La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
vendredi 23 octobre 2009
à Elizabeth Brami,
pour son âme, belle... à Liane, si loin...si proche
Avec
cette douce impression
de perdre
la vie
qui va se terminer
Je t'aime
Ici,
en gare
les femmes sont majoritaires,
Je déraille
dans ton aiguillage fournaise.
Je t'aime
Ici,
la Nature
rétablit la loi du plus fort,
les hommes
sont déjà morts.
Je t'aime
Nous oserons
pour elles petites aux mains
d'argent et
de peine,
aussi;
Je t'aime
Elles sont déjà
parties en fumée
elles rient,
la-haut pour celles
qui attendent derrière la porte.
Je t'aime
Que la mort
vienne
me chercher
j'ai un cadeau
pour elle.
Je t'aime
Nos n'avons pas trouvé
d'hommes immortels, ni d'oiseaux
d'ailleurs
des haillons, des mémoires effilochées
des bribes bleues.
Je t'aime.
Tu fermera
la porte derrière toi,
ou je te tue,
nous aurons froid ensemble
lorsque ta bouche se sera tue.
Je t'aime.
J'ai perdu la clé
éternel rêveur.
Au Cheval Crayon
j'ouvre le livre des comptes
et je raconte.
Je t'aime.
Apaiser
tes souffrances
retenir ton rire d'avant
revoir l'enfant de toi,
lire.
Je t'aime.
Octobre
parfois tu sais, balaie
nos certitudes autrefois
tu aimais l'automne
et moi, aussi.
Je t'aime.
J'ai regardé Orion,
il se cache
il descend
et l'horizon bascule
déjà.
Je t'aime.
Je perds
tout de ma vie
tu m'envies
tu t'en va
Je reviens
Je t'aime
Longue
blessure au cou, tu voyais la fin,
j'étais mort
je suis là
incertain.
Je t'aime
Demain
ne sera pas,
une partie d'un tout
demain sera notre vie,
jouée.
Je t'aime.
Les Pierrots sont sortis
de tes Esperluettes,
les fées jouent de la trompette
Je m'échappe à Montreal.
Je t'aime.
Mes Chams attendent,
prends tes livres
nous irons aux Iles
le temps
se gâte ici.
Je t'aime
J'ai rejoint
les étoiles d'or
je veux plus revivre,
les départs en gare,
les cendres.
Je t'aime.
Sauve toi Elie,
je vais revoir
Liane,
au bout de la voie.
Tu ne comprendrais pas.
Je t'aime
Encore une feuille d'érable,
encore un rayon de soleil,
encore une pincée de vie
et toi,
simplement toi.
Je t'aime.
Roger Dautais
Nuit du 22 au 23 octobre 2009
quelque part en Normandie
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Membres
Archives du blog
Qui êtes-vous ?
- LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.
Merci merci merci pour ce magnifique texte où mes esperluettes rayonnent dans leur petite strophe.
RépondreSupprimerCes cinq vers me touchent infiniment et je me vois entre les lignes...
Trois splendides photos dont les couleurs m'enchantent.
Entre les lignes, c'est le no man's land .y voir, dénote d'unsens de l'observation digne d'une cueilleuse de champignons.
RépondreSupprimerMerci Epamin
Roger