Land art : une histoire parmi tant d'autres...
Dimanche matin. Le temps est maussade, le plafond des nuages et bas, le vent d'ouest fait craindre des ondées. Il fait 16 degrés, ce qui n'est nullement exagéré pour un mois août. Je prends la route et vais compléter la cueillette de baies nécessaires à des installations flottantes.
Je me dirige sur le plateau qui domine ma ville et retrouve facilement le petit étang où je désire travailler. Pas très grand, pas très profond, avec des berges garnies de lantes aquatiques et, cette année, une étendue de nénuphars et fleurs. Je m'habille en conséquence, short, t shirt et sandales en plastique. Petite précaution, je laisse mon sac à dos au sec et commence à descendre avec précaution dans une eau noire, peu engageante. Les berges sont glissantes et il faut y aller doucement. L'eau est assez froide et je vais y travailler pendant deux heures. Ce n'est pas très confortable . Je fabrique un petit radeau de fortune avec des morceaux de bois oubliés par des pêcheurs . Il va me servir de table flottante pour y disposer les sacs de cueillette.
Je suis au beau milieu des nénuphars. Le spectacle est si étonnant que je reste là, pendant quelques minutes à profiter de ce point de vue original. J'entends la voix d'un homme qui donne des ordres à son chien, de façon brutale. Le charme se rompt. Je me souvient du berger allemand, la morsure violente à la face, mon évacuation à l'hopital, les urgence. Tout défile dans ma tête. Et si le chien descendait dans l'eau. Les aboiements s'éloignent, je n'entends plus ni le chien ni la voix de l'homme. Je reprends mon calme et contemple à nouveau les nénuphars. Je vais tout d'abord travailler autour d'une de ces superbes fleurs. Puis je vais décliner les installations que je veux, légères, colorées et flottantes. Ce matin, Marie-Claude a retrouvé des coquilles d'oursins que nous avions préparés, grattés, lavés et fait bouillir pour en faire de petits objets de décoration. Nous avons cela depuis plus e 10 ans à la maison et elle me les donne :"pour le land-art". Je les utilise ici, comme une liaison avec la mer qui après tout, n'est qu'à un vol d'oiseau de cet étang. J'ai froid. Le soleil a fait quelques timides apparitions avant de disparaitre définitivement sous les nuages. La luminosité est tout de même meilleure que ce matin. Je prépare, je coupe, j'installe et les baies rouges, m'échappent, roulent sur les feuilles tombent à l'eau, coulent, avant de revenir à la surface. Il faut du temps, beaucoup de temps avant de réussir quelque chose car le milieu est très instable. Heureusement, j'ai une patience à toutes épreuves lorsque je pratique le land art, moins, dans la vie courante. Il est temps de prendre quelques photos. Je remonte sur la berge et ressens le froid du petit vent d'ouest, toujours présent. Je sors mon appareil photo du sac à dos. Je le règle, le mets en bandoulière sur le dos et descend une dernière fois dans cette eau noire et froide. Glisser et tomber ici et je pourrai dire adieu au matériel. Je m'en tirerai, mais pas l'appareil ! Je me déplace avec prudence, provoquant malgré tout, quelques ondes. Elles déplacent mon travail. Je rectifie, prends les photos nécessaires. C'est terminé. Je pense aux miens. Ils sont si loin. Je suis seul. Je quitte les es lieux. Demain, je serai à la Pointe du Hoc, non loin d'Omaha Beach,avec d'autres souvenirs inscrits dans des histoires de pierres, cette fois.
Roger Dautais
P.S. Dans la page précédente du Chemin des Grands Jardins, Nancy Medina, artiste Américaine, habitant le Texas, m'a demandé de lui présenter des installations à base de coquelicots. Je lui dédie bien volontiers, la publication des deux dernières photos ( déjà présentées sur mon blog).
à la femme que j'aime...
Le temps s'égoutte et les mots me manquent pour dire l'absence. Je garderai le secret souvenir du jour où la lumière m'aura quittée. La nuit est une autre raison, une autre musique, un cri. Au travers des champs labourés, je compterai mes pas sans espoir d'arriver seulement à te revoir. Pieds nus, boueux, cheveux et dos mouillés par une pluie d'orage, je te chercherai, fragile,les yeux blancs de larmes. Quel chien saura me tirer de là, quel hurlement déchirera les ténèbres, quel espoir succèdera au naufrage ?
