La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

vendredi 1 janvier 2010



Signes d'une vie qui passe...

à Angela Duval

Longtemps mon écriture a cheminé dans une sorte de brouillard, d'incertitude. Je me souviens qu'alors, je signais tout de "LA ROUTE AVEUGLE", puis ce fût, "l'OBSIDIENNE DES MARGES," et "SUR LA ROUTE DE BARATCHVILLI " avant de prendre "LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS". Trente années vécues, parcourues loin des Université, écoles ou autres courants littéraires, juste un court passage à la société de poètes et artistes français(SPAF) où je ne me sentais pas plus à l'aise que dans un salon. Si je n'ai laissé guère de traces dans les anthologies, ni pris souvent la parole dans de savants colloques, j'ai toujours fait, grâce à l'écriture et la poésie, de belles rencontres., côtoyé la poésie chilienne, argentine, arabe, géorgienne, chinoise, espagnole , italienne, russe et vu mes textes traduits dans ces langues puis envoyés dans ces pays. Était-ce acceptable qu'un prolétaire puisse ainsi se rapprocher d'une culture ne lui étant pas destinée. Je n'avais pas le temps de me poser ce genre de questions. Mais, bon Dieu que ça faisait du bien. ces lectures de poètes. Chacun parlait depuis sa vie, et ces vies là me sont restées comme des phares éclairant ma nuit. C'est pourquoi, en cette nuit loin de ma Bretagne natale, c'est à Angèla Duval, connue grâce à Anne Vanderlove que je rends hommage en publiant ce poème.

Eus va Gwele

Teir doenn c’hlas o leinoù ruz

Ur groaz houarn en oabl ludu

War lein an doenn uhelañ

he c’hinvi gwer

Laboused-mor o prederiañ

war an amzer

Ur skrevig louet e benn stouet :

Kroazazeuler.

En-dro din ’met sabad ha foar

Repoz n’hellan

Ha dremmoù ruz ha dremmoù koar

Palez ar boan

Klemmoù. Klemmoù ha garm ha rec’h

Anken ha nec’h.

Boudiged mistr o gouelioù gwenn

A zeu a ya

Mousc’hoarzhoù laouen war o dremm

’Klask hadañ joa

’Klask hadañ joa gant had ar Spi

’Klask hadañ Feiz, gant ar Garantez.

Angela Duval

Lannuon, miz Here 1966

Et puis ce texte qui parle de la disparition inévitable de tout être cher, retrouvé dans l'un de mes cahiers. Comme je rêve de les retrouver sous un autre aspect.


Métamorphose

Au dernier
jour
les oiseaux
du matin
m'ont appelé.

Comme toujours
l'immuable lever
m'a remis
en place

J'ai retrouvé
la trace
de ses pas,
refroidie
par la nuit

La trace
s'arrêtait à la mer
mais
je ne pleurais pas.

Ses pas me disaient:
Il est dauphin blanc

Au dernier
point du jour
les oiseaux
du matin
me l'avaient
rappelé.

Roger Dautais avril 1985

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

1 commentaire:

  1. Demat Roger, ha ma hetou gwellan evit ar bloazh nevez !

    patrick.arduen.over-blog.fr

    RépondreSupprimer

Membres

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.