To the sea...with love
Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elle,
Celle qui m'emporte à tire d'ailes,
La colombe.
Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elle,
Celle qui me berce de vagues en vagues
Et le pose sur mon corps écorché
Vif,
Puis à l'hameçon de vos lèvres absentes,
Je parle de la mer.
Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elle,
Celle qui guide mes pas
Des moulins à marée au ponant des abers,
Me lasse,
M'entraine,
Me terrasse et me laisse,
Nu dans les blés bleus
Langue sèche, regard aveuglé, corps défait,
Je parle de l'errance.
Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elles, par vous appelées du regard
Et désirées si fort
Qu'un train en gare
Vous transportera au sein de puissantes écorchures,
D'abruptes morts certaines
Sur les pentes,
Je parle des montagnes.
Surtout n'allez pas croire
Qu'il ne me manque rien
Puisque je vais,
Puisque vous allez bien.
Juste un entre "je t'aime"
Juste un été de plus,
Juste un été de moins,
Surtout...n'allez pas croire que je ne vous aime plus.
Roger Dautais
En Normandie année 1999
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
J'ai élevé ces cairns à l'aurore
d'une belle journée,
sur une plage déserte, en Bretagne.
Un séjour sur la presqu'île de Crozon
m'a permis de découvrir de nouveaux
sites pour mes créations. Est-ce mon
âme Celte, ou le plaisir d'un retour au
pays, les deux sans doute, qui me
donnèrent l'inspiration? Je ne pouvais
faire moins que d'offrir un de mes
poèmes à la mer, à l'océan, aux vents,
qui me lient et me relient au peuple
Breton, à ses poètes, dont je suis issu et revendique
fièrement l'identité.
La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
jeudi 3 septembre 2009
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Qui êtes-vous ?
- LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.
Demata
RépondreSupprimerCaptivée je suis, par votre blog, la poésie qui s'en dégage, l'art qui vous caractérise et cet amour pour l'océan de nos côtes bretonnes.
J'ai découvert sur ce chemin des grands jardins un poète dans l'âme et le coeur et jusqu'au bout des doigts qui caressent l'écume des vagues bleues.
Ici respirent le souffle des embruns, le sable et les galets que la mer offre à vos créations.
Ici je me sens bien
Tre an avel hag ar mor
E kaver an Enez gaerra
Kollet e noz an envor
Pelloh'ged ma heller skarza
E kalon ar vrummer lor
Tre an avel hag ar mor
Entre la mer et le vent
Il y a la plus belle île,
Perdue au large des temps,
Au-delà du dernier mille,
Dans les brouillards du couchant,
Entre la mer et le vent.
P.J. Hélias. Œuvre poétique complète : "D'un monde à l'autre / a-berz eur bed all
Kenavo
Ce commentaire me touche beaucoup et un tel poème est un cadeau que je n'oublierai pas. J'ai, bien évidemment lu et dévoré les livres de Per Jakez Hélias.
RépondreSupprimerQui ne se souvient de son "Cheval d'Orgueil". Ce livre l'opposa dans des joutes oratoires homériques, chez Bernard Pivot, à Xavier Grall, ce grand poète mystique et inspiré. Ce dernier, dans une réponse cinglante du croyant à l'athée, avait écrit "Le Cheval couché".
Maintenant que la mort les a rassemblés, il serait plus simple de dire que leur âme Celte vibrait, avant tout pour la Bretagne et que tous les deux, à leur manière, surent nous dirent, combien ils l'aimaient.