Ici, les nuages se mêlent aux beaux souvenirs et le vent emporte mes lambeaux de peau.Ici, je ne suis qu' épeurissat* à peine évité par les oiseaux. Tu tremblais de vivre et je te donnais ma force. Tu es passée au-dessus de la vague. Je ne sens plus ton odeur de battante depuis que tu es devenue, oiseau.Je rentre en glèbe et j'attends que tes mains me pétrissent. Reste ici, près de moi, nous marcherons ensemble. Prête-moi tes yeux, guide moi jusqu'à l'au-delà. L'aulne vert frémit sans doute et je n'entends plus le froissement de ses feuilles, cette musique intime. Je ne vois plus les ondulations de la rivière, ni ces joncs dont mes mains fabriquaient de minuscules embarcations. L'enfance est revenue habiter mes vieilles années. J'imagine bien le bleu du ciel après la pluie et le vol du héron dans les marais. Mais le ciel s'est noirci et les Pléïades ont disparu à tout jamais avec mon père. Je quitte le pays pour une vie entière. Il faudrait mille funérailles et deux mètres de bonne terre pour enfouir l'avenir.Le meilleur des bûchers ne suffirait même pas à la crémation. Le tambour du monde s'est remis à battre la chamade en secret.
Je sens la vie reprendre et les chemins s'ouvrir. Nos avenirs sont déjà inscrits dans les sables, contre vents et marées. L'illusion d'une vie caduque, la fuite des empreintes à peine posées sur les premiers nuages venus, le chant du coq et trois sorts jetés au premier qui passe n'arrêteront jamais le cours des choses.
J'aimais t'aimer, c'est entendu et l'histoire nous emporte au delà de nous. Donne moi ta main, l'histoire continue bien plus loin qu'ici, mon oiseau.
Roger Dautais
* épeurissat : nom de patois Gallo(romain) employé dans la région de Saint-Brieuc, Côtes d'Armor, pour désigner l'épouvantail à moineaux.
Je me dirige sur le plateau qui domine ma ville et retrouve facilement le petit étang où je désire travailler. Pas très grand, pas très profond, avec des berges garnies de lantes aquatiques et, cette année, une étendue de nénuphars et fleurs. Je m'habille en conséquence, short, t shirt et sandales en plastique. Petite précaution, je laisse mon sac à dos au sec et commence à descendre avec précaution dans une eau noire, peu engageante. Les berges sont glissantes et il faut y aller doucement. L'eau est assez froide et je vais y travailler pendant deux heures. Ce n'est pas très confortable . Je fabrique un petit radeau de fortune avec des morceaux de bois oubliés par des pêcheurs . Il va me servir de table flottante pour y disposer les sacs de cueillette.
Je suis au beau milieu des nénuphars. Le spectacle est si étonnant que je reste là, pendant quelques minutes à profiter de ce point de vue original. J'entends la voix d'un homme qui donne des ordres à son chien, de façon brutale. Le charme se rompt. Je me souvient du berger allemand, la morsure violente à la face, mon évacuation à l'hopital, les urgence. Tout défile dans ma tête. Et si le chien descendait dans l'eau. Les aboiements s'éloignent, je n'entends plus ni le chien ni la voix de l'homme. Je reprends mon calme et contemple à nouveau les nénuphars. Je vais tout d'abord travailler autour d'une de ces superbes fleurs. Puis je vais décliner les installations que je veux, légères, colorées et flottantes. Ce matin, Marie-Claude a retrouvé des coquilles d'oursins que nous avions préparés, grattés, lavés et fait bouillir pour en faire de petits objets de décoration. Nous avons cela depuis plus e 10 ans à la maison et elle me les donne :"pour le land-art". Je les utilise ici, comme une liaison avec la mer qui après tout, n'est qu'à un vol d'oiseau de cet étang. J'ai froid. Le soleil a fait quelques timides apparitions avant de disparaitre définitivement sous les nuages. La luminosité est tout de même meilleure que ce matin. Je prépare, je coupe, j'installe et les baies rouges, m'échappent, roulent sur les feuilles tombent à l'eau, coulent, avant de revenir à la surface. Il faut du temps, beaucoup de temps avant de réussir quelque chose car le milieu est très instable. Heureusement, j'ai une patience à toutes épreuves lorsque je pratique le land art, moins, dans la vie courante. Il est temps de prendre quelques photos. Je remonte sur la berge et ressens le froid du petit vent d'ouest, toujours présent. Je sors mon appareil photo du sac à dos. Je le règle, le mets en bandoulière sur le dos et descend une dernière fois dans cette eau noire et froide. Glisser et tomber ici et je pourrai dire adieu au matériel. Je m'en tirerai, mais pas l'appareil ! Je me déplace avec prudence, provoquant malgré tout, quelques ondes. Elles déplacent mon travail. Je rectifie, prends les photos nécessaires. C'est terminé. Je pense aux miens. Ils sont si loin. Je suis seul. Je quitte les es lieux. Demain, je serai à la Pointe du Hoc, non loin d'Omaha Beach,avec d'autres souvenirs inscrits dans des histoires de pierres, cette fois.
