La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

dimanche 8 novembre 2009



Devant le carnage dû à deux pêcheurs du coin, devant cette Saint Barthélémy du bar, devant toutes ces têtes décapitées vivantes et jetées à la mer, j'ai voulu organiser cette chorale de reproches. Ces merveilleux hommes, amis des animaux qui savent que le poisson ne souffre pas n'ont pas compris mon geste. Les sanguinaires sont mieux considérés que des poètes !

Photos land art et installations : Roger Dautais Ver sur mer 2009


S'il m'arrive de marcher dans ma nuit, je ne désespère pas de la situation et je ne peux décemment pas remercier ceux qui me souhaitent d'y rester. La poésie me guette, c'est un haut mal. Certes, convulsions paroxystiques et cris d'effroi s'emparent de mes détracteurs. Je les laisse à leur sport favori, la critique. J'aime la compagnie des poètes. Qu'ils soient morts ou non.J'aime inventer des rapprochements, ce que je fais encore, ici dans ces textes écrits à Caen, ce matin.
Tous ces noms assemblés me semblent ressembler à la fraternité...alors, pourquoi pas.


à Youenn Gwernig et Marie-José Christien, si proches...
aux anges d'Auschwitz...


Les dires
dans l'âme
comme des escaliers
ferrés...
Déjà la rampe
et puis la douche...
après la fumée...
L'Âme
dans les dires
de Youenn
An diri dir

Roger Dautais



à Guy Allix et Clémence...


Je ne voulais pas
être
comme
un oubli.
Je voulais
vivre.
Ils sont venus
avec leurs
certitudes.
Ils sont morts
un à un. Je reste
par habitude
et j'invente
la vie
au jour la nuit.
Maintenant
il est temps
de ne plus rien
presser.



à l'inconnue...


Longue
plainte de toi
écartée des étoiles
tes errances
me blessent
sœur,
en ta nuit
je te rejoins. Ici
la catastrophe
est le pain
quotidien.
Les tueurs sont aux fenêtres.
L'autre jour, j'écoutais ta voix. Elle revenait de loin
comme moi.
Dansons
la solitude.
Aux solstices d'hiver
les bascules
sont en marche.
Il faut vivre
jusque là

roger.Dautais



à Marie-Claude
Ecoute ça
des fleurs
en main
des pleurs
un peu
de pain
Trois sébastes
en vol
Le marché
du matin
Il est
Dimanche
Je ne mangerai pas.
.............................
Roger Dautais



à Marie-Claude...



Nous
c'est le jeu
des je
nous
c'est les hors
les Morts
enchaînés à nos
mémoires
qui nous protègent
Nous
fugitifs sacrés.

1 commentaire:

  1. "la St Barthélémy du bar": belle image dans le texte et en photo.

    Jolis, ces petits temples de pierres, au bord de la mer...

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.