La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

mardi 12 juillet 2011






à Patrick Lucas ...

"de mon talent, s'il en est
ils n'ont retenu que la folie et c'est cela qui m'a sauvé".
R.Dautais



Après la tempête, tout redevient calme. En apparence, rien n'a changé. La mer est la mer, la côte, un trait de côte. Seul un œil averti mesure les conséquences du séisme intérieur. L’homme cultivé de la vie se met en alerte devant ce bouillonnement intérieur devenu invisible, perçu, révélé, présent. La sirène aux yeux d'amande est devenue, Orient, au zénith du raz Blanchard. Sur les crêtes des falaises à désespoir, se promène toujours le badaud attiré par l'odeur du sang caillé et la photo du cadavre à prendre, ici ou là. L'impossible rapt d'une âme en partance, qui s'agrippe au rocher et attend que la mer efface l'outrage.

Il en est de même pour la poésie. Certains s'arrêtent aux mots et les photographient, d'autres envisagent le pire.

Ce n'est que dans le pire envisagé que l'on peut trouver un semblant de vérité. "de mon talent, s'il en est, ils n'ont retenu que la folie et c'est cela qui m'a sauvé".

Je ne désespère pas de mourir un jour. Patience.

Et voici que je découvre simplement, ton monde. Et voici que rien n'a changé. Une guerre chasse l'autre. Les enfants meurent toujours d'injustice sous les bombes. Nous parlons. Une longueur d'onde commune, une solitude qui ne se partage pas, une fraternité" naturelle", reconnue, une angoisse née de la lecture et l'envie d'aller voir ailleurs. Il faudrait attendre que ce bouillonnement cesse. S'ouvrir les veines n'est pas la solution. Juste la route, toujours...


Roger Dautais


10 commentaires:

  1. On ne perd jamais à arpenter les mondes ; marche !........

    RépondreSupprimer
  2. Juste la route ou le chemin, toujours....

    RépondreSupprimer
  3. Et les mots se sont envolés comme si devait subsister la mémoire d'un temps bavard.
    Reste l'amitié, plus rare, comme le soleil, ici.Une mode chasse l'autre et j'aime autant cette réserve.
    Marchons ensemble, écoutons le tambour du monde qui bat la chamade.
    Belle soirée à vous
    Roger

    RépondreSupprimer
  4. les mots s'envolent et se posent sur d'autres
    chemins ! il suffit de les suivre, de les
    cueillir et de les déposer dans sa mémoire pour
    les apprivoiser !
    bonne soirée Roger
    bisous

    RépondreSupprimer
  5. Merci de visiter l'île mystérieuse. La chanson que vous aimez est appelé: "Plus de Larmes" Un abrazo.

    RépondreSupprimer
  6. ........ et son la folie nous serions tous morts !
    Merci / Kisses

    RépondreSupprimer
  7. Souvent je parcours le chemin en silence...

    (J'aime beaucoup le com de Marty sur les mots !)

    Biseeeeeeeeees de Christineeeee

    RépondreSupprimer
  8. All photos tell me something. Some speak to me louder than others. Thats what happen today.

    RépondreSupprimer
  9. hay artistas que se dedican a introducir lana de colores en las grietas de las calles. arte temporal y bello.

    un abrazo. cuídate bien!

    RépondreSupprimer
  10. Très joli texte qui trouve un incroyable écho en moi
    a bientôt Roger,
    et ravie d'avoir pu mettre un visage sur un si joli chemin!

    RépondreSupprimer

Membres

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.