Roger Dautais
P.S. Dans la page précédente du Chemin des Grands Jardins, Nancy Medina, artiste Américaine, habitant le Texas, m'a demandé de lui présenter des installations à base de coquelicots. Je lui dédie bien volontiers, la publication des deux dernières photos ( déjà présentées sur mon blog).
à la femme que j'aime...
Le temps s'égoutte et les mots me manquent pour dire l'absence. Je garderai le secret souvenir du jour où la lumière m'aura quittée. La nuit est une autre raison, une autre musique, un cri. Au travers des champs labourés, je compterai mes pas sans espoir d'arriver seulement à te revoir. Pieds nus, boueux, cheveux et dos mouillés par une pluie d'orage, je te chercherai, fragile,les yeux blancs de larmes. Quel chien saura me tirer de là, quel hurlement déchirera les ténèbres, quel espoir succèdera au naufrage ?
Ici, les nuages se mêlent aux beaux souvenirs et le vent emporte mes lambeaux de peau.Ici, je ne suis qu' épeurissat* à peine évité par les oiseaux. Tu tremblais de vivre et je te donnais ma force. Tu es passée au-dessus de la vague. Je ne sens plus ton odeur de battante depuis que tu es devenue, oiseau.Je rentre en glèbe et j'attends que tes mains me pétrissent. Reste ici, près de moi, nous marcherons ensemble. Prête-moi tes yeux, guide moi jusqu'à l'au-delà. L'aulne vert frémit sans doute et je n'entends plus le froissement de ses feuilles, cette musique intime. Je ne vois plus les ondulations de la rivière, ni ces joncs dont mes mains fabriquaient de minuscules embarcations. L'enfance est revenue habiter mes vieilles années. J'imagine bien le bleu du ciel après la pluie et le vol du héron dans les marais. Mais le ciel s'est noirci et les Pléïades ont disparu à tout jamais avec mon père. Je quitte le pays pour une vie entière. Il faudrait mille funérailles et deux mètres de bonne terre pour enfouir l'avenir.Le meilleur des bûchers ne suffirait même pas à la crémation. Le tambour du monde s'est remis à battre la chamade en secret.
Je sens la vie reprendre et les chemins s'ouvrir. Nos avenirs sont déjà inscrits dans les sables, contre vents et marées. L'illusion d'une vie caduque, la fuite des empreintes à peine posées sur les premiers nuages venus, le chant du coq et trois sorts jetés au premier qui passe n'arrêteront jamais le cours des choses.
J'aimais t'aimer, c'est entendu et l'histoire nous emporte au delà de nous. Donne moi ta main, l'histoire continue bien plus loin qu'ici, mon oiseau.
Roger Dautais
* épeurissat : nom de patois Gallo(romain) employé dans la région de Saint-Brieuc, Côtes d'Armor, pour désigner l'épouvantail à moineaux.
Merci pour les textes, merci pour les photos ... que te dire de plus ?
RépondreSupprimerC'est si beau que je vais demander au vent de se taire un instant, juste pour que dure le moment, de voir, de lire entre les coeurs et les lignes.
RépondreSupprimerc'est si caressé Roger ce que je vois là, si délicatement posé
RépondreSupprimercomme la délicaresse
et puis ce texte final" à la femme que j'aime" mais c'est du silence
ces mots-là...ce serait idiot de te dire bravo, mais tout est vrai là...
*** Je suis toujours autant touchée par tes photos et par tes mots... celle que tu as aimé et que tu aimes encore est sans doute toujours à tes côtés, veillant sur toi et t'inspirant. GROS BISOUS ROGER et merci de partager tout cela avec nous ***
RépondreSupprimerBeaux textes et installations très délicates et lumineuses. Quelle belle fleur le nymphéa... hommage à Claude Monet?, il aurait sans doute été ravi de les voir ainsi célébrés et mis en scène. L'ensemble est superbe. Merci Roger.
