La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
lundi 5 octobre 2009
à Joseph Elouk,
ce poker d'as...
Trèfle...
J'ai connu des hivers de paroles
gelées
et la mare aussi, avec ses grenouilles mortes.
Carreau...
Enfants cachés de Dréfféac,
petits frères et soeurs de guerre
pour vous, ni étoile ni camp, seulement, l'abandon.
Coeur...
Les moulins de Bilet prédisaient
un avenir
délirant, comme ils avaient raison.
Pique...
Je n'aimais pas le dire, ce mot
l'écrire, m'était pénible
je le crie derrière elle, disparue.
Joke...
Pas de tombe, non, des coquelicots
rouge sang
et le chant d'une alouette comme une couronne.
Roger Dautais
"Souvenirs paysans de ma petite enfance..."
La vie n'est pas une roulette de casino, même si parfois elle en prend l' apparence. Certaines rencontres sont décisives pour l'avancée, d'autres, inutiles. Trop de loups dans la bergerie et la bête immonde rôde toujours. La poésie est vigilance, le chant, divin aux athées, la route à tout le monde. Mais la Chaconne d'Auschwitz;... et pourquoi, pourquoi les enfants. J'ai du mal à regarder certaines fumées blanches s'élever dans le ciel. Les nuages ont une mémoire et pleurent sur les terres brûlées. Frères nous entrerons dans la fournaise, ensemble, unis par un même instinct de vie. Il faut chanter si l'on peut et pleurer et rire et jouer. Il faut des enfants pour la ronde, un peu d'espoir, malgré tout et une étoile pour nous guider.
Je ne peux répondre autrement à ceux qui soulignent mon égarement. Je marche dans le juste chemin.
Oui, je sais, sur les photos, ce n'est pas du land art, mais la vie, pas seulement, non plus. J'ai réalisé ces petites installations avec les éléments d'une mallette de jeux trouvée sur le bord d'une route, en Normandie, pendant l'été 2008. J'ai trouvé cette rencontre, intéressante et elle venait compléter un travail réalisé avec des sphères de plastique servant de réverbères dans ma ville. J'ai nommé tout ce travail : occurrences.
J' ai choisi de le montrer,en cette nuit du 5 au 6 octobre, pour accompagner ces deux textes qui parlent de jeu, de l'enfance juive cachée, de drame, de la jeunesse fauchée en pleine fleur de l'âge et partis en fumée dans les camps. Je ne sais pas s'il y a une bonne façon d'évoquer ce drame.
C'est la mienne, pardonnez du peu.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
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Qui êtes-vous ?
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- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.
Comme c triste et je n'ai pas de mot
RépondreSupprimerami de blog, frère de sang
je bloque devant cette immense douleur
Images immondes gravées à jamais
pétries dans la peur
noyées dans les souvenirs comme le dit une magnifique blogeuse "la maladie du locked in memories "
mais cela ne ramènent point nos morts
Juste des mots pour apaiser nos malheurs
Je connais ta peur, tes bouts de nuit
Je connais Auschwitz et ses semblables
Charogne et chacals vont avec notre homme depuis la nuit des temps.
je vais encore t'accaparer
RépondreSupprimermême si tu es dans ton deuil,dans ta douleur
m'as-tu lu dans Margot ou les bleus de ma mémoire
Nicolles ou mes autres bouts de nuit
dans mes textes, c de l'ancien
dans ma tête, dans mon coeur
c encore là suintant, vif , profondément ancré et ineffaçable
dans tout cela,je te rejoins
et pourtant du haut de mes années tellement nombreuses que je ne peux compter, je te défends de ne plus y croire, de perdre espoir et de renoncer.
"Comme un p'tit coqu'licot"...disait Mouloudji...
RépondreSupprimer..et marcher dans le juste chemin à défaut de marcher dans le chemin des Justes!