nombreux sur son blog !

    Une autre façon de voir le monde...

    biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeeee

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    1. Christineeeee
      Merci pour ton commentaire te pour l'adresse de ce blog sur les madala. Je viens d'aller le visiter. Il y a de très bonnes choses.Belle fin de journée.

      Je t'embrasse.

      Roger

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  37. sempre bello e affascinante ammirare le tue opere
    Sandra

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    1. Sandra,
      Merci Sandra pour tes mots d'encouragement et à bientôt chez toi.

      Roger

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  38. Quelle expérience que ce "grand réfrigérant" comme tu dis si justement. C'est étonnant. Ton texte, comme les clichés de tes mandalas et cairns m'ont fait revenir à la mémoire le film des années 70 " Dersou Ouzala " et la séquence extraordinaire où l'officier du Tsar est sauvé du froid sibérien par son vieux guide trappeur qui construit un abri en 5 minutes... Belle phrase de Dan ar Bras aussi à laquelle j'agrée totalement. La vie est du vent tissé...

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    1. Heffe
      C'est toujours sympa de savoir que mon travail renvoie à une autre création. Je ne connais pas ce film dont je viens de voir des extraits sur Youtube. Cela me plairait de le voir. Peut-être le trouverai-je à ma médiathèque.
      Merci de ton passage et de ton commentaire. A bientôt.
      Amicalement.

      Roger

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  39. Hello Roger!
    j'aurais bien gardé juste un bout de la "petite mémoire"

    amitiés
    je t'embrasse

    Patrick Lucas N

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    1. Neo,
      Salut Patrick. Difficile de garder autre chose qu'une photo de mes réalisations. Il te faudra donc, faire acte de mémoire pour t'en souvenir.
      Porte-toi bien. Bonne route.
      Je t'embrasse amicalement.

      Roger

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  40. HOla ROger, perdona que por motivos de salud no he podido seguiros. Andamos un poco atrajeados pero ahora que tenemos un "pequeño respiro" aprovecho para pasarme por tu blog y volver a mirar tus fotos. Me gusta muchísimo la que has retratado de la bola del mundo. Tanto el encuadre cómo las formas y toda la situación parece tan real.... las otras también me gustan mucho pero hoy me ha llamado mucho la atención la que has titulado como "impresion d'hivern:pour mon". me encanta. Recibe un fuerte abrazo.

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  41. Dolors Reig Vilarruba
    Merci pour ce long commentaire. J'espère que ta santé continuera à mieux aller. C'est le principal. Je te souhaite une belle fin de journée et je t'embrase amicalement.

    Roger

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  42. Tes belles constructions,Roger, donnent l'impression d'être une reproduction permanente et indéfinie d'un paysage et pourtant, on décèle inépuisablement(malgré la fatigue!)et indéfiniment une multitude de sens qui indique l'effort de génie de la constitution d'un composite en reprenant les éléments épars de la nature et qui libère un charme, une lumière qui nous ravissent indéfiniment!

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  43. la grande spirale s'accroche à la trace blanche pour accueillir les vagues dévorantes
    qui engloutissent le souvenir heureux et glacé d'un espace de liberté devenu tien
    le temps d'une création faite de sable de sel de vent et d'amour !
    ton hommage aux metallos est comme un cri noir sur la neige blanche ! Emouvant....
    j'aime la douceur d'une "impression d'hiver" !
    je te souhaite une belle journée Roger ! ici il a neigé cette nuit et il neige encore
    il n'y a pas de spirale, parce qu'il n'y a pas de Roger, mais des traces de pas !
    je t'embrasse

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  44. la beauté dans le silence de l'hiver: Merci pour tant de ténacité créatrice!

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  45. You are a hunter gear while doing
    photographic art on any theme.
    hug

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  46. De superbes créations et de magnifiques photos comme toujours!
    Bravo et merci pour le partage Roger!
    Je manque de temps en ce moment, aussi je repasserai pour te lire;o)

    ***
    Bises et bon weekend****

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  47. quel équilibre, c'est beau! et pour une fois, pas de tristesse....j'aime, pourvu que ça dure!bizz

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  48. Parcourrir tes Grands Jardins c'est toujours très beau.
    Bonne santé! Merci bien de me rendre heureuse en regardant tes images.
    M. Emília

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  49. Toujours aussi créatif.
    tes pierres levées me font penser à celles du Tibet.
    je me trouve très bien dans le silence. Pas de radio à mon atelier de décoration. J'ai beaucoup souffert à Londres, en travaillant à l'atelier, chez Omega. Il y avait une *dictaturesse*, qui mettais sa radio nasillarde à *fond la caisse*. personne n'osait broncher. C'est un très mauvais souvenir. J'attrapais mal au dos le lundi matin, au moment d'aller retravailler.maintenant je suis seule à bord. Même dans ma voiture c'est le silence.

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.