RépondreSupprimerROger bonjour
RépondreSupprimerMerci encore ce voyage est si beau avec de si belles couleurs je me demande comment tu fais car tu as de très belles idées. Ton blog pour moi est bien unique c'est magnifique ces compositions. Je me demande aussi le temps que tu passes pour faire cela. BRAVO encore.
Avec toi et tes photos plus de soucis dans ma tête
Bonjour Roger, toujours de grand moments de poésies... très sympathique la description de votre travail sur lequel j'étais entrain de réfléchir en regardant vos photos; merci de ces précisions.
RépondreSupprimerDes oursins dépouillés...un coeur à nu...des mots et des couleurs qui disent l'éphémère et le transcendent...une beauté tout en délicatesse...merci.
RépondreSupprimerCher Roger, je vous remercie pour la belle entrée et les coquelicots sont beaux. Il est si facile de se perdre dans la narration et de sentir le temps qui coule par la création de l'art. J'ai bien aimé entendre l'histoire de coquelicots vous avez partagé. Je ne peux pas m'empêcher de me demander si la nature mère soupire de bonheur à chaque fois que vous utilisez ses dons pour créer une autre œuvre d'art étonnantes. Cordiales salutations de tempête au Texas!
RépondreSupprimerVictoria Regia...la fleur de Tadeus Haenke.
RépondreSupprimerNos ha gustado tu blog
Marpin y La Rana
cOquelicOts en rObe des champs,
RépondreSupprimertaches rouges .. gouttes de sang..
beau texte, vraiment.
Increible y fascinante.
RépondreSupprimerDelicioso arte !!!
Felicidades.
Gine,
RépondreSupprimerQue dire de plus ?
rien de ta part, de la mienne...Merci
Belle soirée,
Roger
Tifenn,
RépondreSupprimerAvec un si joli prénom, porté par une habitante de Locoal Mendon , je ne peux que me réjouir de ce commentaire Breton. Nous avons vibré au passage du bagad de Locoal Mendon, pendant les dernières fêtes de Lorient, tant nous aimons cette musique. Je prends comme un hommage d'être salué par toi, aujourd'hui et je t'en remercie.
Roger
Brigitte Maillard,
RépondreSupprimerIl manque juste le son de ta voix pour lire ces mots dont je te remercie.
à bientôt,
Roger
Manue,
RépondreSupprimerAttentive et discrète, j'apprécie toujours autant tes passages discrets, pleins de poésie.
Merci.
Roger
Nancy Medina,
RépondreSupprimerSeule la Nature Mère pourrait répondre à ta question. Je vois que tu as apprécié mes installations de coquelicots représentées pour toi, à l'occasion de ta demande.
J'espère que la tempête sera passée au Texas sans faire trop de dégâts.
Belle soirée à toi et beaucoup d'inspiration pour tes futurs tableaux.
Très cordialement,
Roger
Marpin y La Rana
RépondreSupprimerContent d'apprendre cette information et merci de votre passage sur Le Chemin des Grands Jardins.
Roger
Anna Serat,
RépondreSupprimerMerci pour ces mots d'encouragement. A mon tour d'encourager mes lecteurs à découvrir ton univers artistique et poétique. Il irons de découverts et surprises.
Roger
Bravo !
RépondreSupprimertrès belles images et délicat travail tout en sensibilité... et j'adore les textes...
Tu connais merveilleusement bien la douceur et la rugosité des mots !
amitiés
patrick
Je suis restée longtemps sur votre site. Allant et venant. Allant et revenant. Sans mots, les yeux écarquillés. Imaginant les pensées de l'eau obscure et froide qui grâce à vos soins amoureux allaient recouvrer chaleur et lumière. J'apprécie beaucoup vos réalisations. Vos mots aussi, choisis avec soin résonnent longtemps, longtemps encore... Merci. C'est toujours un plaisir de venir vous voir et vous lire.
RépondreSupprimerJe ne serai que silence aujourd'hui pour te DIRE "tes réalisations sur l'étang sont ....tellement TOI"
RépondreSupprimerA bientôt
*** Un petit coucou amical en passant chez toi Roger !!!!! Je te souhaite un agréable jeudi ! GROS BISOUS !!! :o) ***
RépondreSupprimerToujours cette harmonie textes et photos, c'est parfait et ça me laisse sans voix...
