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| Cairns Normands : à Bonnie Wiltse |
Temps d'inquiétude...
Matin sombre. La pluie a éreinté les côtes. Je marche sans penser à rien, aidé par un soleil marbré et froid qui peine à s'imposer. Le rien et le tout se confondent.
Voir au loin, est impossible. Les faiseurs d'horizons, à l'ouvrage, proposent des plans faciles. Je m'écarte.La nostalgie se sert à satiété. Quelques rêveries éphémères montent au créneau.
Rescapé de l'océan, je ne laisse aucune place à la morosité. Le monde se défend, agité, brutal, colosse au pied d'argile. A la prochaine marée spéculatrice, il sera abattu.
Je j'ai su, enfant, je le sais, viel homme, le temps est de passage.
Je choisis sur l'estran,quelques pierres parées d'algues verts, peignées dans le courant littoral. Les plus lourdes sont levées sur place et servent de socle aux cairns.
L’inquiétude s’apaise.
Roger Dautais
Notes de land art pour la Route 75
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : création land art de Roger Dautais - 2009
" cairns normands " à Bonnie Wiltse
Côte de Nacre.
Région nord-est de Caen
*
Je suis
de passage
chez les autres avec les autres pour les autres dans les autres
sans les autres
je m’attache à quelques corps à quelques fripes
l’envie de transmettre parfois saisit
Je suis
de mèche avec la révolution essentielle du tournesol
profondément pour le printemps.
Ada Mondès
" des errances "
Into the sea.
RépondreSupprimerNicely done.
Magnifique ! cette porte des rêves, érigée par un architecte quelque peu magicien. L’œil et la main n'ont vraiment rien perdu de leur talent.
RépondreSupprimerCes pierres aux cheveux verts ont quelque chose de vivant, elles me semblent faire écho aux histoires que leur ont contées les coquillages accrochés à leurs flancs.
Quant aux nouvelles du monde actuel, il est sur le fil du rasoir et j'ai le même pressentiment, l'orage est en chemin. L'année prochaine sera décisive.
Depuis gamine j'ai toujours pensé que je verrai la fin du monde. Si ce n'est celle du monde entier, ce sera certainement celle de ce monde qui va si mal.
Bonne continuation, cher Roger, dans la célébration des beautés de la nature à travers de semblables réalisations, d'autant plus belles qu'elles sont éphémères.
Amicales bises
Tous de passage...
RépondreSupprimerQue laisserons-nous ?
Une porte ouverte
RépondreSupprimerSur des illusions océanes
Un passage secret
entre ciel et océan
Là où murmurent
Les algues vertes
sur l'onde du temps
Marie
La force de la vie qui s'accroche à la roche...
RépondreSupprimerCher Roger,
RépondreSupprimerAvec toi...
Tes cairns normands sont majestueux.
Et l'on se demande en les voyant, qui des algues ou des roches s'accrochent à l'autre tant l'osmose est parfaite.
Je t'embrasse sur ta route.
Leeloo
Le temps est de passage dans cette seconde qu'est notre vie mais tout est déjà là et sera toujours là y compris cette belle oeuvre. La route n'a ni début ni fin. Amitiés.
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