Comment l'absence...
quelle absence,
quelle absence,
celle des étoiles communes
qui brillent jour
et nuit,
qui brillent jour
et nuit,
pour nous pauvres
aveuglés...
aveuglés...
J'ai levé le voile
noir
du deuil
j'ai vu le monde en pleurs
et la guerre revenue
j'ai vu
douze Sébastes
quitter le nid
et l'horizon basculer
aussi
J'ai vu le
cercle rouge
de tes incertitudes
menstrues sacrées,
torrent carminé
et tes lèvres,
pareil,
j'ai pansé
tes poignets rubis,
je t'ai cherchée
sur le carreau du temple
exangue, livide...
Ton beau visage,
ta peau brune,
tes cheveux collés
par le sang
et la vie qui s'écoulait de tes yeux
Qui parle de mort,
d'absence,
d'abandon
si ce n'est l'infidèle
l'incroyant
Qui parle d'amour
de vie cachée
d'étoile du berger
de petite communion
aux lèvres suturées
qui soulève
le voile
de tes insomnies.
Fille,
petite,
si femme déjà
dans la souillure
dans le regard lubrique
de l'homme bourreau,
Tu débattais avec la mort
contortions de vermicelle
insoumission et révolte,
du haut
des tes cinq années.
Il faut hisser les voiles
embarquer
maintenant
et franchir l'Acheron
dans la barque des morts
...vivre
...vivre
Attache-moi à la vie,
je sens le vide
je sens le vide
sous mes pieds
Le jour se lève
tu n'est pas là,
mais nos étoiles
de jaune se parent
de jaune se parent
nos mains d'enfants
de la guerre,
de la guerre,
retrouvent la fuite,
l'ombre du sauveur
la peur aussi.
Dieu que la vie doit être belle
sans ces cauchemards.
Visions nocturnes
D'un pays, l'autre...
En Méditerrannée
les Sébastes rejoignent la terre.
la grande migration
est éternelle,
comme
certain silences.
certain silences.
Si je pouvais dire,
je ne dirai rien
de plus
Si je pouvais aimer,
je n'aimerai pas
plus
qu'au bord du précipice
Le rien
ne remplace pas le rien
l'amour,
ne remplace pas l'amour,
la vie,
ne remplace pas la vie.
La vie
exulte et ne s'explique pas
sur tes pas de sable brûlant
j'ai posé mes pas,
sur ton étoile jaune,
j'ai posé mon étoile jaune,
sur ta bouche livide
j'ai posé ma bouche livide
et le ciel a rompu le silence.
Il pleut sur la mort,
comme il pleut en Bretagne.
Douze Sébastes
continuent de voler
vers toi
qui repose
au-delà de mon regard, cette nuit
Moïse Clémentger.d210a
21Octobre 2009utais
2009-10-21
Quel magnifique poème de Moïse Clément tu nous proposes là, Roger!
RépondreSupprimerDans tes images, j'adore cette harpe "divine" mise à la disposition des vents et dont la caisse de résonance est l'eau.
Joli le reflet des cordes à la surface de l'eau!
Louer Dieu a la harpe a milles cordes
RépondreSupprimerLouer Le a la harpe du silence
Louer Le a la vie et sa danse
Louer le par des couleurs immenses
Louer le par des lignes intenses
Louer Le par les voix de l'enfance
Louer Le par des âmes si denses
Louer Le- tous les coeurs qui s'accordent