RépondreSupprimerENITRAM,
RépondreSupprimerLe silence est aussi une façon de parler.
Merci de ton passage, ici,
Roger
norma,
RépondreSupprimerJe n'ai pas ce sentiment de perfection, mais bien souvent, le contraire. Mes mots, mes installations, restent pour moi bien en deçà de ce que je voudrais dire ou exprimer.
J'essaie d'être à la hauteur de cette voix intérieure si exigeante.
Merci pour ton commentaire amical.
Roger
Leeloo,
RépondreSupprimerJe pense en effet, comme je le fais moi-même chez les autres, qu'il faut consacrer un peu de temps à lire et regarder un blog pour comprendre un peu mieux la démarche de chacun.
Merci de le faire ici et de m'encourager par vos commentaires.
Cordialement,
Roger
Patrick Lucas,
RépondreSupprimerJe ne revendique d'aucune école d'écriture, si ce n'est celle de la vie, plus souvent rugueuse que douce, d'ailleurs. L'expression artistique permet parfois des sauvetages inespérés. Il faut après, continuer à travailler et à vivre.
Très amicalement,
Roger
Nancy,
RépondreSupprimerJe ne t'oublie pas, même si je passe moins chez toi. L'emploi du temps est assez chargé, ici. Ce matin, après avoir répondu aux mails, je prends la route pour aller ouvrir mon atelier d'art -thérapie.
Belle journée à toi...Bises,
Roger
araucaria,
RépondreSupprimerDifficile de passer devant des nymphéas sans avoir une pensée pour ce Naître de la peinture impressionniste, Claude Monet. Je me souviens aussi d'une journée délicieuse passée avec Marie-Claude, dans son jardin, à Giverny. Nous l'évoquons souvent.
Merci pour ton commentaire.
Roger
France,
RépondreSupprimerC'est toujours un plaisir de te lire. J'aime savoir que tu passes de bons moments sur Le Chemin des Grands Jardins,
Je t'embrasse,
Roger
elfine,
RépondreSupprimerEn effet, la description du travail de land art qui reste assez particulier, peut aider à comprendre ma démarche.
Merci pour ton commentaire,
Roger
L Licorne,
RépondreSupprimerToujours un grand moment que d'être félicité par une licorne. Tu es la première avec qui je correspond.
Merci de ton galop sur Le Chemin des Grands Jardins,
Roger
Bonjour, Roger.
RépondreSupprimerDevant l'amour exprimé avec tant de douceur, tant de couleurs, tant de délicatesse, j'essaie de respirer comme toi.
Mais ce n'est pas facile.
Car tu es unique en cette façon d'être.
Merci beaucoup.
En fraternité.
Je suis toujours fasciné par ton art, je regarde et je pense, je cherche ce qui t'as poussé a créer ses formes...je suis intrigué.
RépondreSupprimerMerci Roger!
herbert,
RépondreSupprimerNous sommes tous des êtres uniques. Pour la respiration, attention à l'apnée fatale!
Tu sais, Herbert, je ne suis pas un exemple. ça ne fait rien, j'aime lire tes commentaires et ton amitié fraternelle m'est très précieuse.
Roger
Serge Cornillet,
RépondreSupprimerC'est une démarche un peu différente de la tienne mais elle est inspirée d'un même élan de vie. Je m'inspire beaucoup de la nature et toutes les formes que je représente, y existent. J'ai besoin de marcher, de découvrir, de sentir de toucher, d'écouter, de voir cette Nature et la mise en éveil de tous mes sens me met dans une sorte d'abandon de ce que je connais. Viennent ensuite des perceptions que je vais traduire dans mes installations. Ça se passe toujours comme ça. Ensuite, j'y ajoute des symboles, des archétypes, des histoire du monde, de l'humanité, des actualités. En fait, c'est très loin du petit truc bâclé ,vite photographié pour en mettre plein la vue et baratiner là-dessus pendant des pages comme un expert, sur mon petit blog. Non, ça ressemble à ma vie, assez simple, que le bonheur traverse parfois, et qui n'a jamais été épargnée. Voilà ce que je peux te répondre très amicalement.
A bientôt, Serge.
Roger
Merci de ton commentaire ici et chez moi :-)
RépondreSupprimerLocoal-Mendon a un son qui porte loin, jusqu'aux grands jardins!Tiens, je signe de mon autre nom, pour semer une autre pierre de planète terre :-)
Paola.(eh eh)
Anonyme,
RépondreSupprimerAnonymat Breton et bien sympathique.
Quant à Paola, je l'ai lue, il y a quelques temps, ici et chez elle( sur son blog). Une écriture...comme la tienne, de celles que j'aime. Était-ce toi ? Paola était le nom donné à l'un de mes personnages de mon premier conte pour enfants écrit en 82 ou 83 , je ne sais plus au juste. Le conte se terminait sur l'île aux Moines, que tu connais, forcément.
Belle soirée à toi et merci.
Roger
Il y'a que des merveilles dans tes jardins:)
RépondreSupprimerTous tes jardins :)
J'adore les nénufards,mas j'en ai jamais vue de si beaux que les tiens.
Je t'embrasse Roger,amitiés
Linda.
Linda,
RépondreSupprimerJe me souviens de ton pays. Nous y avions visité de merveilleux jardins. A cette époque, je ne pratiquais pas encore le land art. Il faudrait que nous retournions au Portugal, Marie-Claude et moi, mais sans vouloir retrouver nos souvenirs, ils sont trop beaux.
Je te souhaite une bonne soirée et je t'embrasse, aussi,
Roger
Oui, je connais forcément :-)
RépondreSupprimerPaola a un blog nécessaire, un anonymat choisi.
Merci d'aimer aussi ...
Paola,
RépondreSupprimerTout est bien ainsi.bonne soirée,
Roger
Miséricorde ! tu t'es fait mordre un jour à la face ? comme tu as dû souffrir, ce jour-là ! 9a valait le coup de descendre à l'eau, c'est magique ces installations sur nymphéas.....et tes mots sont tellement denses de poésie, qu'on les aime autant que tes images.
RépondreSupprimerWaw, c'est vraiment magnifique, les compositions sont très douces et harmonieuses, en plus le nénuphar est l'une de mes plantes préférées ^^
RépondreSupprimeranne des ocrerie.
RépondreSupprimerCe fut suffisamment grave pour en garder un cuisant souvenir et une peur bleue des chiens berger-Allemand.
Je te remercie de ton comentaire amical.à bientôt,
Roger
Lauradesbois,
RépondreSupprimerJe constate que les nénuphars plaisent à beaucoup de personnes. Parmi les milliers d'installations Land art que j'ai faites depuis plus de dix ans, j'en compte très peu réalisées autour de cette fleur. Il est vrai que dans la région, il faut les chercher car ce ne sont pas des fleurs courantes dans la Nature.
Merci de ton commentaire et bonne journée à toi.
Roger
Venir chez toi est tj un si beau rêve
RépondreSupprimerMerci
France,
RépondreSupprimerVoici que je reçois de toi, Avec plaisir le dernier commentaire avant de prendre la route pour quelques jours vers la Bretagne et la Vendée.
Je t'en remercie et te souhaite un bon week-end à venir.
Roger
Le sourire rouge tranche sur le vert de la chair des dieux ; les voilà immortels, ces éternels adieux... Lire ces textes m'émeut toujours autant ; je navigue au hasard de vos rêves vers ces sourires qui me clignent de l'œil, et de me rencogner dans l'assise de mon profond Voltaire, amadouée... Charmée par ces éclats de beauté que vous savez si bien partager.
RépondreSupprimerDe ses dents de corail le souriant nénuphar
RépondreSupprimeroffre un coeur où emperler le sien
en collier de bienvenue, étoilé par l'étang
mille mercis, Roger l'amoureux!
Bonjour,
RépondreSupprimerCet été, j'ai créé l'événement landart... sur l'Ile d'Aix...
de nombreuses personnes sont passées, ont pris des photos, ont créé elles-mêmes leur sculpture... fin août, il y en avait partout, c'était magique…
Bettina Mercier – Artiste de plage
quelques images ici : http://bettinamercier-artistedeplage.blogspot.com/
Rose pâle.
RépondreSupprimerEt des pétales de forme minute.
Votre décoration renforce sa silhouette gracieuse encore plus attrayante ...
Du Japon.
Merci.
ruma
merveilleux...
RépondreSupprimergrosse preference pour les oeuvres avec les nenuphars...
RépondreSupprimerbon w end ;O)
Toujours si magnifiques
RépondreSupprimerLes nénuphars
Ont le sens artistique
Quand tu les pares
Des plus belles perles
Celles qui sont Naturelles
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeee
PS/ J'espère que ce post passera : j'en ai envoyé deux il y a quelques jours qui n'ont pas eu l'air d'arriver à destination...
De ses dents de corail le nénuphar sourit
RépondreSupprimerqui t'offre son coeur où s'emperle un collier de bienvenue
Quel contraste entre l'eau noire et instable, le froid, la peur que tu vivais et ces installations pleines de délicate sérénité. J'adore le "s" de baies rouges et les étoiles d'oursins. Tu franchis toutes les barrières mêlant monde animal, végétal, sidéral. Tes mots savent si bien parler d'amour et de vie. J'aime les commentaires que l'on te fait et tes réponses.
RépondreSupprimermerci beacoup et felicitacions par le blog...
RépondreSupprimerbelle découverte que votre blog, et cette profusion -, merci d'être passé sur mon bidule et de m'avoir indiqué le chemin - je n'avais pas encore eu le temps de le suivre
RépondreSupprimerQue fuerza de color en estas fotografías!. Saludos
RépondreSupprimerQue de belles choses par ici;) Magnifique et ce sans parler des si ravissantes photos:)) Merci pour ta chaleureuse visite à mon blog et au Plaisir de Partager!! xxx
RépondreSupprimerC'est beau ! mais parfois difficile de faire tes réalisations et d'écrire tes sentiments !
RépondreSupprimerMerci pour ta franchise ...
Je comprends la patience qu'il te faut, j'ai vite abandonné ce que je voulais faire sur la plage : juste écrire pour mon blog "Jardin d'Adiante " avec de minuscules galets blancs en forme de bonbons Tic-tac, j'aurai du choisir une forme mentos, plus courante !
Bonne continuation.
Tsuki,
RépondreSupprimerUn vrai plaisir de lire tes commentaires. Merci
Roger
Alterdom,
RépondreSupprimerBeaucoup de poésie dans tous ces commentaires et dans le tiens en particulier. Je suis comblé !
Merci à toi et à bientôt,
Roger
Adiante,
RépondreSupprimerLe land art est plus qu'une série d'installations, c'est une façon de voir la vie, de la ressentir, de la vivre. C'est une philosophie qui nous amène à la contemplation de la Nature. En aucun cas, le land art ne peut être pour moi, anecdotique ou accidentel.
J'aime aussi répéter qu'il est éphémère et que cela nous sauve de toute idée de possession, à l'inverse de la culture d'un jardin privé.
Rien ne nous appartient dans cette démarche, hormis les idées.
Merci de ton commentaire.
Roger
Lexibulle,
RépondreSupprimerC'est la gourmandise qui m'a fait connaître ton blog Québécois et j'ai beaucoup aimé. J'espère que tu reviendras de temps en temps sur Le Chemin des Grands Jardins,pour me visiter.
Merci de ton commentaire amical.
Roger
Evangelina Lenarduzzi
RépondreSupprimerOui, c'est vrai, dans cette série, la couleur joue un grand rôle et met en valeur la forme.
Merci de ton commentaire.
Roger
Brigetoun,
RépondreSupprimerDépassée et pourtant, vous êtes venue jusqu'ici. Je vous en remercie. Le retournerai sur votre bidule, il y a de bons moment à passer pour qui aime lire.
Bonne soirée.
Roger
Sanda Claret,
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire. J'ai découvert votre travail d'artiste avec intérêt, aussi.
Roger
Marisol,
RépondreSupprimerComme tu le dis, j'aime franchir le barrières, c'est mon côté " école buissonnière" affranchis des codes artistiques. Bon, ça ne plait pas à tout le monde, mais à moi, ça me va. Quant aux commentaires, je n'aurai jamais imaginé ce qui m'arrive ! Je lis toujours les tiens avec plaisir.
Merci. Bonne soirée.
Roger
christineeeee,
RépondreSupprimerCette fois, je n'ai pas vu passer tes précédents commentaires. Tu dois être trop raaaaapiiiideeee.
Merci pour celui-ci,( de commentaire) poétique et sympa. Je réponds avec retard à cause d'un petit voyage qui m'a éloigné du PC. De retour au bercail, je me suis replongé dans le montage de mon documentaire et cela risque de durer plusieurs semaines. J'ai moins de temps pour pratiquer le land art et moins d'actualité à présenter.Je pense que tu me comprendras.
Bises,
Roger
Nefertiti,
RépondreSupprimerMerci pour ton passage sur Le Chemin des Grands Jardins.
Amicalement,
Roger
Flo de Sentai,
RépondreSupprimerMerci, Flo et bonne semaine au Pays du Soleil Levant.
Roger
Ruma,
RépondreSupprimerC'est évident, pendant de telles installations de voir ma penser se tourner vers l'Orient. C'est un peu pour tous mes correspondants Orientaux que je compose ces formes.
Merci de ton commentaire,
Roger
Bettina Mercier,
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire. Je suis allé sur votre lien et j'ai vu le document photo de l'Ile d'Aix. J'ai trouvé cette installation vraiment intéressante.
Bravo.
Roger
Divino engalanamiento de nenúfares!
RépondreSupprimerAún más bellos que en su desnudez...
Tú también te nos desnudas en cada texto. Gracias por la belleza.
Un abrazo, Roger.
superbe fotografii,bravo
RépondreSupprimerj'apprecie énormément cette énergie positive qui émane de tes œuvres.
RépondreSupprimerBonjour Roger,
RépondreSupprimerje ne sais pas lequeldes textes et des installations me touchent le plus...peut-être l'ensemble.
on sent la fragilité de tout,on prend conscience que chaque instant est un miracle ,que tout peut se rompre,se disloquer,s'éparpiller,sans souci pour nous, nos efforts, nos envies...les actes comme l'émotion ...et que malgré ça, il faut continuer et se plonger comme tu l'asb fait dans l'étang de l'instant pour y rassembler,juste pour le plaisir,quelques baies,quelques fleurs,quelques souvenirs...
Je découvre votre blog et j'aime vraiment toutes ces réalisations éphémères.Une belle découverte ce matin qui m'inspire
RépondreSupprimerBonne journée
Joy,
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire.
à bientôt,
Roger
Luuuuuua
RépondreSupprimerBeau compliment de la part d'une photographe Roumaine dont le travail est artistique.
Merci à toi,
Roger
Johana-Klara,
RépondreSupprimerC'est vrai que je devais être pourvu, dès la naissance d'une belle vitalité car mes épreuves furent nombreuses et difficiles pour arriver à cet âge. Il faut croire que l'énergie m'habite suffisamment pour être sensible dans mes travaux. Cela me rassure.
Merci pour ton commentaire.
Roger
flo,
RépondreSupprimerC'est très juste ce que tu dis, comme à chaque fois, avec beaucoup de pertinence. J'ai l'habitude de me mouiller dans la vie, au sens propre comme au sens figuré. Cette orientation de ma vie vers le land art, comportait beaucoup de risques, mais allait m'apporter une plus juste vision des choses, une autre approche de la vie, avec en cadeau, une fragilité de plus en plus présente, un sens de l'éphémère et de l'entropie.Je ne regrette pas ces onze années passées et j'espère encore un peu pour la suite, si la chance est avec moi. La gravité, je la porte en moi, rien de ce que je réalise dans mes installations n'est grave. Chaque jour, je suis prêt et accepte l'idée de tout perdre ( je pense à mes mes traces photographiques ou vidéo) et à poursuivre le chemin vers l'expérience nouvelle, celle qui compte, avant tout.
Au plaisir de te lire.
Très amicalement,
Roger
Condamnée à me répéter Roger, ce n'est guère originla de te dire que tes photos sont un plaisir, on aimerait tant passer près de ce petit étang après que tu aies oeuvré... on aimerait y croiser tes mises en scène éphémères mais tellement sensibles.
RépondreSupprimerC'est une merveilleuse idée que de raconter comment elles ont vu le jour, c'est passionnant les coulisses !
Quant au texte d'amour, il touche, et fait mouche, pas facile d'y glisser un grain de sel mais bonheur paisible de le lire, nostalgie et douceur.
Je vous envie Roger d'avoir choisi cette voie, cela me fascine totalement
Michelaise,
RépondreSupprimerJe vous remercie de ce très long commentaire.
Vos mots sont des encouragements pour les jours" sans ".
A bientôt sur Le Chemin des Grands Jardins.
Roger
So wonderful and poetic! A big hug from Luzia.
RépondreSupprimerLuzia
RépondreSupprimerThank's for your comment,
Best wishes,
Roger
C'est toujours un grand plaisir de venir se promener sur le chemin des grands jardins...
RépondreSupprimerSirène,
RépondreSupprimerMerci de ta gentillesse et à bientôt,
Roger